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La Tunisie veut échapper aux prix bradés et au tourisme de masse

Interview de Tijani Haddad, Ministre du Tourisme Tunisien


La semaine dernière Tijani Haddad, ministre du tourisme tunisien réunissait à Tunis l’ensemble de ses représentants à l’étranger ainsi que les responsables du tourisme national. Au programme de ce séminaire : l’analyse des nouveaux marchés touristiques et la mise en place d’une nouvelle politique qui s’éloigne du tourisme de masse et du « bas de gamme » pour investir dans de nouveaux produits à valeur ajoutée.


Rédigé par Michèle Sani à Tunis le Mercredi 9 Mai 2007

S’imposer comme une destination « 4 saisons » et drainer une clientèle à haute contribution séduite par l’hôtellerie de charme, le luxe sans ostentation et un service à la hauteur des standards internationaux s’inscrivent dans la nouvelle feuille de route du tourisme tunisien.

Le message semble opérer : au cours des quatre premiers mois 2007 les recettes en devises ont augmenté de 11 % par rapport à l’année dernière alors que le total des résidents étrangers augmentait de 3 % pour la même période.

TourMaG.com. Vous venez de faire le point sur vos différents marchés émetteurs ? Avez-vous des marchés prioritaires et quelle est la place de la France ?

Tijani Haddad.
Nous nous intéressons à tous les marchés et nous avons des bureaux dans 24 pays à travers le monde. Nous venons d’ouvrir Pékin. La France a une importance particulière. Elle est notre premier marché, un marché de tradition et de proximité propice aux escapades.

La France est aussi un marché fidèle qui nous suit depuis les années « 1960 » et l’éclosion du tourisme dans notre pays. Elle est au cœur de notre stratégie. En 2006 les Français ont représenté un trafic de l’ordre de 1 234 000 touristes, en augmentation de 5,5 % par rapport à 2005 et cette tendance s’est confirmée au cours des quatre premiers mois de 2007 avec une augmentation 5,6 % par rapport à la même période de l’année dernière.

La Tunisie veut échapper aux prix bradés et au tourisme de masse
TM.com. Comment la Tunisie peut-elle répondre aux grands TO, notamment ceux du nord de l’Europe qui ont un quasi monopole sur leurs marchés et qui imposent leurs lois et leurs prix aux hôteliers ?

T.H.
Les métiers du tourisme comme les méthodes de commercialisation sont en pleine mutation. Internet affaiblit déjà le monopole des grands tour-opérateurs. La distribution en ligne, l’accès du grand public aux centrales de réservation, les packages dynamiques changent la donne.

Je reconnais que le marché allemand, qui dispose d’un potentiel très important, nous inquiète. Nous assistons à un flottement économique et certains TO qui avaient une grande part du marché programment de nouvelles destinations de proximité comme la Croatie ou la Tchéquie.


TM.com. Allez-vous, comme le Maroc, dynamiser votre trafic en « ouvrant le ciel tunisien » ?

T.H.
Nous n’avons pas de problème par rapport à l’ouverture du ciel et nous ne sommes pas hostiles à l’arrivée des compagnies « low cost ». Transavia, compagnie mi-charter, mi-low cost, répond aux demandes des TO et des individuels. Elle va desservir cet été plusieurs fois par semaine Monastir et Djerba au départ de Paris Orly. On ne peut comparer la Tunisie avec le Maroc.

Nous n’avons pas les mêmes objectifs quantitatifs. Nous sommes un petit pays de 10 millions d’habitants qui reçoit en une année plus de 6,5 millions de touristes. Notre objectif est d’augmenter nos recettes avec des touristes à plus haute contribution et de favoriser l’étalement sur l’année l’arrivée des visiteurs étrangers.


TM.com. Quelle est votre stratégie pour faire de la Tunisie une destination des quatre saisons ?

T.H
. Nous diversifions notre offre et développons déjà de longue date et avec succès des niches comme le golf, les cures de bien être avec la balnéothérapie et la thalassothérapie, le tourisme médical, les longs séjours pour les seniors, le tourisme saharien…

Ce sont des messages forts. La Tunisie est, après la France, le deuxième pays mondial des cures marines. Nous avons un plan de développement sur dix ans des parcours de golf. Onze golfs d’ores et déjà identifiés s’ajouteront aux neuf existants. Le prochain ouvrira à Gammarth près de Tunis en octobre 2008.

Il sera géré par The Residence qui appartient à la chaîne prestigieuse Leading Hôtels of The World. Deux parcours supplémentaires sont prévus à Djerba, trois à Hammamet… D’autres axes restent à développer.


