Une approche prometteuse pour rouvrir les frontières au tourisme consiste à créer des bulles de voyage ou des voies vertes, l’équivalent de nos corridors - Depositphotos.com leungchopan
Selon le quotidien « China Daily », les conséquences pour les économies les plus dépendantes du tourisme sont graves. Le Conseil mondial du voyage et du tourisme estime que plus de 60 millions d'emplois dans les industries du voyage et du tourisme seront perdus dans la région Asie-Pacifique.
Un chiffre considérable, particulièrement dramatique dans des destinations totalement liées au tourisme comme la Thaïlande.
Un chiffre considérable, particulièrement dramatique dans des destinations totalement liées au tourisme comme la Thaïlande.
Le tourisme intérieur peut redresser la situation
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Mais, si la pandémie a peut-être réduit les possibilités de s’adonner à la passion de la découverte, le désir de boucler ses valises est loin d’être éteint. Au contraire. Et, c'est sur ce créneau que les voyages intérieurs peuvent jouer un rôle majeur.
Une étude récente de la Banque asiatique de développement a d’ailleurs révélé que, pour environ la moitié des économies asiatiques, le tourisme intérieur a le potentiel de combler le vide laissé par la pénurie de voyageurs internationaux.
Exemple : les Philippines ont reçu environ 7 millions de touristes internationaux en 2018, alors que 8 millions de Philippins ont voyagé à l'étranger. Si tous les touristes sortants restaient aux Philippines, le pays aurait une demande excédentaire de 1 million !
Cependant, la mobilisation des touristes nationaux est loin d'être simple. De nombreux gouvernements ont limité les voyages intérieurs pour contenir la propagation de COVID-19 à l'intérieur du pays. De tels verrouillages locaux ou restrictions des voyages intérieurs limitent fortement les choix des voyageurs. De plus, la confiance des voyageurs est minée par la crainte permanente d'être infectés.
En Chine, en revanche, le tourisme intérieur s'est rapidement redressé. Pendant la semaine de la fête nationale en octobre ( voir article : archives décryptage « le tourisme domestique chinois pendant la Golden week »), le nombre de visites domestiques a atteint 80 % du total de l'année dernière. La province du Hubei a particulièrement bien réussi à attirer les touristes nationaux.
Mais, il faut dire que les entreprises de voyage et de tourisme encouragées par le gouvernement ont offert des rabais considérables pour stimuler la demande et redynamiser le secteur.
Selon une enquête réalisée en octobre par McKinsey& Co, les voyageurs chinois sont en tout cas également de plus en plus nombreux à se préparer à l'idée de voyager à l'étranger.
Près d'un tiers des personnes interrogées se disant prêtes à traverser les frontières pour leurs prochaines vacances. L'ouverture des frontières aux touristes chinois se révélerait donc un important stimulant économique pour de nombreux pays d'Asie. Notamment au Cambodge où un visiteur sur trois avant la pandémie était chinois. Comme en Corée, Mongolie, Vietnam.
Mieux, là comme ailleurs, les dépenses des touristes chinois étaient spectaculaires.
En moyenne, en 2018, ils ont dépensé environ 2 500 dollars à l'étranger par personne, soit beaucoup plus que les touristes japonais ou coréens. Et cela ne devrait pas changer.
Une étude récente de la Banque asiatique de développement a d’ailleurs révélé que, pour environ la moitié des économies asiatiques, le tourisme intérieur a le potentiel de combler le vide laissé par la pénurie de voyageurs internationaux.
Exemple : les Philippines ont reçu environ 7 millions de touristes internationaux en 2018, alors que 8 millions de Philippins ont voyagé à l'étranger. Si tous les touristes sortants restaient aux Philippines, le pays aurait une demande excédentaire de 1 million !
Cependant, la mobilisation des touristes nationaux est loin d'être simple. De nombreux gouvernements ont limité les voyages intérieurs pour contenir la propagation de COVID-19 à l'intérieur du pays. De tels verrouillages locaux ou restrictions des voyages intérieurs limitent fortement les choix des voyageurs. De plus, la confiance des voyageurs est minée par la crainte permanente d'être infectés.
En Chine, en revanche, le tourisme intérieur s'est rapidement redressé. Pendant la semaine de la fête nationale en octobre ( voir article : archives décryptage « le tourisme domestique chinois pendant la Golden week »), le nombre de visites domestiques a atteint 80 % du total de l'année dernière. La province du Hubei a particulièrement bien réussi à attirer les touristes nationaux.
Mais, il faut dire que les entreprises de voyage et de tourisme encouragées par le gouvernement ont offert des rabais considérables pour stimuler la demande et redynamiser le secteur.
Selon une enquête réalisée en octobre par McKinsey& Co, les voyageurs chinois sont en tout cas également de plus en plus nombreux à se préparer à l'idée de voyager à l'étranger.
Près d'un tiers des personnes interrogées se disant prêtes à traverser les frontières pour leurs prochaines vacances. L'ouverture des frontières aux touristes chinois se révélerait donc un important stimulant économique pour de nombreux pays d'Asie. Notamment au Cambodge où un visiteur sur trois avant la pandémie était chinois. Comme en Corée, Mongolie, Vietnam.
