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Vente à TUI : le CE de Transat France dit non à l'unanimité

Avis consultatif émis mercredi 15 juin 2016


Lors du comité d'entreprise extraordinaire du mercredi 15 juin 2016, les représentants du personnel de Transat ont émis, à l'unanimité, un avis défavorable au projet de cession de la filiale du groupe canadien à TUI AG. Ils dénoncent les nombreuses zones d'ombre qui planent sur le volet social de l'opération en préparation.


Rédigé par Pierre CORONAS le Vendredi 17 Juin 2016

L'avis du CE de Transat France sur le projet de cession à TUI AG est tombé plus tôt que prévu et il est négatif - Photo : Gama-Déborah-Fotolia.com
L'avis du CE de Transat France sur le projet de cession à TUI AG est tombé plus tôt que prévu et il est négatif - Photo : Gama-Déborah-Fotolia.com
A en croire les déclarations des dirigeants des deux groupes, c'est comme si c'était fait. D'ici fin octobre 2016, les discussions seront bouclées et Transat France tombera dans le giron de TUI AG.

Il ne reste que quelques menus détails à régler, dans le cadre des négociations exclusives sur le projet de cession, ouvertes depuis le 11 mai 2016.

Pourtant, certains acteurs concernés de très près par l'opération ne voient pas les choses de la même manière. En premier lieu, les salariés de Transat France, très inquiets par ce projet de cession.

Comme nous l'avons déjà expliqué dans un précédent article, ils craignent, à l'instar de leurs homologues de TUI France, les très probables conséquences sociales de la cession.

Dans un communiqué diffusé le 10 juin 2016, la CFDT de Transat France s’inquiète d'ailleurs pour l'avenir des salariés de la filiale du groupe canadien, car TUI n'a pas pris d'engagement social dans le cadre de sa promesse d'achat.

Après le rachat, certains postes, notamment dans les fonctions support, pourraient être en doublon. Un plan social n'est donc pas à exclure selon le syndicat.

Trop de zones d'ombre sur le volet social du projet

Sur ce point, le comité d'entreprise (CE) de Transat France demande des précisions à sa direction.

Il cherche, entre autres, à connaître le montant provisionné par TUI pour le volet social de la cession, si les équipes de Transat France devront déménager, quelles seront les services concernés par les synergies et si l'opération aboutira sur une fusion ou une absorption...

Mais il n'a pas encore obtenu de véritables réponses.

Si bien que, lors de la réunion du CE extraordinaire de ce mercredi 15 juin 2016, il a émis, à l'unanimité, un avis défavorable sur le projet de cession, en raison des zones d'ombre trop nombreuses sur le volet social.

Il ne devait le rendre que le 10 juillet 2016, mais contrairement à ce que souhaitait le CE initialement, il n'y a pas eu de nomination d'expert sur le dossier.

"Nous n'avons pas assez d'informations et pour toutes les questions que nous posons, on nous répond qu'il est encore trop tôt pour y répondre", déplore Stéphanie Dayan, déléguée CFDT chez Transat France.

Selon elle, ce sont bien les salariés de Transat France qui ont le plus à perdre dans la probable future vente à TUI AG. Même si leurs dirigeants leur assurent le contraire.

Approbation de Bruxelles et projet de concentration

Contacté par TourMaG.com, Patrice Caradec, PDG de Transat France, répond que l'émission de cet avis défavorable était attendue : "C'est un avis consultatif et tout le monde est satisfait qu'il ait été rendu. Je n'ai pas d'autres commentaires à faire."

La direction de TUI France n'a pas non plus souhaité s'exprimer sur le sujet. Pascal de Izaguirre, président de TUI France, était pourtant présent au CE extraordinaire de Transat France mercredi. Il a d'ailleurs écrit un courrier électronique à son personnel pour annoncer l'avis négatif.

"D'abord on conclut la vente, ensuite on discute", ironise Stéphanie Dayan de la CFDT. Son syndicat vient de créer une intersyndicale avec l'USAPIE, l'autre organisation de représentation des salariés de Transat France.

"Nous comptons informer au maximum les salariés et les mobiliser", explique Stéphanie Dayan.

La transaction reste désormais sujette à l'approbation des autorités réglementaires de l'Union européenne (UE) en matière de concurrence.

Ensuite, l'étape suivante sera lancée : celle du projet de concentration. Une partie sur laquelle le CE de Transat France sera informé mais pas consulté.

"Or c'est là qu'il pourrait y avoir le plus de conséquences sur le plan social", regrette la déléguée CFDT. Voilà pourquoi le CE a, cette fois, décidé de mandater un expert pour cette partie du projet.

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Commentaires

1.Posté par Le Canadien le 17/06/2016 11:54 | Alerter
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Et Transat et TUI perdent de l'argent sur le marché français, et en bons businessman ils veulent arrêter l'hémoragie, mais comment faire quand on est deux ennemis jurés? Se partager le marché ou plutôt chacun jouera dans sa cour: Transat au Canada et les Amériques, TUI l'Europe; gagnant/gagnant. (rappelez vous leur guerre depuis les années 90: Canada 3000, Signature, Sunquest et autres T.O par TUI au Canada) et la riposte de Transat en France: Look, Club voyage, Transat)
TUI n'a rien à cirer de Transat France ( mêmes produits, mêmes marchés) et inévitablement sera au mieux absorbée par TUI ou liquidée purement et simplement (TUI n'a pas pris d'engagement social)
Reste à voir comment TUI et Transat Canada vont se partager le ciel européen . Une éventuelle reprise
des 49% de TUI dans Sunwings par Air Transat et probablement le T.O. Signature, comme quoi en business il n y a pas sentiments mais simplement des intérêts à sauvegarder et comme disent les politiciens:
Je n'use pas de ma trique quand ma parole suffit
et je n'uses pas de mon sabre quand ma trique suffit
Et je ne couperai jamais le fil qui me lie à mon ennemi
Bon week end à tous

2.Posté par papagolf le 17/06/2016 14:56 | Alerter
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Et si on vendait des voyages au lieu de vendre des prix !

3.Posté par caro le 17/06/2016 17:38 | Alerter
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Si par malheur Transat était racheté par TUI, le staff de Transat serait liquidé rapidement.
Aucun état d'âme pour ces gens de TUI qui ont déjà mis la marque Nouvelles Frontières parterre et qui s'entête après avoir déjà dépensé plus de 1 milliard d'euros en France à redéplyer la marque TUI France après avoir subit un premire échec il y a 7 ans. TUI ne fonctionnera jamais en France et leurs TUI Store ne fonctionnent pas.
De plus avec un PDG ( ancien d'Air France) qui réclamait une indemnité auprès d'Air France pour des billets d'avions gratuits ( vous voyez le niveau...! ) et une DRH TUI France tordue, TUI France est aujourd'hui le TO qui plombe le marché et la réputation des TO Français.
Où en est l'affaire de l'ancien PDG de TUI France avec Jean-Marc Siano??? Bizarre...

4.Posté par LionelAmif le 20/06/2016 16:23 | Alerter
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TUI a déjà planté la première fusion entre Nouvelles Frontières et Marmara.

Il y avait eu de la casse 1/ financière (pertes après pertes après pertes, cannibalisation entre les marques, pas de synergies) et 2/ humaine (départ des meilleurs éléments, démotivation des équipes).
Alors ... pourquoi refaire la même erreur ? Ces gens là n'apprennent donc jamais.

Seule solution à mon sens si l'on veut que ca marche: virer l'équipe dirigeante de TUI (le PDG, la DRH particulièrement) et mettre en place du sang neuf.

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