Le cataclysme de la semaine dernière, sans doute l'un des plus meurtriers de la période moderne, n'incline guère à l'optimisme en ce début d'année.
Et ce d'autant plus que les médias télévisuels, en mal de sensation et de contenu, n'ont pas hésité à jeter en pâture à la ménagère de "moins de 50 ans" des images où l'horreur le dispute au voyeurisme : monceaux de cadavres, récits spectaculaires, images d'amateurs... toute la panoplie y est !
Des images qui marqueront indélébilement les esprits et ruineront probablement pour très longtemps les efforts des destinations comme le Sri Lanka, qui avait énormément misé sur le tourisme.
Une information plus "neutre" pour épargner les "dégâts collatéraux"
Bien entendu, il ne s'agit pas de cacher la situation ni le drame que vivent actuellement la population et les familles des touristes disparus. Mais pourquoi "tant de haine", si ce n'est pour sacrifier au sacro-saint Audimat ?
Certes, on peut les créditer de la mobilisation et l'élan solidaire sans précédent auquel on assiste, porteurs d'espoir et de foi dans le genre humain. Mais une information plus "neutre", sans en rajouter, en aurait fait tout autant en épargnant les "dégâts collatéraux" prévisibles dans les mois à venir.
En effet, les régions concernées vont devoir se battre sur deux fronts à la fois : reconstruire, bâtir et remettre en état les infrastructures balayées par le ras de marée tout en essayant (dur,dur...) de convaincre les touristes qu'ils ne risquent plus rien en revenant fouler les rives du sud est asiatique.
La tâche ne sera pas aisée, tant la violence des images diffusées a instillé la peur et le traumatisme collectif et cela même si les expériences récentes (terrorisme et maladies diverses) ont mis en exergue un homo touristicus de plus en plus "blindé" face à ce type d'événements.
Pourquoi un phénomène aussi connu n'était-il pas mieux surveillé ?
L'année 2004 qui avait commencé par le drame de Sharm el Cheikh, s'achève sur une des plus grandes catastrophes des 100 dernières années. Certes, on peut se dire, même si cela ne console pas, que le risque zéro n'existe pas. Mais le décès brutal de 125 000 personnes qui revient à rayer d'un trait de plume une ville comme Metz, mérite que l'on pose un certain nombre de questions.
En effet, comment expliquer qu'un phénomène de blocage de plaques tectoniques aussi connu que celui existant au large de Sumatra n'ait pas donné lieu à une surveillance plus étroite ?
Les scientifiques n'ignoraient pourtant rien de l'effet qu'il pourrait produire. Au Japon, où l'on surveille les tsunami comme le lait sur le feu, un important dispositif d'alerte permet d'avertir la population en cas de risque avéré. Pourquoi n'en était-il pas de même dans cette région ?
Bien entendu, les interrogations ne rendront pas la vie aux victimes, mais elles permettront peut-être de se prémunir autant que faire se peut contre l'horreur, le chagrin et la désolation que représente la mort de plus de 125 000 (bilan encore provisoire, comme on dit à la télé...) de nos semblables, et des dizaines de milliers d'autres qui se battent aujourd'hui pour survivre dans le dénuement le plus total.
Jean DA LUZ - redaction@tourmag.com
Et ce d'autant plus que les médias télévisuels, en mal de sensation et de contenu, n'ont pas hésité à jeter en pâture à la ménagère de "moins de 50 ans" des images où l'horreur le dispute au voyeurisme : monceaux de cadavres, récits spectaculaires, images d'amateurs... toute la panoplie y est !
Des images qui marqueront indélébilement les esprits et ruineront probablement pour très longtemps les efforts des destinations comme le Sri Lanka, qui avait énormément misé sur le tourisme.
Une information plus "neutre" pour épargner les "dégâts collatéraux"
Bien entendu, il ne s'agit pas de cacher la situation ni le drame que vivent actuellement la population et les familles des touristes disparus. Mais pourquoi "tant de haine", si ce n'est pour sacrifier au sacro-saint Audimat ?
Certes, on peut les créditer de la mobilisation et l'élan solidaire sans précédent auquel on assiste, porteurs d'espoir et de foi dans le genre humain. Mais une information plus "neutre", sans en rajouter, en aurait fait tout autant en épargnant les "dégâts collatéraux" prévisibles dans les mois à venir.
En effet, les régions concernées vont devoir se battre sur deux fronts à la fois : reconstruire, bâtir et remettre en état les infrastructures balayées par le ras de marée tout en essayant (dur,dur...) de convaincre les touristes qu'ils ne risquent plus rien en revenant fouler les rives du sud est asiatique.
La tâche ne sera pas aisée, tant la violence des images diffusées a instillé la peur et le traumatisme collectif et cela même si les expériences récentes (terrorisme et maladies diverses) ont mis en exergue un homo touristicus de plus en plus "blindé" face à ce type d'événements.
Pourquoi un phénomène aussi connu n'était-il pas mieux surveillé ?
L'année 2004 qui avait commencé par le drame de Sharm el Cheikh, s'achève sur une des plus grandes catastrophes des 100 dernières années. Certes, on peut se dire, même si cela ne console pas, que le risque zéro n'existe pas. Mais le décès brutal de 125 000 personnes qui revient à rayer d'un trait de plume une ville comme Metz, mérite que l'on pose un certain nombre de questions.
En effet, comment expliquer qu'un phénomène de blocage de plaques tectoniques aussi connu que celui existant au large de Sumatra n'ait pas donné lieu à une surveillance plus étroite ?
Les scientifiques n'ignoraient pourtant rien de l'effet qu'il pourrait produire. Au Japon, où l'on surveille les tsunami comme le lait sur le feu, un important dispositif d'alerte permet d'avertir la population en cas de risque avéré. Pourquoi n'en était-il pas de même dans cette région ?
Bien entendu, les interrogations ne rendront pas la vie aux victimes, mais elles permettront peut-être de se prémunir autant que faire se peut contre l'horreur, le chagrin et la désolation que représente la mort de plus de 125 000 (bilan encore provisoire, comme on dit à la télé...) de nos semblables, et des dizaines de milliers d'autres qui se battent aujourd'hui pour survivre dans le dénuement le plus total.
Jean DA LUZ - redaction@tourmag.com