TM.com. Le tourisme culturel est un axe qui semble encore peu développé…

T.H.
Le tourisme culturel et la mise en valeur de notre exceptionnel patrimoine historique et archéologique sont une prise de conscience encouragée par le Président de la République.

Il faut faire vivre nos grands sites, les animer, leur donner des moyens d’hébergement et de divertissement pour les intégrer dans de véritables circuits culturels. Un budget important, (de l’ordre de 5 M€), est prévu pour faire de Dougga, dont les ruines romaines sont les plus importantes et les mieux conservées de Tunisie, un site à la fois culturel et touristique.


TM.com. Que peut-on dire de la qualité des services qui est un facteur incontournable pour attirer comme vous le souhaitez une clientèle haute contribution.

T.H.
La qualité des services passe par la formation professionnelle. Nous en sommes très conscients et c’est pourquoi nous développons une nouvelle conception de la formation hôtelière plus ouverte sur le monde extérieur. Nous prenons exemple sur les grandes écoles hôtelières du monde qui ont fait leurs preuves. Nous ouvrons de centres expérimentaux. Certaines grandes écoles comme Accor et son Académie s’implantent en Tunisie.

TM.com. Le tourisme durable est-il une notion qui sensibilise la Tunisie ?

T.H.
La Tunisie est, depuis longtemps, très soucieuse de prendre en compte cette notion. Le tourisme doit être profitable à toutes les couches sociales et contribuer au développement de toutes les régions du pays. Ne pas bétonner le littoral, préserver la nature et l’environnement sont des priorités mises en application à travers le pays.

TM.com. Pour quelle raison la région de Tabarka ne décolle-t-elle pas par rapport aux autres pôles touristiques du pays ?

T.H.
La région a en effet pris du retard. Selon les plans d’aménagement elle doit bénéficier d’un développement harmonieux. Avec son aéroport international, son parcours de golf, son arrière-pays montagneux, ses plages, elle possède tous les ingrédients d’une grande destination touristique.

De nombreux investisseurs sont d’ailleurs intéressés par cette côte nord-ouest qui va de Cap Serra à Tabarka. Une belle unité de 520 lits qui appartient au groupe TTS présidé par Aziz Milad doit ouvrir début juillet prochain.

Les 10 premiers marchés émetteurs européens en 2006 :

France : 1 234 735 (+ 5,5 % par rapport à 2005)
Allemagne : 547 403 (- 4,3 %)
Italie : 464 323 (- 1,8)
Royaume-Uni : 350 693 (+ 7,1)
Belgique : 164 301 (+5,9 %)
Tchéquie : 153 927 (+5,5 %)
Espagne : 140 255 (- 4,2 %)
Pologne : 135 402 (+ 10,4 %)
Autriche : 92 034 (+ 6,5 %)
Scandinavie : 82 811 (- 26,1 %).

Les 5 premiers marchés long courriers en 2006 :

Amérique : 16 284 (+ 3,5 %)
Canada : 15 278 (-10,3 %)
Japon : 10 847 (+15%)
Australie : 2 457 (+2,2 %)
Chine : 2 138 (+ 14,1 %).

En 2006, toutes destinations confondues, marchés de proximité compris comme la Libye et l’Algérie, la Tunisie a accueilli 6 549 549 visiteurs étrangers (+ 2,7 % par rapport à 2005).
Au cours des quatre premiers mois 2007, le trafic global a augmenté de 3,1 % en passant de 1 541 867 visiteurs en 2006 à 1 588 919 en 2007.

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Tags : amadeus
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Commentaires

1.Posté par J.P. Simeon le 09/05/2007 09:19 | Alerter
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Je pense, Monsieur le ministre que votre analyse est bonne quand à la diversification des produits pour allonger la saison.
Toutefois ce n'est pas cela qui réduira le poids des grands To, et n'oublions pas que ce sont eux qui ont contribué au développement et que des Thomas Cook et des Kuoni n'ont jamais fait de tort au pays.
Mais la réduction de leur monopole grâce à l'arrivée du web, si elle est rhétoriquement correcte, dans les faits ne change rien. Le Web est un phénomène supplémentaire. En effet, l'heure n'est plus à des agences en ligne qui viennent consolider les engagements des TO classiques, mais à des "web to", qui dans la logique "prix à tout prix" amènent certains producteurs tunisiens à tirer sur le produit pour baisser encore les prix. Et la, le risque augmente, on a vu Maxi pourrir la République dominicaine en achetant des hôtels à 12 $ all inclusive. Aujourd'hui l'image de ce pays est un peu ternie.
LaTunisie a vécu cela et le vit encore.
Je précise, que bien que vendant par internet, je suis engagé à l'année sur la Tunisie et je ne rentre pas dans la course des petits prix, mais que je favorise les niches et les hôtels de quallité. Il est vrai que je suis un fan de la Tunisie depuis toujours.
Continuez vos efforts de formation, de développement des niches, d'ouverture de nouveaux sites, et d'amélioration de la qualité (je crois me rappeler que la notion d'hygièniste alimentaire est une première et que c'est tunisien).
J'aime la Tunisie, continuez !

