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Tunisie :Nous n'aurions pas autant de visiteurs avec une hôtellerie poubelle !

Habib Bouslama, vice pdt de la Fédération des Hôteliers


L'hôtellerie en Tunisie est une tradition ancrée avec une réglementation, une législation. Les hôtels sont régulièrement inspectés. Quand les règles en vigueur ne sont pas respectées, des sanctions sont appliquées. Des hôtels peuvent être déclassés et même fermés. Mais ici comme ailleurs, certains passent à travers les mailles du filet et je le déplore, regrette Habib Bouslama, vice président de la Fédération des Hôteliers de Tunisie et président des hôteliers de la région du Cap Bon.


Rédigé par Michèle SANI le Jeudi 3 Juin 2010

''Les touristes sont trop facilement alléchés par des prix bas croyant faire une bonne affaire. Ils doivent comprendre qu'un prix s'associe à un contenu.   Que voulez-vous qu'un hôtelier propose comme prestations dans un budget de 250 euros ?''
''Les touristes sont trop facilement alléchés par des prix bas croyant faire une bonne affaire. Ils doivent comprendre qu'un prix s'associe à un contenu. Que voulez-vous qu'un hôtelier propose comme prestations dans un budget de 250 euros ?''
"La Tunisie a une hôtellerie « à la carte » avec des 5 étoiles prestigieux et des hôtels non classés.

Nous avons près de 830 hôtels dont 150 dans la région du Cap Bon où se trouvent notamment Nabeul et Hammamet.

De mauvaises prestations ne sont pas toujours une affaire de classification. Elles sont aussi affaire de gestion et elles font du tort à toute la profession.

L'immense majorité des hôtels tunisiens est bien gérée et appréciée par les Français qui sont notre premier marché avec 1 300 000 touristes.

Nous n'aurions pas un tel trafic avec une hôtellerie poubelle ! La médiocrité n'est pas le lot de notre tourisme !

Un reportage à charge est toujours possible

Les touristes sont trop facilement alléchés par des prix bas croyant faire une bonne affaire. Ils doivent comprendre qu'un prix s'associe à un contenu.

Que voulez-vous qu'un hôtelier propose comme prestations dans un budget de 250 euros ?

Quand vous enlevez l' avion, les taxes, les assurances, la commission de l'agence et la marge du TO combien reste-t-il ?

Sous l'effet de la pression de certains tour-opérateurs, les hôteliers qui ont besoin d'avoir des clients cèdent, bradent leurs prix et s'engagent dans une spirale destructrice avec de dangereux retours de manivelle.

Budget ou pas rien ne justifie l'insalubrité et le manque d'hygiène

C'est une responsabilité partagée entre l'hôtelier et le TO qui est surtout soucieux de remplir ses places d'avion. Par la suite s'il a trop de réclamations il aura tout loisir de changer d'hôtel et de destination.

Je tiens à dire que rien ne justifie l'insalubrité, le manque d'hygiène, l'insécurité. Un hôtelier, même s'il ne dispose que d'un budget minimum n'a pas le droit d'exclure ces fondamentaux.

Il est de l'intérêt de tous, hôtelier, tour-opérateur, agent de voyage distributeur de vendre des produits de qualité et de fidéliser une clientèle.
"

Habib Bouslama est le propriétaire du Nahrawess à Hammamet, un hôtel de 350 chambres et suites climatisées.

Inauguré en octobre 2002, son centre de thalassothérapie est doté de 15 000 m2 d'espaces dédiés au bien être et aux bienfaits de l'élément marin. Sa dimension et la qualité de ses installations en font le plus grand centre de Tunisie.

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