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Italie : Pérouse, Assise, Gubbio... Bienvenue en Ombrie !

Les attraits secrets de la péninsule


En Italie, malgré la notoriété insolente de la Toscane, de la côte amalfitaine et de Rome, la région de l'Ombrie a son mot à dire. Au-delà d’un relatif isolement, ce territoire brille par un patrimoine médiéval et Renaissance rare, doublé d’une gastronomie remarquable. Le tout sur fond d’authenticité et de paysages verdoyants.


Rédigé par Jean-François RUST le Lundi 13 Juillet 2015

Si la Toscane est le berceau de la Renaissance italienne, l’Ombrie est le refuge bien gardé du médiévalisme italien, remanié d’influences Quatroccento - DR : J-F.R.
Si la Toscane est le berceau de la Renaissance italienne, l’Ombrie est le refuge bien gardé du médiévalisme italien, remanié d’influences Quatroccento - DR : J-F.R.
Qui connait vraiment l’Ombrie ?

Beaucoup de voyageurs n’ont qu’une vague idée de ce à quoi ressemble cette région d’Italie, enfermée entre la Toscane, le Latium et les Marches, la seule au centre de la péninsule dépourvue de littoral maritime.

Il est vrai que la province n’a jamais déployé de grands moyens pour promouvoir ses atouts.

Sans compter que pour les touristes, un voyage transalpin, c’est d’abord la Toscane, Rome, Venise, la Sicile, la Riviera…

Pourtant, à deux heures et demie de route de l’aéroport de Rome, les réticences supposées volent vite en éclat.

Premier atout : les paysages sont remarquables. A ceux qui ne connaissent de la Botte que sa version grillée sous le soleil estival, l’Ombrie oppose un relief de collines verdoyantes et agricoles, égrenées de fermes isolées au faîte de petites éminences.

Avec le lac Trasimène, la région possède le plus grand plan d’eau d’Italie péninsulaire et est sillonnée par le Tibre. Il forme en aval de Todi des gorges rafraîchissantes.

Influences Quatroccento

Surtout, le patrimoine donne le tournis.

Si la Toscane est le berceau de la Renaissance italienne, l’Ombrie est le refuge bien gardé du médiévalisme italien, remanié d’influences Quatroccento.

Pérouse, au centre de la région. La ville en creux et bosses aux 170 000 habitants - dont beaucoup d’étudiants -, affiche une architecture étincelante.

De part et d’autre du corso Vannucci, artère la plus animée de la vieille ville, les bâtiments rivalisent de grâce teintée d’austérité.

Le palais des Prieurs en est le joyau, avec son magnifique portail sculpté. Il abrite la galerie nationale de l’Ombrie, un musée dédié à la peinture religieuse. On y trouve des œuvres du Pérugin, célèbre peintre de la Renaissance.

Au bout du corso, la cathédrale San Lorenzo est précédée d’une fontaine du 13ème s., considérée comme le plus bel exemple baroque de ce type en Italie.

D’escaliers en passages voûtés, Pérouse dévoile son atmosphère médiévale, ouvrant des perspectives sur la campagne alentour.

La cité protège aussi un entrelacs de ruelles couvertes. Sous l’ancienne forteresse, la via en arches Bagliona est ainsi le curieux témoin souterrain des remaniements urbains entrepris depuis le Moyen Âge.

Assise, Gubbio...

Après Pérouse, direction Assise. La ville cultuelle du pieux Saint-François est la capitale mondiale des franciscains.

La débauche de bondieuseries est lourde mais dans cette cité pèlerine, la profusion d’églises enchâssées au milieu de maisons médiévales dégage un charme entêtant.

Il faut se rendre aussi à Gubbio. Au nord-est de la région, la ville longtemps rivale de Pérouse livre une architecture remarquable.

Dans sa partie basse, l’immense loggia construite au dessus d’arcades médiévales abritait les artisans textiles, séchant et étirant là leurs pièces d’étoffes.

Plus haut, le gracile palais des Consuls (14ème s.) abrite les tables Eugubines.

Gravées dans le bronze, elles sont le seul témoin de l’antique et mystérieuse langue ombrienne (300-100 av. J.-C.).

La place devant le palais est le point de départ, chaque 15 mai, de la médiatique fête des Cierges.

De là, un labyrinthe de passages et de ruelles bordées de maisons 13ème et 14ème s. enfonce le clou de la déferlante médiévale.

Gastronomie et vins en vedette

Passé Todi et ses remparts, protection puissante des austères palais de la place du Peuple, le sud-ouest de l’Ombrie et son climat sec coïncident avec la culture de la vigne.

Cela tombe bien, la tradition culinaire régionale est largement à la hauteur (pecorino, pâtes stringozzi, bruschetta, omelettes à la truffe noire sont d’ici…).

A Orvieto, édifiée sur une falaise de tuf, les croyants se délectent du vin de messe servi dans la cathédrale et de son époustouflante façade, en mosaïque polychrome.

L’Ombrie ne produit qu’une part infime des vins italiens. Mais qui n’a jamais goûté un rouge Sagrantino ou un vin doux Aléatico frappera aux portes du paradis avec une petite frustration…

Pour être complet, il faut encore évoquer Foligno et son palais Trinci (15ème s.), Nursie et le parc national des monts Sibillins, Spoleto et son foisonnement médiéval, Montefalco et ses remparts...

L’Italie est décidément trop gâtée.

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Tags : italie, ombrie
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