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Val de Loire : balade dans les jardins des châteaux de la Renaissance

6 monuments à l'honneur


"Il y avait un jardin qu’on appelait la terre", chante Georges Moustaki, "pour les enfants qui naissent et vivent entre le béton et l’asphalte". En Val de Loire, ce jardin fleurit encore, dans les superbes parcs des châteaux de la Renaissance. On les découvre en picorant un peu comme dans un chariot de desserts. Un vrai délice !


Rédigé par Jean-Paul COMBE le Jeudi 10 Juillet 2014

Chaumont sur Loire : à tous péchés, miséricorde

"A quatre lieues de Blois…entre marais fangeux et un bois de grands chênes, loin de toutes les routes, on rencontre tout à coup un château royal ou plutôt magique." Voici Chambord vu par Alfred de Vigny © neirfy - Fotolia.com
"A quatre lieues de Blois…entre marais fangeux et un bois de grands chênes, loin de toutes les routes, on rencontre tout à coup un château royal ou plutôt magique." Voici Chambord vu par Alfred de Vigny © neirfy - Fotolia.com
Propriété de Catherine de Médicis, puis de Diane de Poitiers, le domaine de Chaumont a atteint son apogée à la fin du XIXème siècle par la grâce des De Broglie.

Chaque année, le festival international des jardins s’installe dans les parcs du château.

Pour la 23ème édition, c’est le thème « Jardins des péchés capitaux » qui a été retenu. Tout un programme.

Il se décline avec orgueil de la paresse à l’envie en passant, sans avarice, par la gourmandise…

Une trentaine de créateurs (sur 300 candidats) ont planché sur « le jardin des pécheresses », sur « La dissection du jardin de l’Eden », « le jardins des poules », entre autres.

Surprenantes, ces créations sont l’œuvre de paysagistes, architectes, plasticiens mais on trouve aussi, parmi eux, un anthropologue ou un palynologue…

Ces concepteurs vont faire vivre ces jardins jusqu’à la fin de l’automne pour les quelques 500 000 visiteurs attendus.

Prévoir une demi journée pour la visite et un jour entier si l’on inclut le château. (Tarif 11€ pour le festival des jardins, 16 €pour le domaine, réduction pour les groupes et les enfants) .

Chambord : un rêve royal, grandeur nature

« A quatre lieues de Blois…entre marais fangeux et un bois de grands chênes, loin de toutes les routes, on rencontre tout à coup un château royal ou plutôt magique. » Voici Chambord vu par Alfred de Vigny.

Chambord est le plus grand, le plus impressionnant des châteaux de la Loire : 32 km de murs entourent 5 500 hectares de bois.

Six portes ouvrant sur six avenues rectilignes conduisent aux 430 pièces, 300 cheminées, 75 escaliers dont l’escalier central à vis et double révolution.

Deux personnes peuvent monter chacune de leur côté, elles s’observent par les lucarnes et ne se rencontrent jamais. C’est la pièce maîtresse et l’attraction principale du château.

A l’extérieur, la promenade du plan d’eau est de nouveau accessible au grand public depuis le printemps.

C’est Louis XIV, le premier, qui définit le tracé du grand canal aux abords du château, mais les travaux ne furent achevés que sous le règne de Louis XV.

Remis au gabarit au début des années 1970 à la demande du président Pompidou, il a fait l'objet d'un entretien minimum depuis cette date, les allées devenant peu praticables.

Cette grande perspective à l’Est du château offre, lorsque le temps s’y prête, un miroir d’eau au monument.

Des milliers de visiteurs parcourent chaque année les 3,5 kilomètres de cette promenade, désormais retracée et embellie par la plantation d’un nouvel alignement.

Il s’agit de proposer aux promeneurs un parcours pédagogique au sein d’un milieu naturel préservé ; des panneaux explicatifs vont être installés.

Quatre pontons en bois permettent de découvrir un des paysages mythiques de Chambord - ses marécages -, sur lequel s’est développée une roselière.

Tout au long du parcours, des bancs ponctuent la promenade, ainsi que deux miradors dans lesquels le public peut se hasarder à l’observation d’animaux sauvages.

Cheverny : port d’attache du capitaine Haddock et de Tintin

C’est le plus classique des châteaux de la Loire, superbement meublé et probablement le plus vivant.

Depuis six siècles, il a toujours été habité par la famille des Hurault, d’où cette somptueuse décoration intérieure constituée par les générations successives.

Mais Cheverny n’est pas seulement un héritage de pierres et de terres, c’est aussi une tradition de la vénerie.

Le château possède encore une meute d’une centaine de chiens, en plus de Milou, le chien de Tintin qui fait escale ici occasionnellement.

Hergé s’est, en effet, directement inspiré de la demeure (sans les ailes) pour créer le château de Moulinsart du capitaine Haddock.

Les tintinophiles viennent ici en pèlerinage pour visiter l’exposition permanente « Les secrets de Moulinsart ».

