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Passeports biométriques ou ... passoires ?

un rapport du FIDIS dénonce les failles du système


Et si les voyagistes avaient raté leur saison Amérique du Nord pour des prunes ? En effet, selon le FIDIS (Futur de l’Identité dans la Société de l’Information) dont une communication est passée complètement inaperçue, « les nouveaux Documents de Voyage à Lecture Automatique (DVLA) » comme ils les appellent, accroissent « les risques liés aux vols d’identité. » Pas mal comme pavé dans la mare, non ?


Rédigé par Jean DA LUZ - redaction@tourmag.com le Mercredi 22 Novembre 2006

Mais ce n’est pas tout. On apprend des vertes et des pas mûres à la lecture du document des chercheurs qui a pour titre la Déclaration de Budapest sur les Documents de Voyage à Lecture Automatique (MRTD - Machine Readable Travel Documents).

« En omettant de mettre en place un concept et un système de sécurité appropriés, les gouvernements européens obligent leurs citoyens à adopter des pièces d’identité –les nouveaux Documents de Voyage à Lecture Automatique (DVLA)– qui diminuent leur sécurité et la protection de leur sphère privée tout en accroissant les risques liés aux vols d’identité...»

En clair, la version actuelle du passeport européen « utilise des technologies et des normes qui n’atteignent pas les objectifs visés. »

Des normes qui n’atteignent pas les objectifs visés

Le décor est planté. Mais les chercheurs sur l’identité et la gestion de l’identité vont plus loin. Ils révèlent que « Outre les abus habituels des documents d’identité, les nouveaux Documents de Voyage à Lecture Automatique (DVLA) présentent de nombreuses menaces additionnelles car les passeports biométriques peuvent être lus et interceptés jusqu’à une distance de l0 mètres du porteur (sic), de façon transparente et sans contrôle interactif.

Cette faiblesse est encore aggravée par un contrôle d’accès susceptible d’être contourné ou attaqué, de sorte qu’un tiers, autorisé ou non, peut y avoir accès pour identifier le porteur et le ficher afin de, par exemple, suivre à la trace les touristes dans un pays étranger…
»

Passeports biométriques ou ... passoires ?
Mieux : « Les informations biométriques des documents d’identité peuvent être utilisées à d’autres fins par les secteurs public et privé en violation des principes européens de respect de la sphère privée.
De plus, les données biométriques elles-mêmes sont basées sur des probabilités : des erreurs d’authentification —positives et négatives—sont inévitables ; elles sont susceptibles d’affecter de nombreux citoyens européens chaque jour…
»

Des erreurs d’authentification sont inévitables

Le manque de prise en compte d’un certain nombre de normes techniques font que « des données biométriques « volées » pourront être utilisées abusivement pendant longtemps que la clé pour accéder aux données du tag RFID intégrée dans le passeport lui-même et peut être lue par des personnes et par des scanners.

Cela signifie que quiconque ayant eu un accès physique au passeport et en ayant fait une copie optique par exemple, pourrait stocker l’information de la clé et l’utiliser pour avoir accès au tag RFID.

Le pompom c’est que l’ « Abus de lecture à distance des tags RFID des passeports pourrait être utilisée pour faire éclater des bombes intelligentes, sensibles à l’identité de certaines personnes… »

Conclusion : « La combinaison de ces menaces et de ces faiblesses met sérieusement en cause la sécurité et la sphère privée des citoyens européens ; ceci est tout particulièrement vrai si l’on considère le déploiement à grande échelle des DVLA actuels et leur longue durée de validité (jusqu’à 10 ans).

Voilà qui rend risibles les mesures de plus en plus tâtillones de contrôles sur les personnes et les bagages mises en place dans les aéroports du monde entier. Heureusement que le ridicule ne tue pas !

Site web : www.fidis.net

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Tags : amadeus
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Commentaires

1.Posté par J.C le 23/11/2006 09:21 | Alerter
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Effectivement très amusant.
Par ailleurs il est certain quand on prend l'avion qu'on peut se poser des questions sur la sécurité.
Je suis parti en Province la semaine dernière par une compagnie dont l'avion avait une quarantaine de places.
L'embraquement se faisait au hall D à Orly Sud. Naturellement nous avons du passer les contrôles de sécurité pour entrer dans le hall D. Naturellement il n'y avait pas que le départ qui me concernait mais plusieurs autres, résultat embouteillage et 300 à 400 personnes qui se trouvent regroupées et confinées entre des barrières de sécurité.
Un terroriste qui souhaiterait embarquer pour faire exploser l'avion n'aurait qu'à ce faire sauter en plein milieu de cette foule et faire ainsi plus de victimes qu'en faisant exploser l'avion et avec une rentabilité publicitaire aussi importante et même plus.
Merci d'avoir lu ce message jusqu'au bout.
JC

2.Posté par desgranges le 30/11/2006 10:47 | Alerter
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Encore une soi disante "étude" sur la non fiabilité de la biométrie et , comme d'habitude, pleine d'affirmations complètement stupides dont les auteurs se gardent bien d'apporter la moindre preuve. Le monde entier s'équipe de pièces d'identité biométriques, leurs entreprises sécurisent leurs accès de la même façon mais Astérix envers et contre tout veut donner une leçon au monde entier que l'exception française est toujours bien vivante.
On avait connu les phares jaunes "qui éclairaient mieux et n'éblouissaient pas " ; voilà un nouveau cheval de bataille pour nos Ayatollah anti progrès. Quand cessera t'on de prendre les autres pays et nos concitoyens pour des c...






































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