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Trésorerie : à quelle sauce les agences seront-elles mangées par IATA ?

L'Espagne va passer au paiement bi-mensuel en mai 2014


Michel de Blust, Secrétaire Général de l'ECTAA le constate, les compagnies aériennes ont déjà procédé au renforcement des critères IATA dans plusieurs pays européens, ou sont en train de le faire. L'Hexagone ne devrait donc pas faire exception.


Rédigé par Céline Eymery le Lundi 3 Mars 2014

* A noter : Dans les modèles de règlements mensuels ou bi-mensuels, les agences peuvent également effectuer des règlements hebdomadaires. En revanche, l'inverse n'est pas possible. Certains critères IATA dépendent aussi des spécificités des pays.
* A noter : Dans les modèles de règlements mensuels ou bi-mensuels, les agences peuvent également effectuer des règlements hebdomadaires. En revanche, l'inverse n'est pas possible. Certains critères IATA dépendent aussi des spécificités des pays.
Aucune discussion n'a pour l'heure débuté, mais la France ne devrait pas passer à travers les mailles du filet de IATA.

Les compagnies aériennes pourraient dès cette année engager une réflexion sur la révision des critères IATA avec le SNAV.

Jean-Pierre Mas, président de la Commission Air du SNAV ne se fait guère d'illusion. "Si IATA communique sur le sujet, c'est que les compagnies aériennes ont bien une petite idée derrière la tête.

Mais pour l'instant, nous n'avons entamé aucune discussion, et aucun agenda n'est programmé."


Pour le BSP, la France fait figure de mauvais élève. En 2013, l'Hexagone est ainsi le second plus mauvais payeur après l'Espagne, dont les comptes ont été plombés par la faillite d'Orizonia en février dernier.

Le montant des impayés au BSP représente presque 0,2% du montant des transactions, alors que dans la majorité des autres pays, le taux atteindrait moins de 0,1%...

Ce à quoi Jean-Pierre Mas répond : "Ce taux n'est pas élevé, et il n'est pas supérieur au taux d'impayés des ventes directes enregistré par les compagnies aériennes"

Un avis partagé par Michel de Blust, Secrétaire Général de l'ECTAA. Au niveau Européen, explique-t-il, "les pertes enregistrées suite à des défaillances d'agences dépassent rarement les 0,1% de l'encaissement total du pays concerné. Un taux aussi faible n'existe dans aucun autre secteur économique."

De plus, "lorsqu'il y a une faillite, il y a une caution bancaire au profit de IATA qui couvre une bonne partie des pertes", ajoute-t-il

"Le règlement mensuel est devenu une exception en Europe"

En attendant, les compagnies aériennes semblent bien décidées à passer la vitesse supérieure.

"En Europe, constate Michel de Blust, soit les critères ont été modifiés, soit des discussions sont en cours".

Pour lui, nul doute que IATA chercherait à imposer le paiement hebdomadaire. "Le règlement mensuel est devenu une exception en Europe, lance-t-il. Et nous assistons à un glissement des fréquences de règlement mensuel à bi-mensuel, et de bi-mensuel à hebdomadaire'.

Déjà, toutes les nouvelles ouvertures de BSP, se font avec un paiement à la semaine. En dehors de l'UE, c'est aussi le modèle hebdo qui domine.

En Chine, cela va même plus loin, les agences doivent passer à la caisse 3 fois par semaine.

Et dans les pays où le paiement hebdomadaire n'est pas imposé, de nombreuses agences l'ont quand même adopté.

Michel de Blust explique : "lorsque IATA propose des critères financiers plus stricts, certaines agences ne répondent plus à ces nouveaux critères.

Elles doivent donc fournir une caution qui doit couvrir 45 jours de vente. Cette caution vient souvent en déduction de la ligne de crédit accordée par la banque.

Résultat, augmenter la fréquence des règlements est un moyen de réduire le montant de la caution."

L'Espagne va passer au règlement bi-mensuel en mai 2014

Preuve que des changements sont en cours, l'Espagne va passer au règlement bi-mensuel du BSP dès le 1er mai 2014, et ce sera à 3 fois par mois dès 2015.

La Pologne et le Portugal, qui sont eux déjà en bi-mensuel, passeront au modèle hebdo, dès le 1er juillet 2015.

"Les compagnies aériennes veulent atteindre le risque zéro, mais en affaires c'est impossible, assure-t-il.

"Et puis, dans le secteur aérien, les défaillances existent aussi. Les faillites en 2012 de Malev et Spanair ont laissé de nombreux consommateurs sur le carreau."

Si en France, une procédure de référé lancée par le SNAV avait pu bloquer les fonds dus au BSP, pour l'affaire de Malev, dans d'autres pays, le dossier des remboursements aux clients est toujours en cours.

C'est pourquoi, les distributeurs réclament une garantie en cas de défaillance.

En France l'APST travaille activement sur le sujet. Des travaux sont aussi menés au niveau européen.

Reste que les compagnies ne se sont jamais prononcées en faveur d'un tel système...

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Tags : ECTAA, IATA
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Commentaires

1.Posté par SAPOR le 04/03/2014 10:27 | Alerter
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il y a 2 poids, 2 mesures!!
quand une compagnie ne remplit pas son contrat de transport et qu'elle suspend ses vols comme l'a fait Air gabon il y a 2 ans, Iata Bsp est complètement démissionnaire et a refusé de rembourser nos clients et ne nous a été d'aucun secours auprès du tribunal qui n'a pas manqué de condamner notre agence à rembourser 2700 euros (+ = les frais de la procédure et des dommages pour préjudice) sur lesquels nous avions eu 70 euros de frais de service..

2.Posté par karioun le 04/03/2014 17:39 | Alerter
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Je ne comprends pas la frilosité des associations et je ne comprends pas pourquoi tant de défaitisme devant l'IATA.
Pour que tout le monde le sache, il ne peut y avoir de changement dans quoi que ce soit dans les critères de l'IATA et du BSP que s'il y a accord général des deux parties au seins de l'APJC.
S'il n'y a pas de majorité des deux représentants (compagnies aériennes, agences de voyages) il ne peut y avoir de changement.
Soit les représentants des agences de voyages ne font pas bien leur travail, soit ils ne connaissent pas leur rôle au sein de l'APJC, et dans ce cas c'est grave.
Alors Monsieur MAS, faites réviser vos membres et représentants au sein de l'APJC, je sais que c'est un peu compliqué, mais il faut bien commencer par connaitre ses droits et les défendre.
Certes une caution de 45 jours est souvent lourde, mais lorsque les actionnaires de l'entité touristique n'ont pas les moyens de supporter ces frais, alors ils n'ont plus qu'à changer de métier.

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