Côté jardins, de large parterres de gazon rectilignes mettent en valeur des arbres d’essences diverses plantés au XIXème siècle : tilleuls, séquoias cèdres…longent une allée sans fin.

Une visite de la partie forestière est possible en voitures et bateaux électriques. S’ajoutent à cela un jardin contemporain d’agrément et un potager, véritables bouquetiers qui permettent de fleurir le château.

Et n’oubliez pas le labyrinthe si vous avez envie de vous perdre !

Les six jardins de Villandry

Dernier Château de la Loire n’ayant pas été bâti pendant la Renaissance, Villandry n’a pas été une résidence royale mais celle de Jean Le Breton, ministre des finances de François Ier.

Cette vaste demeure familiale, richement meublée, est indissociable de ses jardins, véritables chefs d’œuvre végétaux tout en couleurs. C’est le point d’orgue du château.

Les six jardins sont étagés sur des terrasses successives. Au niveau le plus bas, on trouve le potager nourricier, par vocation, mais superbe, par obligation, étant à proximité immédiate du château.

Fait de neuf carrés aux motifs différents, il couvre neuf hectares et accueille deux cultures par an.

A hauteur intermédiaire se trouvent les salons d’ornement, conçus comme des lieux de réception extérieure, en prolongement du salon du château.

Au troisième niveau sont installés le jardin d’eau qui se veut un miroir dans lequel se reflète le soleil, le jardin des simples qui fournit des plantes médicinales, aromatiques et condimentaires. On trouve enfin le labyrinthe.

Et si l’on en sort, on termine par le jardin du soleil. C’est le dernier né, lieu de rêve et d’évasion, qui respecte les principes généraux des jardins de Villandry et forme un cloître de verdure composé de trois chambres.

Azay le Rideau : le miroir enchanté

Planté dans les bras de l’Indre, le château d’Azay-le-Rideau se dresse au cœur d’un village entre Tours et Chinon.

Avec son reflet sur le miroir d’eau, le château est l'une des plus belles réussites de la Renaissance, considéré comme une icône du nouvel art de bâtir en Val de Loire au XVIe siècle.

Dans « Le Lys dans la Vallée » Honoré de Balzac évoque « un diamant taillé à facettes serti par l’Indre, monté sur des pilotis, masqué de fleurs ».

Le château s’inscrit dans un décor paysagé exceptionnel. Œuvre réalisée au XIXème siècle, le jardin a été classé Monument historique en 1907.

Les sources historiques ont été étudiées pour une restauration d’excellence.

Le parc du château va retrouver sa composition initiale, ponctuée de beaux arbres sur fond de prairies vallonnées, entourées de miroirs d’eau.

Et l’été, à la tombée de la nuit, un parcours nocturne, spectacle vivant animalier, investit le parc.

Comme dans le « Jardin extraordinaire » de Charles Trenet, on y fait de surprenantes rencontres : un cocher bavard, des dromadaires, des oies et des chevaux qui marchent sur l’eau, une rivière qui murmure le chant des carpes, une marionnette équestre…

Autre nouveauté, le château élargit le circuit de visite en passant par les combles, présentant l’exceptionnelle charpente de chêne, du XVIème siècle ainsi que le chemin de ronde et le système défensif.

Temps forts de la saison culturelle 2014 :

- Le 27 septembre à 20h30 - Concert Monuments en musique avec des membres de l’orchestre de Paris

- Ravel : Quatuor à cordes et Hindemith : Quatuor n°1 (1914)

Château du Rivau, sur les pas des lutins

A quelques encablures de Chinon se dresse, en plein champ, la haute silhouette du Château du Rivau.

Avec son donjon, ses tourelles, son pont-levis, il se singularise au beau milieu des châteaux Renaissance du Val de Loire.

Bel ensemble architectural des XVe et XVIe siècles, habilement restauré, le domaine ressemble à un décor de conte de fées.

Il se compose d’une forteresse, grande demeure seigneuriale meublée, des écuries Renaissance, du pressoir et des 14 jardins contemporains.

Ces parcs sont classés Jardin Remarquable et conservatoire de Roses parfumées en France.

Ils présentent plus de 400 variétés de roses et des milliers d’autres plantes. Chaque rose a sa plaquette explicative avec ses noms vernaculaires et latins.

Pour découvrir ce monde fantastique on suivra les pas des lutins, ogres, géants, bonnes fées, animaux insolites.

Ils nous feront découvrir les jardins du Rivau aux noms mystérieux : parterre, nœuds de lavande, potager de Gargantua, forêt enchantée, chemin du petit Poucet, Alice au pays du Rivau, bordure délice, La Cassinina, allée parfumée, verger du paradis, jardin des philtres d’amour, jardin secret et celui de la princesse Raiponce.

Le temps d’un après midi, faisons donc une place aux rêves d’enfants pour une balade avec les fées et les lutins dans un monde de contes et légendes.

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Tags : val de loire
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