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Accord Cosmopolis-Explorator ou comment « Voyager pour comprendre »


Face aux gros TO généralistes, il existe un espace de possibilités pour des initiatives différentes, qui rencontrent une demande clientèle non couverte par les poids-lourds. Ainsi ce concept de voyages géopolitiques que crée et accompagne Guillaume de Vaudrey, directeur fondateur de Cosmopolis, qui vient de signer un accord de partenariat avec Explorator.


Rédigé par Aline Pontailler le Jeudi 31 Mars 2011

TourMaG.com - Pouvez-vous nous présentez votre entreprise ?

G. de Vaudrey :
"C’est un TO de niche, spécialiste du voyage géopolitique. Il s’adresse à une clientèle plutôt intellectuelle, qui voyage pour se forger une opinion sur le monde contemporain.

Ce qui donne l’occasion de se rendre sur des terrains pas forcément mis en avant dans le monde du tourisme. J’organise des voyages d’information dans des pays comme l’Arabie saoudite, le Kosovo, l’Erythrée, la Corée du Nord, qui est notre principale destination.

Par ailleurs, je développe une ligne de produits pour comprendre les quatre grands pays du BRIC, Brésil, Russie, Inde, Chine, ces géants incontournables aujourd’hui qui sont les puissances émergentes du XXIe siècle.

Je les approche de manière très pointue, pour découvrir en même temps pourquoi ils ont un taux de croissance si élevé et quels sont les problèmes auxquels ils sont confrontés. Ce sont des circuits à la fois pointus et contrastés."

TM.com - Quel est le parcours qui vous a amené à créer ce TO particulier ?

G. de V. :"
Je suis issu du monde de la science politique, Sciences Po, études de droit public, et j’ai commencé ma carrière en travaillant pour le PNUD.

J’ai aussi travaillé en Afrique pour le programme de lutte contre la sécheresse, puis au ministère des Affaires étrangères et de la coopération, notamment en Afrique et sur le continent indien.

J’ai enseigné la science politique à l’Académie idéologique de Corée du Nord et je suis aussi journaliste d’investigation pour Sipa Press.

En 1998, j’ai eu envie de développer un concept de voyages géopolitiques un peu comme j’organisais mes propres voyages professionnels.

Accord Cosmopolis-Explorator ou comment « Voyager pour comprendre »
J’ai voulu amener les voyageurs dans ces pays complexes pour mieux leur faire cerner la réalité, en Irak, Afghanistan, Algérie, ou la Transnistrie par exemple. Depuis je continue à imaginer des voyages pointus et différenciés sur toute la planète."

TM.com - Quel est votre public ?

G. de V.
:"Je m’adresse à des gens qui souhaitent voyager de manière curieuse, qui veulent aller au-delà des idées reçues. J’ai, par exemple, organisé des voyages pour les lecteurs du Courrier International ou du Monde.

Ce sont souvent des groupes cosmopolites avec des participants d’un peu partout, pas seulement français. Des expatriés, des diplomates, voire des journalistes en poste à l’étranger."

TM.com - Où les trouvez-vous ?

G. de V. :"
Jusque là, ce sont eux qui me trouvent à travers les medias dans les lesquels j’interviens, chaînes publiques ou documentaires TV, sans oublier facebook.

Pour le moment, c’est suffisant, cela m’a valu une clientèle très fidélisée, qui était à la recherche de ce type de voyages différents qu’elle ne trouvait nulle part ailleurs.

Certains font plusieurs voyages dans l’année. Cela représente entre 350 et 500 personnes par an selon les années, réparties entre un programme global de voyages que je propose et qui sont ouverts à tout, et des commandes privées pour des groupes constitués.

En 2011, nous allons acter un partenariat avec Explorator. Nous avons cerné des synergies en termes de développement de produits comme d’extension de clientèle.

Cela me semble un partenariat naturel qui va me permettre de diffuser plus largement notre concept à travers un réseau commercial expérimenté."

TM.com - Quelles sont les problèmes spécifiques à votre activité ?

G. de V. :"
Avant tout, les problèmes liés à la notion de responsabilité du TO depuis le changement de législation. Tout devient compliqué dans les choix de programmation.

Cela me conduit à limiter un peu mes terrains d’action dans le monde global, j’ai supprimé notamment le Pakistan et l’Afghanistan. Je n’ai pourtant jamais eu le moindre incident de voyage lié à ces pays difficiles.

J’envisage d’ailleurs de reprogrammer l’Irak à partir de 2012, et d’ouvrir la République démocratique du Congo et le Congo Brazzaville, sans doute aussi la Colombie après sa longue période de turbulences, et peut-être le Zimbabwe."

TM.com - Comment voyez-vous l’avenir de ces niches dans le paysage touristique français ?

G. de V.
:"D’après les retours, c’est une niche étroite mais qui correspond à un volet de clientèle réelle, qui souhaite avoir un ressenti du monde contemporain. Elle est en attente de ce genre de produits et elle devrait rester fidèle et sans doute grandir.

Dans un proche avenir, je proposerai des circuits dans les nouveaux états européens, la Bosnie, la Macédoine, la Moldavie, mais aussi une approche des questions spécifiques transfrontalières comme le monde hongrois entre la Roumanie, la Slovaquie et la Serbie, et j’ai aussi un projet imminent, en été 2011 à l’occasion d’un grand festival, sur la question des Roms entre la Roumanie et la Bulgarie.

Je travaille sur la Sicile pour expliciter l’univers obscur de la Cosa Nostra et les politiques de lutte anti-mafieuse, et le fait que Lampedusa est la dernière frontière méridionale de l’UE confrontée aux problèmes croissants de l’immigration.

Les changements actuels dans le monde arabo islamique sont aussi motivants, on peut envisager une approche de la Tunisie et de l’Egypte assez novatrice, axée sur les nouvelles énergies en œuvre, ou si vous préférez, l’Egypte sans les pyramides !"

TM.com - Partagez-nous un souvenir marquant de ces voyages particuliers ?

G. de V.
:"Il y en a beaucoup évidemment. Par exemple, j’ai amené un groupe d’Européens à Baikonour pour le lancement d’un satellite. C’était une expérience exceptionnelle que d’assister à ce décollage et de sentir vibrer le sol de ces immensités de la steppe à perte de vue.

C’est le genre de choses qu’on ne peut pas faire en restant sur la plage. Mais plus un pays est compliqué, plus Cosmopolis se plie en quatre pour en ouvrir les portes."

cosmopolis.travel@gmail.com
cosmopolis@explo.com

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