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Tourisme d'affaires : Paris souffre d'une sous-capacité hôtelière chronique

Les recommandations de l'étude de Gilles Pelisson


Dans son rapport sur le Tourisme d’Affaires dans le Grand Paris, Gilles Pelisson a fait 20 recommandations à court moyen et long terme pour renforcer l’attractivité de Paris dans un marché MICE très concurrentiel.


Rédigé par Bertrand Figuier le Jeudi 7 Juillet 2011

Gilles Pelisson a fait des propositions concrètes à effet immédiat. Malgré les efforts déjà constatés, l’accueil est bien sûr en tête de liste, en ville comme aux aéroports.
Gilles Pelisson a fait des propositions concrètes à effet immédiat. Malgré les efforts déjà constatés, l’accueil est bien sûr en tête de liste, en ville comme aux aéroports.
Le tourisme d’affaires, congrès et salons, marche bien sur Paris.

Il n’en empêche que, dans certains classements internationaux, « Après Barcelone et Vienne, Singapour vient de passer devant notre belle capitale », prévient Gilles Pelisson, chargé en février dernier, d’un rapport sur « le Tourisme d’affaires dans le Grand Paris ».

Selon l’ancien président du groupe Accor, il n’y a pas péril en la demeure, mais il est largement temps de se donner « une nouvelle ambition », d’où le sous-titre des conclusions qu’il a remis mercredi dernier à Frédéric Lefebvre.

Soulignant les évidences les plus crues, Gilles Pelisson a d’abord fait des propositions concrètes à effet immédiat. Malgré les efforts déjà constatés, l’accueil est bien sûr en tête de liste, en ville comme aux aéroports.

OT, CRT... : il propose le rapprochement des différentes structures

Mais la mise en place, à Villepinte, de distributeurs automatiques de billets SNCF, lui paraît également une absurdité susceptible d’être rapidement résolue.

De même que les 120 M€ d’investissements nécessaires au Parc des Expositions de la Porte de Versailles pourraient être vite débloqués par le règlement trop longtemps différé des négociations autour de la concession d’exploitation.

Toutes aussi évidentes parmi ses recommandations à brève échéance, Gilles Pelisson suggère encore la généralisation du paiement par carte bancaire dans les taxis, et le déploiement accéléré des postes PARAFE dans les aéroports parisiens.

Il propose enfin le rapprochement des différentes structures qui travaillent en ordre dispersé à la promotion du Grand Paris : « l’OT Paris et le CRT Île de France, par exemple, auraient sûrement plus de force s’ils conjuguaient davantage leurs efforts et leurs moyens

Il manque 32 000 chambres d’hôtel à Paris

Rendant hommage à ses prédécesseurs, Jean-Luc Margot-Duclot, en 2005, Bernard Plasait, en 2007, et Philippe Augier, en 2010, dont les travaux pouvaient être remis en cause par les projets du Grand Paris, Gilles Pelisson a ensuite évoqué des mesures plus structurantes dans les transports, les équipements ou l’organisation et la fiscalité.

En ce qui concerne les équipements, par exemple, l’ancien président du groupe Accor pointe évidemment du doigt la sous-capacité hôtelière chronique dont souffre la capitale.

Selon son rapport, Paris manquerait ainsi de 32 000 chambres et, lorsque Londres doit en obtenir bientôt 12 000 supplémentaires, la ville lumière n’en prévoit que 1 000 de plus… sans compter la fermeture prochaine du Pullman Sèvres, qui dégarnira encore peu plus l’ouest parisien.

Dans le même registre, Gilles Pelisson préconise aussi la création de nouveaux espaces polyvalents capables d’accueillir 2 à 3 000 personnes. Selon lui, un ou deux amphithéâtres ne seraient pas de trop.


CDG Express : le retour

Domaine délicat, mais vital dans le contexte actuel de la concurrence européenne, la fiscalité est également abordée à plusieurs reprises, à propos de la TVA sur les marges bénéficiaires, notamment, ou des taxes locales sur la publicité extérieure dont s’acquittent les parcs d’expositions français pour toute leur signalétique : « Ils sont considérés comme des aires de stockages ! » déplore Gilles Pelisson, en recommandant une exonération pure et simple.

C’est cependant sur la création d’une desserte rapide, moins de 20 minutes, que le rapporteur insiste le plus, en minimisant sérieusement l’impact des projets de prolongation de la ligne 14, prévus dans le schéma du Grand Paris.

« Pour les visiteurs étrangers qui passent 24 ou 48 h chez nous et n’ont pas de temps à perdre, » estime-t-il, « on ne peut pas se contenter d’un omnibus, si confortable soit-il, qui leur fera visiter nos banlieues pour les déposer à destination 40 à 45 minutes après. C’est inacceptable : à Londres, on rejoint l’aéroport en 19 minutes. »

Depuis le temps qu’on parle du CDG Express, c’est pas gagné.

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