2.Posté par VIEIRA DA SILVA colette PDG CROISITOUR artisan voyagiste le 09/05/2007 15:06 | Alerter
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Monsieur le Ministre ,
Vous avez parfaitement raison , mais cette initiative arrive un peu tard car la TUNISIE a vécu sa descente aux enfers avec la chute virtigineuse des prix bas , et toujours plus bas ,calqués sur ceux du marché turc par exemple;
la qualité s'en est donc trouvée altérée de fait , ouvrant ainsi la porte au risque maximum vous voir imposer aujourd'hui la politique tarifaire des grands majors européens??? ( voir les concentrations actuelles dont vous avezconscience ) c'est dommage pour la destination qui est parfaite pour les Français (temps de vol , langue , accueil; culture...)...MAIS on dit aussi "qu'il n'est jamais trop tard pour bien faire."....
CROISITOUR a toujours oeuvré pour un tourisme durable avec des objectifs qualitatifs mais hélas peu suivi par les agences de voyages tenus par la politique du référencement qui occulte souvent les Petits et Moyens TO qui ont pourtant du savoir faire et une logique de travail reconnue,
Monsieur le Ministre, nous soutenons votre orientation qui correspond à notre logique qui n'a pas dévié sur la destination depuis que nous programmons la TUNISIE (40 ans ), et nous sommes heureux de partager les mêmes idées en préconisant , avec une certaine expérience ,dans notre brochure TERRES MEDITERRANEENNES:
-la mise en valeur des produits atypiques du tourisme saharien
- la thalasso , la balnéo , les SPA dans les meilleurs établissements (une bonne connaissance et maitrise des programmes de soins)
- les hôtels de charme avec la mise à l'honneurde la gastronomie tunisienne
- les longs séjours de 4 à 12 semaines pour les seniors en hiver,
- des séjours golfs sur les 11 parcours avec des établissements spécialisés(stages)
- un mélange habile de culture et de séjour plage...... avec un grand choix d'établissements .........
- TOUT UN PROGRAMME bien éloigné des back to back de 99 E à 200 E la semaine ....
LA QUALITE n'a jamais été nuisible au tourisme. , on peut faire cohabiter tourisme de masse et tourisme qualitatif, il suffit de le faire savoir

3.Posté par CHEIKH-ROUHOU Tarak le 23/05/2007 23:11 | Alerter
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Monsieur le ministre,
Bien que disposant de vertus et d’un potentiel hors du commun, regorgeant de ressources accablantes, l’industrie touristique Tunisienne soufre à parement, gravement d’un manque de rentabilité et ne représente seulement 7% du PIB, alors qu’on aurait pu s’attendre à bien plus. En 2005, la Tunisie a enregistrés plus de 6 millions de visiteurs, pour une recette de deux millions de dollars, soit environs une dépense de 323,46 Dollars par visiteur alors qu’au Maroc, le concurrent le plus direct du point de vue du tourisme, on chiffre les dépenses par tête à environs 790,18 Dollars pour une fréquentation touristique plus faible qu’en Tunisie.

Généralement, on dit que cette irrégularité est due à une politique de séduction touristique qui vise plutôt à un tourisme de masse qu’un tourisme de qualité ou de luxe, alors que si l’on observait bien les faits et chiffres, on se rendrais compte cette allégation n’est pas la cause, mais la conséquence et le véritable problème n’est donc vraisemblablement pas la gamme des touristes, mais le manque d’offres et de prestations de qualité à leur proposer.

En effet, ce qui fait qu’un individu soit considéré comme touriste « haut de gamme » ou « bas de gamme » n’est ni sa fonction, ni son nom. Si une star du show biz, comparables à celles fréquentant Marrakesh, décide de venir séjourner en Tunisie dans l’esprit de se défouler, s’amuser et dépenser sans compter jusqu’au petit matin et elle n’y trouve pas l’occasion, elle ne dépensera aucun dollar dans le pays. Et donc, repartira sans avoir consommé un seul produit national et sera directement catalogué « touriste bas-de gamme ».