Mieux, là comme ailleurs, les dépenses des touristes chinois étaient spectaculaires.
En moyenne, en 2018, ils ont dépensé environ 2 500 dollars à l'étranger par personne, soit beaucoup plus que les touristes japonais ou coréens. Et cela ne devrait pas changer.
Créer des bulles entre destinations
Mais concrètement comment faire repartir le tourisme asiatique sans danger de réactiver la pandémie ?
Une approche prometteuse pour rouvrir les frontières au tourisme consiste à créer des bulles de voyage ou des voies vertes, l’équivalent de nos corridors. Ces passages reposent sur des accords bilatéraux entre gouvernements qui autorisent les voyages d'affaires ou de loisirs selon des protocoles sanitaires convenus.
La première bulle de voyage en Asie et dans le Pacifique a été créée entre la Chine et la République de Corée en mai, mais elle était limitée aux voyageurs d'affaires.
D'autres bulles de voyage ont été introduites au cours des derniers mois, mais presque toutes sont limitées aux voyages d'affaires et aux voyages essentiels. Dans les mois à venir cependant, on estime au plus haut niveau que des bulles de voyages permettant les voyages de loisirs sont nécessaires de toute urgence pour aider à sauver le secteur du tourisme en Asie.
A condition de ne pas mettre en péril les succès obtenus dans la lutte contre la pandémie.
Car, à ce jour, plusieurs îles du Pacifique sont exemptes de COVID-19, et leurs gouvernements aimeraient préserver ce statut. Plusieurs pays d'Asie du Sud-Est, tels que le Laos, la Thaïlande et le Vietnam, ont également réussi à maintenir le nombre de nouveaux cas de COVID-19 à un faible niveau. Quant à la Chine, elle a aussi, semble-t-il, retrouvé sa bonne santé.
L'établissement de bulles de voyage entre ces pays est donc la prochaine étape logiquement envisageable.
Une approche prometteuse pour rouvrir les frontières au tourisme consiste à créer des bulles de voyage ou des voies vertes, l’équivalent de nos corridors. Ces passages reposent sur des accords bilatéraux entre gouvernements qui autorisent les voyages d'affaires ou de loisirs selon des protocoles sanitaires convenus.
La première bulle de voyage en Asie et dans le Pacifique a été créée entre la Chine et la République de Corée en mai, mais elle était limitée aux voyageurs d'affaires.
D'autres bulles de voyage ont été introduites au cours des derniers mois, mais presque toutes sont limitées aux voyages d'affaires et aux voyages essentiels. Dans les mois à venir cependant, on estime au plus haut niveau que des bulles de voyages permettant les voyages de loisirs sont nécessaires de toute urgence pour aider à sauver le secteur du tourisme en Asie.
A condition de ne pas mettre en péril les succès obtenus dans la lutte contre la pandémie.
Car, à ce jour, plusieurs îles du Pacifique sont exemptes de COVID-19, et leurs gouvernements aimeraient préserver ce statut. Plusieurs pays d'Asie du Sud-Est, tels que le Laos, la Thaïlande et le Vietnam, ont également réussi à maintenir le nombre de nouveaux cas de COVID-19 à un faible niveau. Quant à la Chine, elle a aussi, semble-t-il, retrouvé sa bonne santé.
L'établissement de bulles de voyage entre ces pays est donc la prochaine étape logiquement envisageable.
Entre quarantaines et tests
Reste aux gouvernements à s'entendre sur des protocoles stricts en matière de santé et de sécurité afin de minimiser les risques d'infection.
La Thaïlande a d’ores et déjà récemment accepté d'accueillir à nouveau des touristes chinois, mais a mis en place une quarantaine de 14 jours.
Une formule un peu trop contraignante qui pourrait être remplacée rapidement par l’obligation de faire des tests à l’arrivée et au départ et de celle de rendre obligatoire l'installation d'une application de traçage des contacts à l'arrivée. Le déploiement des vaccins et le concept de vaccins mutuellement reconnus constituent une autre piste prometteuse. Tandis que les pays partenaires doivent également établir des plans d'urgence détaillés en cas de nouveaux cas de COVID-19.
… En fin de compte, cependant, pour relancer durablement le tourisme international, les voyageurs devront juste reprendre confiance dans le fait qu'ils peuvent se rendre à l'étranger en toute sécurité.
Sources China Daily
La Thaïlande a d’ores et déjà récemment accepté d'accueillir à nouveau des touristes chinois, mais a mis en place une quarantaine de 14 jours.
Une formule un peu trop contraignante qui pourrait être remplacée rapidement par l’obligation de faire des tests à l’arrivée et au départ et de celle de rendre obligatoire l'installation d'une application de traçage des contacts à l'arrivée. Le déploiement des vaccins et le concept de vaccins mutuellement reconnus constituent une autre piste prometteuse. Tandis que les pays partenaires doivent également établir des plans d'urgence détaillés en cas de nouveaux cas de COVID-19.
… En fin de compte, cependant, pour relancer durablement le tourisme international, les voyageurs devront juste reprendre confiance dans le fait qu'ils peuvent se rendre à l'étranger en toute sécurité.
Sources China Daily