Pourquoi laisser planer la rumeur, plutôt que de jouer la transparence ?
La situation que nous vivons actuellement est à proprement parler surréaliste. Voilà une compagnie aérienne qui n'avait (à notre connaissance) jamais fait parler d'elle et qui, du jour au lendemain se retrouve interdite de vol aux Pays Bas.
Une compagnie qui dispose d'une flotte conséquente et que programment pas mal de TO français et non des moindres, comme Marmara Etapes Nouvelles.
On se dit que si les autorités néerlandaises "barrent" la Cie turque c'est qu'elles doivent avoir de bonnes raisons. Mais si elles en ont, elles se gardent bien de les dévoiler.
Attendons donc, cela va bien venir.
Le lendemain, cela se corse. C'est l'Allemagne, puis la Suisse, qui bannissent Onur Air de leurs Aéroports. Pourquoi exactement ? Toujours mystère et boule de gomme. Enfin, vendredi, la DGAC emboîte le pas à ses petits camarades et interdit à son tour ses aéroports.
Un véritable pont aérien est organisé à Charleroi
Jusqu'ici on peut certes reprocher aux autorités leur mutisme mais par leur unanimité.
Oui mais... cette belle unité (de façade) s'arrête aux frontières hexagonales. La Belgique, elle, n'a pas interdit Onur Air. Pas plus que d'autres pays membres comme l'Italie, l'Angleterre ou encore le Danemark.
Résultat : un véritable pont aérien est organisé à Charleroi et des passagers français sont acheminés en toute impunité vers l'aéroport belge (qui en fait ses choux gras) pour embarquer... à destination ou en provenance de Turquie !
Des faits très graves sinon punissables par la loi. Mais à chacun son métier.
Nous, nous nous demandons dans quelle Union européenne vivons-nous. Primo pourquoi les européens en général, et les Français en particulier, n'ont-ils pas le droit de savoir ce qu'on reproche à cette compagnie ?
De quoi est-elle accusée ? Pourquoi laisser, sans jeu de mots, planer la rumeur, plutôt que de jouer la transparence ?
Sommes-nous considérés par les autorités aériennes des différents pays (et du notre en particulier) comme des "incapables majeurs" à qui il faut taire la vérité ou bien des citoyens de deuxième zone ?
Et quelle vérité au juste ? On en est réduit aux conjectures et aux fuites qui, dans la presse créditent Onur Air de problèmes de réacteurs constatés sur les appareils, des déficiences techniques (pneus usés) et des documents administratifs manquants, etc.
A croire qu'on a déjà oublié Flash Airlines et ses 143 victimes...
De son côté, la Compagnie (soutenue par l'Etat turque) jure ses grands dieux qu'il n'en est rien et qu'on veut l'écarter du marché néerlandais pour de basses raisons matérielles et de concurrence. Et voilà où mène le déficit d'information !
Si les faits reprochés à Onur Air s'avèrent exacts, cela signifie que, dans l'Union européenne, il y aujourd'hui des pays où la sécurité des passagers est moins assurée que dans d'autres... A croire qu'on a déjà oublié Flash Airlines et ses 143 victimes.
En effet, quelle crédibilité accorder aux politiques qui poussaient alors des cris d'orfraie en disant qu'on allait voir ce qu'on allait voir, qu'y "aveka" et que "fokon", etc.
Aujourd'hui, des compagnies insolvables continuent d'être montées par des filous qui plantent régulièrement leurs passagers sur le tarmac.
On attend toujours le Label Bleu du Ministère des Transports français qui, avant même d'exister est relégué par les spécialistes au rang d'aimable plaisanterie. Quant au "Black label" promis par la Commission des Transports on en arrive à se demander si ce n'était pas une promesse d'ivrogne...