Certes, les créneaux tels que les cures de bien etre, la balnéo, la thalasso,le tourisme medical… et le golf, auront tendance à justifier une dépense importante sur le territoire et à part le golf, ne dépendent pas des paramètres territoriaux, naturels et anthropiques. Ces produits sont donc favorable à l’idée du « tourisme 4 saisons », mais le public ciblé reste lui-même encore faible en proportion… Tout le monde n’a pas besoin de chirurgie esthétique ou ne joue pas au golf… ainsi, d’autre opportunités de poids restent encore inexploités à première vue.

Par exemple, le produit animation est un de paramètre décisif aussi bien pour le choix d’une destination et pour sa notoriété. De nos jours un nouveau phénomène fait furreur : « le clubbing ». Marrakesh en fait son petit joyau et d’autres destinations « de reve » en font leur carburant. Parmis les professionnels mondiaux de la nuit, la Tunisie s’est faite à parement une notoriété hors du commun, et aurait démarré longtemps avant le Maroc tout entier. De plus, il est inutile d’ajouter que ce genre d’activité justifiera une dépense majeure et sincère aux visiteurs qui ne pourra laisser que de bonnes appréciations, sans oublier le fait, que ce créneau sans doute porteur. La Tunisie aurait pu exploiter cet atout en été comme en hivers… Notons qu’il est domage que les prestataires de produits touristiques de ce genre soient contraint à une limite horraire qui fait qu’à partir d’une certaine heure, les touristes venus en Tunisie pour des vacances sont contraint à respecter des limites horraires qui font qu’à une certaine heure, le « couvre feu » est lancé et donc tout le monde au lit parce que tout est fermé…

Pensez vous que ce contrainte horaire sera réévaluée cette année, afin de permettre aux touristes de se détendre sans avoir a regarder l’heure, que ces atouts que les professionnels Tunisiens se sont forgés dans le domaine de la nuit soient exploités pour le tourisme et que les TO découvrent ces perles que la Tunisie regorge ?

Avec tout les respects que je vous dois Monsieur le ministre.

4.Posté par GAGNERET le 23/11/2007 17:13 | Alerter
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monastir, djerba, port el, kantaoui, tozeur etc des vacances de rêvepour nous justement parce qu'il n'y a pas de "people" comme dans notre midi qui est pollué
vive la Tunisie calme bienveillante et accueillante - j'ai moins aimé le nouvel hamamet (yasmine) ou il y a la foule - nou aimons la Tunisie et ses habitants si
accueillants et nous espérons y retourner cette année pour je pense notre 14ème séjour!!!
respectueuses salutations

5.Posté par cahreau le 17/01/2008 18:09 | Alerter
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Je viens de passer u n long séjour formidable dans ce beau pays qu'est la Tunisie.Un seul regret, je n'ai pu emmener mon petit chien york 2 kgs. Un chien de ce poid et de cette taille n'est pas plus genant àl'hôtel qu'un enfant. J'ai l'habitude de le prendre toujours avec moi en vacances et personne ne s'est jamais plaint bien au contraire certains estivant s s'amusent avec lui. J'aimerai que les propriétaire s d'hôtels tunisiens reviennent sur leur décision de refuser les animaux tout au moins de petites tailles Merci

6.Posté par Tarak Cheikhrouhou le 20/05/2009 05:14 | Alerter
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@ Mr Gagneret: Certes vous avez raison.... La Tunisie, aussi accueillante soit elle a toujours été "terre de sérénité" et stable de tous les points de vue. Mais, n'oublions pas que le marché touristique mondial est un marché extrêmement concurrentiel. Effectivement, il y a plus d'offres de destinations touristiques qu'il n'y ait de touristes ! Nous disposons d'un taux de retour dangereusement bas, les touristes se lassent.

Malgrès la crise, on aurait plûtot tendance a estimer une baisse du tourisme mondial. En effet le taux d'évolution n'est pas semblable aux autre années, mais ce taux est toujours en hausse, bien que faible. A mon avis il faudrait plûtot prendre cette crise comme une aubaine. Et en profiter de manière optimale. Les voyageurs européens habitués des belles plages de luxe dans les iles devraient, théoriquement, et financièrement se rabattre sur des destinations telle que la Tunisie. Une foi en Tunisie, il ne faut pas les perdre, le but est seulement de les sympathiser... et croyez moi, que ce n'est pas de rester les bras croisés et d'attendre. La veille concurrentiel est un outil intelligent extrêmement utile, qui n'est visiblement pas adopté dans notre administration ou tres mal. Cet outil justement, justifiera la fatalité de la partie "people" du tourisme en général, la pérénité de notre tourisme en dépend.


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