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IATA, maître de ballet au bal des faux-culs…

Symposium aéroports et passagers à Varsovie


Il vaut mieux lire ça que d’être aveugle : le sémillant Alexandre de Juniac, ci-devant président de la toute puissante Association internationale des transporteurs aériens a, dans son récent discours d’ouverture du symposium sur les aéroports et les passagers de l'IATA (Varsovie), plaidé la cause des passagers.


Rédigé par le Mercredi 23 Octobre 2019

Alexandre de Juniac, le tout puissant président d'Iata, n'en a rien à secouer des passagers laissés pour compte... - DR : Iata
Alexandre de Juniac, le tout puissant président d'Iata, n'en a rien à secouer des passagers laissés pour compte... - DR : Iata
Attendez : pas de fausse joie...

L’appel aux gouvernements et au "peuple" consiste en un vœu pieu pour que les passagers soient désormais considérés comme une "priorité" et placés au centre des problématiques du transport aérien…

Ah bon, ce n’était pas déjà le cas ?

Je ne sais pas si Iata est aveugle, mais une chose est certaine : elle est sourde comme un pot.

Sourde aux appels des milliers de passagers français qui, au cours des deux derniers mois, ont eu à pâtir des défaillances successives d’Aigle Azur puis de XL Airways.

Une version de la fameuse pub : la lame coupe le poil et la 2e lame le recoupe avant qu’il ne se rétracte.

Et puisqu'on parle de (à) poil, c’est exactement ainsi que les deux entreprises en question ont laissé leurs clients.

Mais Iata n’en a rien à secouer. Elle est restée figée dans les années 70, quand on croyait que les compagnies aériennes ne tombaient pas.

Pas de faillite, donc pas d’assurance. D'une logique implacable, non ?

Iata plane trop haut !

Il n’empêche que charité bien ordonnée commençant par soi-même, aux States, les nouveaux transporteurs doivent garantir l’acheminement des passagers et ne touchent le montant des billets qu’une fois que ceux-ci ont été bel et bien acheminés.

Pourtant M. de Juniac, en bon Français n’ignore rien de la situation.

Il en parle même, si, si : "rien qu'en septembre, dit-il, 4 compagnies aériennes en Europe ont fait faillite.

La détresse causée du personnel et des passagers était claire. Cela montre à quel point il est difficile de gérer une compagnie aérienne, notamment en Europe, où les coûts d'infrastructure et les taxes sont élevés…"


Et toc, retoqués ! Vous avez-vu ce que le Président d’Iata a retenu de la situation ?

Juste les difficultés des transporteurs. Les passagers qui ont déboursé parfois plusieurs centaines d’euros pour un billet jamais honoré et ceux qu’il a fallu aller chercher, ne l’intéressent pas. Pas plus que les moyens d’y remédier.

Non, ce qui préoccupe M. de Juniac c’est la nécessité de tirer le meilleur parti des technologies modernes, transformer les aéroports et créer un parcours transparent pour le nombre croissant de voyageurs dans iceux et bien entendu la vulnérabilité des compagnies aux fluctuations rapides du prix du pétrole.

Vous l’avez compris, Iata plane trop haut pour être en mesure d’écouter les suppliques des institutionnels qui s’imaginent que leurs injonctions feront "plier" l’Association.

Personnellement, je crois que si nous ne sommes pas capables de résoudre le problème par nous-mêmes et faute de directives bancaires cohérentes sur les questions du charge back (qui pourraient être un début de solution), il ne nous reste qu’à attendre… la prochaine faillite.

D’ailleurs, elle pourrait arriver plus vite que prévu, car dites-vous bien que l’heure est à la concentration dans l’industrie en général et celle de l’aérien en particulier.

Étonnant, non ?

Pétition : près de 15 000 signatures... Et vous ? Soutenez, signez !

TourMaG.com a pris l’initiative, vendredi 6 septembre 2019, de lancer une pétition pour interpeller les pouvoirs publics en général, et Jean-Baptiste Djebbari, Secrétaire d’Etat aux Transports et J.-B. Lemoyne, Secrétaire d'Etat au Tourisme, afin d’en finir avec les passagers injustement pénalisés par les faillites des compagnies aériennes.

