Fin de semaine dernière a eu lieu une réunion de la dernière chance dans les bureaux d'Air Antilles.
En présence d'Eric Koury, de quelques managers, mais aussi des représentants du personnel, ainsi qu'un représente du SNPL national, les échanges ont tourné court.
Seulement quelques minutes après la prise de parole du patron et actionnaire majoritaire de la société Caire, regroupant Air Antilles et Air Guyane, à l'exception d'un pilote, tous les autres représentants des salariés cockpits ont claqué la porte.
A lire : Air Antilles : La "grève est déclarée" entre les pilotes et la direction
Derrière, les PNT exaspérés ont voté à 95% pour une reconduction illimitée, après le 20 juillet 2023, de la grève en cours.
"L'ensemble des salariés nous soutient, les PNC se mobilisent, un référendum serait en préparation de leur côté. Ils attendent de savoir si leur 13e mois de 2022 sera versé.
Le dialogue social est inexistant," peste un membre du SNPL Caire.
Les conséquences de cette situation tendue sont importantes, pas seulement sur le plan de vol d'Air Antilles et Air Guyane.
En présence d'Eric Koury, de quelques managers, mais aussi des représentants du personnel, ainsi qu'un représente du SNPL national, les échanges ont tourné court.
Seulement quelques minutes après la prise de parole du patron et actionnaire majoritaire de la société Caire, regroupant Air Antilles et Air Guyane, à l'exception d'un pilote, tous les autres représentants des salariés cockpits ont claqué la porte.
A lire : Air Antilles : La "grève est déclarée" entre les pilotes et la direction
Derrière, les PNT exaspérés ont voté à 95% pour une reconduction illimitée, après le 20 juillet 2023, de la grève en cours.
"L'ensemble des salariés nous soutient, les PNC se mobilisent, un référendum serait en préparation de leur côté. Ils attendent de savoir si leur 13e mois de 2022 sera versé.
Le dialogue social est inexistant," peste un membre du SNPL Caire.
Les conséquences de cette situation tendue sont importantes, pas seulement sur le plan de vol d'Air Antilles et Air Guyane.
Air Antilles : "Un dépôt de bilan n'est pas à exclure"
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D'après le SNPL, 95% des pilotes en Guyane et plus de 60% aux Antilles ont arrêté le travail.
Les pilotes des compagnies concurrentes se sont exprimés solidaires et ne dépaneront pas Air Antilles pour pallier aux trous dans les plans de vol.
Une mobilisation importante entrainant le blocage au sol de tous les avions en Guyane et la moitié de ceux présents aux Antilles. Pour Eric Koury que nous avons joint, l'impact ne serait pas aussi dramatique que ne le pensent les pilotes.
"A ce stade nous réalisons 75 à 80% des vols avec un peu de retard et nous avons protégé les personnes n'ayant pu voler avec nous sur d'autres compagnies régulières ou via des affrètements," tempère le propriétaire des compagnies.
Des propos qui ont fait sourire jaune les pilotes grévistes, s'interrogeant sur la véracité des taux annoncés.
D'après nos informations, sur la seule journée du 14 juillet 4 vols ont été effectués sur les 20 programmés aux Antilles. Le nombre de vols effectués a augmenté sensiblement à 12 (9 annulés) puis 15 (7 annulés), les jours suivants.
Le SNPL Caire dénonce qu'en plus de 20 ans, aucune des négociations annuelles obligatoires (NAO) n’a jamais apporté un quelconque avantage aux pilotes et que les NAO aboutissent sans exception à un protocole de "désaccord".
Depuis le début de la grève, différentes menaces ont été proférées de la part des responsables de la structure, avec toujours la même conclusion : le dépôt de bilan.
Interrogé sur la situation financière et les conséquences de la mobilisation sur les comptes de la compagnie, Eric Koury réitère les propos tenus à ses salariés.
"Un dépôt de bilan n'est pas à exclure.
Il est évident que cela ne pourra pas durer et dans ces conditions on ne pourra pas envisager une poursuite de l'activité indéfiniment," nous a confié Eric Koury.
Les pilotes des compagnies concurrentes se sont exprimés solidaires et ne dépaneront pas Air Antilles pour pallier aux trous dans les plans de vol.
