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IFTM Top Résa : Le tourisme est mort, le voyage continue !

Des pistes pour sauver l’industrie du tourisme et du voyage


Hervé Juvin, président de l’Observatoire Eurogroup Consulting, a animé la conférence d’ouverture d’IFTM Top Résa sur fond de provocation visant à éveiller les consciences sur l’avenir de l’industrie du tourisme et du voyage. En toile de fond, les enjeux que toute la profession a à l’esprit pour redonner au voyage l’importance de la rencontre avec l’autre. La vision d’un passionné du voyage qui espère.


le Mercredi 21 Septembre 2016

Hervé Juvin, président de l’Observatoire Eurogroup Consulting
Hervé Juvin, président de l’Observatoire Eurogroup Consulting
Intitulée « Le tourisme est mort, le voyage continue », la conférence d’ouverture s’annonçait si ce n’est caustique, du moins prédictive.

Un premier sentiment non démenti par la présentation d’Hervé Juvin, président de l’Observatoire Eurogroup Consulting.

« J’ai choisi ce thème aux accents volontairement provocant car le tourisme porté par un courant de mondialisation heureuse n’est plus », a-t-il démarré, avant de poursuivre : « Nous avons connu l’ère d’un tourisme qui dit que le monde est à nous ou qu’il s’ouvre sous les pas du touriste… Je ne suis plus très sûr que cela soit le cas. »

Exit la mondialisation heureuse à l’occidentale, place aux murs et à la séparation

Fort des études menées, Eurogroup Consulting est le témoin de ruptures majeures au sein des éléments structurants du tourisme.

« Ne serait-ce qu’avec l’exemple de Paris, où le tourisme d’affaires est en large baisse, où les grands magasins voient leurs ventes chuter de 30%... Ces deux exemples démontrent des changements que nous n’aurions pas soupçonnés possible il y a une décennie », argue Hervé Juvin, avant d’enfoncer le clou : « Ce début du 21e siècle qui ne s’y attendait pas est celui des murs et des frontières. »

Le tourisme en pâtit forcément. « Jugez donc de l’augmentation des procédures spéciales nécessaires pour entrer dans un pays si on en a visité certains autres comme la Libye, le Soudan ou la Syrie, et à n’en pas douter très bientôt le Pakistan.

Nous vivons une séparation du monde qui va toucher l’industrie du voyage touristique et professionnel
», déclare-t-il.

Une modernité voyageuse, entre uniformité et contraintes

La conséquence ?

« Des voyages de plus en plus loin… pour aller nulle part », se désole Hervé Juvin qui déplore ainsi l’homogénéisation des lieux de vacances, des commerces, des activités… avec l’anglais pour seule langue d’échanges.

La modernité voyageuse multiplierait les « non-lieux » et il devient difficile – sans y mettre le prix – d’aller à la rencontre « des vrais gens, dans des vrais lieux ».

Autre point de rupture, le tourisme de masse et ses contraintes aberrantes en termes de créneaux horaires, empêchant de prendre son temps sur un lieu touristique majeur. Plus question de flâner ni de rêvasser, exit l’image de liberté du voyage.

Vers une indispensable personnalisation du voyage, portée par la technologie

Une vigilance est donc aujourd’hui plus que nécessaire pour ne pas voir se développer une consommation digitale du tourisme.

« Nous ne sommes plus très loin de voyager devant Internet, de chez nous, en dégustant un plat exotique », force le trait Hervé Juvin qui prédit que la personnalisation comme un contre au tourisme de masse va prendre le dessus.

Il s’agirait donc non plus de sous-traiter des services à la carte mais de les faire sur-traiter par les clients aux-même.

« Qui mieux qu’eux savent de quoi ils ont besoin et envie ?! » Et dans cette optique, les innovations technologiques telles les applications mobiles devraient porter le développement du voyage, notamment par une préparation en amont beaucoup plus poussée.

« L’avenir du tourisme n’est pas écrit pour autant et je ne peux que nous enjoindre tous à continuer d’aller à la rencontre de la diversité fascinante de destinations et de gens à travers le monde. Elle demeure, profitons-en ! », a conclu Hervé Juvin sur cette note positive.

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Commentaires

1.Posté par Fred L le 21/09/2016 10:32 | Alerter
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Ca fait froid dans le dos, mais quel plaisir de lire un article aussi brillamment clairvoyant. L'avenir appartient aux Voyageurs de tous horizons, c'est la bonne nouvelle! A la profession de s'adapter.. Bon, je vais bosser ;-)

2.Posté par westar le 24/09/2016 14:50 | Alerter
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bonjour


Vous faites de cette separation ideologique, des procedures de visa comme nocives au tourisme.

Mais moi, je pense que c'est une bonne nouvelle !!! Toutes les destinations du monde se ressemblent aujourd'hui....toutes proposent les memes activités, avec les memes marques mises en valeur. Nous n'avons plus des clients-voyageurs mais des clients-consommateurs.

J'aimerais que certains spot touristiques que je vends aient plus de caractère. Aujourd'hui, certaines ont des ambiances d'aeroports totalement aspetisées....


Au contraire la réapparition des sentiments nationalistes redonne tout son caractère aux peuples et aux pays du monde.

Quel bonheur de se ballader à Mandalay....mais pour combien de temps ? dans 20 ans, il y aura un sephora , un zara, un apple store, un mac do, un fan club zuckerberg, et il sera interdit de fumer dans les lieux publics.


Mr Juvin, c'est une très bonne nouvelle...meme , excellente


Bien à vous

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