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AF-KLM et Delta-Northwest, Spanair et Iberia... la Saint Valentin de l'aérien !


Décidément, la consolidation du secteur aérien attendue depuis longtemps s’est accélérée hier. Selon différentes sources Air France KLM pourrait accompagner financièrement la fusion entre Delta et Northwest aux Etats-Unis tandis que, de ce côté-ci de l’Atlantique, Iberia rendait publique son intention de racheter la compagnie espagnole Spanair à son actionnaire actuel, SAS. Y a du mariage dans l'air pour cette Saint Valentin !
lire l'article de Geneviève BIEGANOWSKI


Rédigé par Geneviève BIEGANOWSKI le Jeudi 14 Février 2008

L'air de pas y toucher, ça drague sec dans le ciel...
L'air de pas y toucher, ça drague sec dans le ciel...
Les discussions entre les compagnies américaines Delta Airlines et Northwest semblent avancer à grands pas.

La semaine dernière, les responsables des deux compagnies ont présenté les grandes lignes du projet au syndicat américain des pilotes, l’Alpa afin d'étudier les conséquences sur l'emploi d'un tel rapprochement.

C’est dire que le compte à rebours est désormais enclenché pour une publication des bans.

Mais il est apparu, hier, alors qu’Air France annonçait les résultats du troisième trimestre de l’exercice en cours, que le mariage ne serait pas seulement à deux mais plutôt à trois, avec l’arrivée d’Air France-KLM qui serait, si l’on en croit les informations de l’agence Bloomberg, prête à prendre une participation non négligeable dans le tour de table de la nouvelle compagnie américaine.

Si l’on reprend une information plus ancienne du Wall Street Journal, ce serait même un milliard de dollars que l’entreprise européenne aurait l’intention d’investir pour cimenter ce bel ensemble.

Iberia veut se refaire une santé avec Spanair

Il est vrai que KLM et Northwest ont déjà des liens financiers croisés et que les deux compagnies exploitent l’axe transatlantique en joint venture. Ce nouveau rapprochement viendrait renforcer l’alliance Skyteam au moment où, du côté italien, les nuages s'amoncellent.

En effet, le projet d’alliance entre la Ligue du Nord lombarde et Silvio Berlusconi, le prétendant à la future présidence du Conseil italien, n’augure rien de bon sur la tentative de rachat d’Alitalia par Air France-KLM même si, officiellement, les négociations avec l’administration italienne continuent…

Pendant ce temps-là, de l'autre côté des Pyrénées, Iberia dont British Airways s'est finalement détournée à la fin de l’année dernière après avoir vainement tenter d'en prendre le contrôle, veut renforcer ses positions nationales, très entamées par l’offensive des compagnies low cost.

La possibilité de racheter les parts détenues dans Spanair par la compagnie scandinave SAS qui ne faisait pas secret de sa volonté de se désengager, arrive à point nommé.

Certes, la Star Alliance va perdre une présence espagnole si l’affaire se concrétise mais SAS a également l’intention de vendre ses parts (20%) dans BMI et il y a fort à parier que les membres de la Star Alliance ne laisseront pas passer l'occasion...

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Commentaires

1.Posté par simon goutay le 16/02/2008 09:09 | Alerter
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Entente sur les prix/BA/Virgin : 200 millions de dollars aux passagers
LONDRES - Les compagnies aériennes britanniques British Airways (BA) et Virgin Atlantic ont accepté de payer un total de 200 millions de dollars (136 millions d'euros) aux passagers lésés par leur entente sur les surtaxes carburant entre 2004 et 2006, dont 140 millions de dollars environ pour BA, a-t-on appris vendredi de sources concordantes.

Le cabinet d'avocats américain Cohen Milstein Hausfeld & Toll a annoncé vendredi sur son site internet qu'il avait négocié devant la justice californienne un accord en vertu duquel les deux compagnies acceptent de payer 200 millions de dollars pour dédommager les quelque 8 millions de voyageurs affectés par une entente entre les deux compagnies, entre le 11 août 2004 et le 23 mars 2006.

Virgin Atlantic a confirmé de son côté l'existence d'un accord.

Celui-ci représente un tiers de la surtaxe carburant acquittée sur chaque billet long courrier vendu pendant cette période, a dit BA. Le cabinet d'avocats s'est félicité du fait que la somme allouée représente "100% de la surcharge illégale".

Les acheteurs de billets aux Etats-Unis se sont vu octroyer 59 millions de dollars et ceux au Royaume-Uni 73,5 millions de livres. Sur ce total, un porte-parole de BA a daclaré à l'AFP que la compagnie aurait à régler 47,4 millions de dollars et 45,4 millions de livres, soit un peu plus de 136 millions de dollars aux cours de vendredi, Virgin devant acquitter le reste.

Les deux compagnies s'étaient entendues à plusieurs reprises sur cette période, preuves à l'appui, pour rehausser concomitamment la surcharge sur le prix du billet liée à la hausse du carburant.

Ces indemnités pour les passagers s'ajoutent pour BA aux amendes lui ayant été infligées en août dernier, à la fois au Royaume-Uni pour entente avec Virgin Atlantic (121,5 millions de livres), et aux Etats-Unis pour entente avec Korean Air (300 millions de dollars).

Korean Air, qui ne figure pas dans l'accord annoncé vendredi, avait aussi été condamné à 300 millions de dollars d'amende aux Etats-Unis. Virgin Atlantic avait échappé à toute amende, pour avoir aidé l'Office of Fair Trading (OFT), le service de répression des fraudes britanniques, dès le début de son enquête.

Le directeur général de British Airways Willie Walsh, qui s'était déjà dit "très mécontent" de cette affaire l'été dernier, et s'en était pris durement aux "quelques individus" membres de la compagnie qui s'en seraient rendus responsables, a répété vendredi que BA condamnait "absolument toute activité anticoncurrentielle commise par quiconque".

Il a qualifié de "juste et raisonnable" l'accord trouvé avec les plaignants, se réjouissant que BA puisse à présent "poursuivre ses activités".

En fonction de la période du vol, les passagers pourront recevoir jusqu'à 10 livres ou 20 dollars par trajet. Cela ne sera possible néanmoins qu'après l'approbation officielle de l'accord par la justice américaine.

Virgin et BA se sont engagés à reverser toute somme qui ne serait pas réclamée aux Etats-Unis à une association caritative, Miracle Flights for Kids. Un accord similaire n'a pas été encore conclu au Royaume-Uni.

BA avait mis de côté l'an dernier une provision de 350 millions de livres pour régler ces litiges, et celle-ci s'est donc avérée suffisante. Il lui reste cependant à affronter de possibles amendes et demandes de dommages et intérêts dans le domaine du fret, puisqu'elle est soupçonnée d'ententes sur les surcharges carburant avec une quinzaine d'autres compagnies par la Commission européenne.



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