Une mobilisation importante entrainant le blocage au sol de tous les avions en Guyane et la moitié de ceux présents aux Antilles. Pour Eric Koury que nous avons joint, l'impact ne serait pas aussi dramatique que ne le pensent les pilotes.
"A ce stade nous réalisons 75 à 80% des vols avec un peu de retard et nous avons protégé les personnes n'ayant pu voler avec nous sur d'autres compagnies régulières ou via des affrètements," tempère le propriétaire des compagnies.
Des propos qui ont fait sourire jaune les pilotes grévistes, s'interrogeant sur la véracité des taux annoncés.
D'après nos informations, sur la seule journée du 14 juillet 4 vols ont été effectués sur les 20 programmés aux Antilles. Le nombre de vols effectués a augmenté sensiblement à 12 (9 annulés) puis 15 (7 annulés), les jours suivants.
Le SNPL Caire dénonce qu'en plus de 20 ans, aucune des négociations annuelles obligatoires (NAO) n’a jamais apporté un quelconque avantage aux pilotes et que les NAO aboutissent sans exception à un protocole de "désaccord".
Depuis le début de la grève, différentes menaces ont été proférées de la part des responsables de la structure, avec toujours la même conclusion : le dépôt de bilan.
Interrogé sur la situation financière et les conséquences de la mobilisation sur les comptes de la compagnie, Eric Koury réitère les propos tenus à ses salariés.
"Un dépôt de bilan n'est pas à exclure.
Il est évident que cela ne pourra pas durer et dans ces conditions on ne pourra pas envisager une poursuite de l'activité indéfiniment," nous a confié Eric Koury.
Air Antilles : "Les revendications ne peuvent pas être acceptées, ce serait suicidaire"
La dernière proposition de la direction d'Air Antilles était une augmentation des salaires de 1%, contre 15% exigés par les pilotes.
Le SNPL ne souhaite plus descendre en-dessous de ce chiffre.
"Ce n'est plus négociable," martèle le représentant des pilotes.
Un taux qu'Eric Koury n'envisage pas de pouvoir coucher sur le papier, d'autant plus que dans le même temps, les PNC aspirent eux aussi à des hausses salariales.
A lire : Air Antilles : les PNC tirent la sonnette d'alarme !
La convergence des luttes fait craindre donc le pire, pour une entreprise ayant une dette dépassant les 35 millions d'euros.
"Les revendications ne peuvent pas être acceptées car ce serait suicidaire alors même que l'entreprise est en convalescence après la crise sanitaire. Elle retrouvait tout juste des couleurs.
Il est regrettable qu'un syndicat de pilotes mette en péril l'emploi de 300 salariés dont 250 se battent chaque jour pour sauver l'entreprise," poursuit le patron de la société Caire.
Un bras de fer est donc engagé entre deux parties qui n'arrivent plus à communiquer.
Reste à savoir si Air Antilles et Air Guyane aux comptes exsangues, peut se permettre encore quelques jours de la très rémunératrice saison estivale, alors même que les pilotes bénéficieront du fonds de solidarité du SNPL.
Le SNPL ne souhaite plus descendre en-dessous de ce chiffre.
"Ce n'est plus négociable," martèle le représentant des pilotes.
Un taux qu'Eric Koury n'envisage pas de pouvoir coucher sur le papier, d'autant plus que dans le même temps, les PNC aspirent eux aussi à des hausses salariales.
A lire : Air Antilles : les PNC tirent la sonnette d'alarme !
La convergence des luttes fait craindre donc le pire, pour une entreprise ayant une dette dépassant les 35 millions d'euros.
"Les revendications ne peuvent pas être acceptées car ce serait suicidaire alors même que l'entreprise est en convalescence après la crise sanitaire. Elle retrouvait tout juste des couleurs.
Il est regrettable qu'un syndicat de pilotes mette en péril l'emploi de 300 salariés dont 250 se battent chaque jour pour sauver l'entreprise," poursuit le patron de la société Caire.
Un bras de fer est donc engagé entre deux parties qui n'arrivent plus à communiquer.
Reste à savoir si Air Antilles et Air Guyane aux comptes exsangues, peut se permettre encore quelques jours de la très rémunératrice saison estivale, alors même que les pilotes bénéficieront du fonds de solidarité du SNPL.