L'écomobilité : l’autocar regagne ses lettres de noblesse

Ils reviennent de loin les autocaristes français alors que le rail a pris une place de choix dans les transports de longue distance mais également dans les transports régionaux.

Aujourd’hui, l’autocar regagne ses lettres de noblesse aussi bien en terme d’empreinte carbone que de coût d’exploitation.

Mais les cars opérateurs français ont encore du chemin à parcourir pour obtenir une égalité de traitement à l’image de leurs homologues espagnols.

Si l’on en croit de Gregory Carmona-Ruz du cabinet de consultant Solutrans, les voyageurs espagnols ont souvent le choix entre le train (plus cher) et l’autocar (plus économique) pour effectuer un trajet aussi bien en courte distance qu’en inter cités.

Les deux solutions partent avec une égalité de traitement puisqu’aucune ne reçoit d’aide financière des collectivités.

Or, en France, le réseau de lignes régulières d’autocar de moyenne et longue distance reste à construire.

Hervé Mariton, le député de la Drôme qui a travaillé sur le dossier, s’étonne même de la passivité des autocaristes qui devraient, au contraire, défendre le dossier avec vigueur.

Un dossier qui ne pourrait qu’attirer les approbations puisque les alternatives low cost sont dans l’air du temps.

En Espagne, les autocaristes sont tellement sûrs de leur produit qu’ils le segmentent. Parallèlement à la solution toute simple et économique, ils peuvent aussi soigner la qualité de service avec des véhicules plus sophistiqués offrant le wi-fi par exemple pour un coût du billet plus élevé….

Même si un modèle est difficilement transposable d’un pays à l’autre, la préoccupation écologique est néanmoins partagée par tous.

En France, on s’achemine donc logiquement vers une alliance des deux modes de transport collectif, le train et l’autocar contre l’utilisation de la voiture particulière, plus polluante.

Quelle part sera détenue par l’autocar ? Les collectivités seront responsables des choix stratégiques. « On n’en est plus à penser que tout ce qui n’est pas rail est un attentat contre la planète », constate Bernard Soulage, le président de la région Rhône-Alpes.

l'élu encourage les liaisons inter-urbaines en autocar lorsqu’elles apparaissent comme la meilleure solution.
D’autant que les budgets des régions sont de plus en plus restreints pour financer les lignes ferroviaires.

« Notre salut viendra donc de la faiblesse des moyens des collectivités », ironise Michel Seyt, le président de la FNTV.