Bref. Cette cacophonie des "airs" est on ne peut plus révélatrice du véritable foutoir qui règne dans l'Union européenne sur les questions de réglementation aérienne. Une Europe qui, dans ce domaine, force est de constater n'a aujourd'hui d'Union que le nom, chaque pays tirant la couverture à lui à sa convenance.
Une compagnie qui dispose d'une flotte conséquente et que programment pas mal de TO français et non des moindres, comme Marmara Etapes Nouvelles.
On se dit que si les autorités néerlandaises "barrent" la Cie turque c'est qu'elles doivent avoir de bonnes raisons. Mais si elles en ont, elles se gardent bien de les dévoiler.
Attendons donc, cela va bien venir.
Le lendemain, cela se corse. C'est l'Allemagne, puis la Suisse, qui bannissent Onur Air de leurs Aéroports. Pourquoi exactement ? Toujours mystère et boule de gomme. Enfin, vendredi, la DGAC emboîte le pas à ses petits camarades et interdit à son tour ses aéroports.
Un véritable pont aérien est organisé à Charleroi
Jusqu'ici on peut certes reprocher aux autorités leur mutisme mais par leur unanimité.
Oui mais... cette belle unité (de façade) s'arrête aux frontières hexagonales. La Belgique, elle, n'a pas interdit Onur Air. Pas plus que d'autres pays membres comme l'Italie, l'Angleterre ou encore le Danemark.
Résultat : un véritable pont aérien est organisé à Charleroi et des passagers français sont acheminés en toute impunité vers l'aéroport belge (qui en fait ses choux gras) pour embarquer... à destination ou en provenance de Turquie !
Des faits très graves sinon punissables par la loi. Mais à chacun son métier.
Nous, nous nous demandons dans quelle Union européenne vivons-nous. Primo pourquoi les européens en général, et les Français en particulier, n'ont-ils pas le droit de savoir ce qu'on reproche à cette compagnie ?
De quoi est-elle accusée ? Pourquoi laisser, sans jeu de mots, planer la rumeur, plutôt que de jouer la transparence ?
Sommes-nous considérés par les autorités aériennes des différents pays (et du notre en particulier) comme des "incapables majeurs" à qui il faut taire la vérité ou bien des citoyens de deuxième zone ?
Et quelle vérité au juste ? On en est réduit aux conjectures et aux fuites qui, dans la presse créditent Onur Air de problèmes de réacteurs constatés sur les appareils, des déficiences techniques (pneus usés) et des documents administratifs manquants, etc.
A croire qu'on a déjà oublié Flash Airlines et ses 143 victimes...
De son côté, la Compagnie (soutenue par l'Etat turque) jure ses grands dieux qu'il n'en est rien et qu'on veut l'écarter du marché néerlandais pour de basses raisons matérielles et de concurrence. Et voilà où mène le déficit d'information !
Si les faits reprochés à Onur Air s'avèrent exacts, cela signifie que, dans l'Union européenne, il y aujourd'hui des pays où la sécurité des passagers est moins assurée que dans d'autres... A croire qu'on a déjà oublié Flash Airlines et ses 143 victimes.
En effet, quelle crédibilité accorder aux politiques qui poussaient alors des cris d'orfraie en disant qu'on allait voir ce qu'on allait voir, qu'y "aveka" et que "fokon", etc.
Aujourd'hui, des compagnies insolvables continuent d'être montées par des filous qui plantent régulièrement leurs passagers sur le tarmac.
On attend toujours le Label Bleu du Ministère des Transports français qui, avant même d'exister est relégué par les spécialistes au rang d'aimable plaisanterie. Quant au "Black label" promis par la Commission des Transports on en arrive à se demander si ce n'était pas une promesse d'ivrogne...
Bref. Cette cacophonie des "airs" est on ne peut plus révélatrice du véritable foutoir qui règne dans l'Union européenne sur les questions de réglementation aérienne. Une Europe qui, dans ce domaine, force est de constater n'a aujourd'hui d'Union que le nom, chaque pays tirant la couverture à lui à sa convenance.