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Tsunami : la redistribution des cartes a commencé

les touristes ne boudent pas les destinations sinistrées


Une semaine après les raz-de-marée en Asie, des touristes européens sont déjà prêts à se rendre dans les pays touchés, mais en évitant les zones dévastées. Les autres privilégient comme destinations de remplacement l'Amérique Latine, les Caraïbes ou la Méditerranée.


Rédigé par le Mardi 4 Janvier 2005

D'Allemagne et de France, d'Autriche, d'Espagne ou de Tchéquie, plusieurs voyagistes ont annoncé lundi le maintien ou la reprise de leurs séjours vers les pays de la région, mais en modifiant itinéraires ou lieux de villégiatures.

"Si certaines personnes ont annulé leurs réservations, la plupart ont changé leur destination, par exemple de la côte ouest à la côte est de Thaïlande, qui n'a pas été affectée", a constaté Jumbo, le premier voyagiste autrichien.

De même les destinations indonésiennes de Bali ou Lombok restent recherchées, seule l'île de Sumatra ayant été touchée. Depuis l'Espagne, le voyagiste Catai Tours a remplacé la région thaïlandaise dévastée de Phuket par l'île de Koh Samui, qu'il combine avec un séjour à Bali.

Les touristes ne boycottent pas les pays affectés

L'Association allemande des agences de voyage et des tour-opérateurs a certes appelé à renoncer aux zones touchées, mais en insistant pour que les pays concernés, "dont l'économie a besoin du tourisme", ne soient pas boycottés et donc punis une seconde fois.

Dans cette optique, les professionnels français de l'Association des tour-opérateurs (Ceto) avaient également annoncé lundi qu'ils reprendraient l'ensemble des départs vers les pays touchés à partir du 16 janvier, mais en "réaménageant certains programmes, séjours ou circuits" afin d'éviter les zones dévastées.

"Si les aménagements modifient substantiellement les attentes des clients, ceux-ci auront la possibilité de reporter ou d'annuler sans frais leur voyage à destination de la région de Phuket, de l'Inde du Sud et du Sri Lanka et ce pour les départs compris jusqu'au 31 janvier 2005", ont-ils précisé.

La grande majorité des quelque 500 Hongrois déjà présents dans la région sont restés sur place, selon Neckermann et Tensi Tours. Certains ont été jusqu'à protester devant l'annulation des programmes du réveillon, ce qui a fait scandale en Hongrie.

En Italie toutefois, seuls 30% des clients ont confirmé leurs départs vers les pays de la région, et encore il ne sont pas faciles à satisfaire. "Pour la Thaïlande, un réaménagement des voyages organisés est en cours mais il est difficile de trouver un programme de substitution aux personnes qui voulaient passer les vacances à Phuket", selon Francesco Granese, le directeur de l'association italienne des agences de voyage Assotravel.

Quant aux voyagistes des pays scandinaves, dont les touristes ont payé un des plus lourds tributs des Occidentaux à la catastrophe, ils ont en général annulé la plupart de leurs vols vers la Thaïlande et le Sri Lanka.

Comme destinations de remplacement, les touristes européens marquent un intérêt particulier pour l'Amérique du Sud et les Caraïbes. "Nous préparons activement le Brésil. Pour ceux qui ne veulent pas partir aussi loin, ce sera les Canaries", a indiqué une porte-parole du voyagiste finlandais Finnmatkat.

Destinations de substitution

Le tour-opérateur suédois Ving propose l'Egypte, le Maroc, la Tunisie ou la Gambie. Son concurrent Fritidsresor, au coeur de la catastrophe avec plusieurs centaines de clients portés manquants, propose lui aussi les îles espagnoles.

Pour les Allemands et les Italiens, les Caraïbes constituent l'alternative la plus prisée. Pour les Portugais, c'est le Brésil. Pour les Tchèques, les deux à la fois. Quant aux Espagnols, c'est l'Argentine et le Mexique. Les filiales autrichiennes de TUI et Thomas Coook signalent quelques centaines de reports vers le Maghreb, l'Egypte, les Caraïbes et Maurice.

A moyen terme, le Brésil et les Canaries sont les mieux placés pour récupérer une part importante du contingent de touristes européens n'allant pas en Asie, selon le professeur suédois de géographie humaine Bengt Sahlberg.

La rédaction avec AFP - redaction@tourmag.com

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