Vous pouvez signer et relayer cette initiative en cliquant ici : Faillites Compagnies aériennes : pour la création d'une assurance qui garantit les passagers !

Jean Da Luz Publié par Jean Da Luz Directeur de la rédaction - TourMaG.com
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Commentaires

1.Posté par Christian Jean le 24/10/2019 10:44 | Alerter
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Bonjour,
N’oublions pas que plus de 80 % du trafic aérien mondial est sous le contrôle de IATA.
Seulement une volonté politique au niveau européen pourra imposer une « mise au pas ».
Mais nos dirigeants sont-ils suffisamment indépendant de toutes formes d’influences et disposés à céder à certains « avantages » …
Cordialement.

2.Posté par mille sabords le 24/10/2019 12:36 | Alerter
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"Vous l’avez compris, Iata plane trop haut pour être en mesure d’écouter les suppliques des institutionnels qui s’imaginent que leurs injonctions feront "plier" l’Association."
Bien vu TOURMAG
La pieuvre IATA n'est pas intouchable même sous son statut associatif international, protégée par les lois canadiennes et suisses propices aux finances des multiples sociétés commerciales de IATA .
Al Capone aussi se croyait invincible il est pourtant tombé sous une simple assignation de routine..
L' ECTAA a commencé... Une assignation est en cours pour abus de position dominante.
Que nos institutionnels pour une fois se montrent à la hauteur en passant par la case justice, les magistrats sont en mesure d'apprécier et de juger pour obliger BRUXELLES a prendre une décision et imposer une garantie financière illimitée aux cies aériennes en Europe.
Encore faut il que BERCY et les banques sachent appliquer dans l'urgence de la situation le" Charge Back" ..Le retrait de Bercy sur ce point en totale contradiction avec la législation européenne a démontré clairement les liens étroits entre les politiques et banquiers..Lobying , encore lobying...( honte à Bercy)
Aux USA, les nouveaux transporteurs doivent garantir l’acheminement des passagers et ne sont payés que si le client est acheminé .
BRUXELLES devrait en tirer une sévère leçon, l'ayant pourtant fait pour les agences de voyages en
leur imposant une garantie illimitée pour les voyages loisirs à la suite de la défaillance d'un gros croisiériste européen qui a laissé ses passagers sur le port !!
Dans le cas qui occupe la profession nous avons 2 défaillances de cies aériennes française et au total 4 défaillance européennes ..
Que faut il à BRUXELLES pour légiférer?
Où sont nos politiques ??
Ou sont les magistrats européens qui ont légiféré en 2014 pour imposer en 2017 aux agences de voyages une garantie financière illimitée qui à 200 000 euros était déjà en deçà de toutes les corporations ?
Comment la profession peut elle accepter de voir figurer dans le manuel des agents de voyages imposé par IATA " le commissionnement" révolu depuis 2005 ? IATA a habilement supprimé le statut de" mandant de " mais n'a pas corrigé son manuel ( !!)
Comment la profession peut elle accepter sans sourciller la "clause de non recours" qui immunise IATA contre toute procédure ?
Ya t il un dialogue ?
Les patrons d'agences de voyages devraient s' intéresser à la lecture des résolutions 800, 812 ,818 g ( volontairement rendues indigestes ) dans lesquelles IATA impose ses diktas aux agences de voyages en corrigeant unilatéralement chaque 1 er juin de chaque année les résolutions qui lui ont posé problème dans l'année avec les agences de voyages.
C'est ainsi que IATA fonctionne et se rend difficilement atteignable devant une juridiction .
Il semble que nos institutionnels ( à qui nous payons les cotisations), étudient et surveillent mal les résolutions IATA (?)
Soyons positifs , les choses changent, les nouveaux patrons d'agences sont en train de prendre conscience de la réalité des forces en présence et sont aussi en mesure d'apprécier leurs points faibles.
Osons penser que nos institutionnels changent aussi.
Balayons devant notre porte, faisons en sorte que nos instances officielles soient plus professionnelles , plus juridiques, alors on sera en mesure de faire évoluer l' immunité de IATA ..
Etonnant ... Un média professionnel TOURMAG qui initie une pétition pour défendre notre cause !
Ou en est l'ECTAA contre IATA ( ?) aucune communication de L' EDV qui en est membre ?

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