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Billetterie, culture, sport : Wonderbox se dĂ©veloppe tous azimuts 🔑

l'interview de Fabrice Lépine, directeur général associé de Wonderbox


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FondĂ© en 2004, le Groupe Wonderbox reprĂ©sente aujourd’hui plus de 20 marques, une distribution omnicanal de 17 000 points de vente physiques et une prĂ©sence dans 13 pays, en Europe et en AmĂ©rique du Nord. En moins de 20 ans, le Groupe est devenu un acteur reconnu du marchĂ© de l’expĂ©rience et du cadeau, avec un volume d’affaires en constante augmentation, s’élevant Ă  325 millions d’euros en 2022 (contre 240 millions d’euros en 2021).


Rédigé par le Vendredi 17 Mars 2023

Fabrice Lépine, DG Associé du Groupe Wonderbox (©Wonderbox)
Fabrice Lépine, DG Associé du Groupe Wonderbox (©Wonderbox)
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TourMaG : Comment est structuré le groupe Wonderbox à ce jour, aprÚs les annonces récentes de croissance externe ?

Fabrice LĂ©pine : Notre groupe a annoncĂ© en mai dernier l'intention d’acquĂ©rir notre concurrent Smartbox auprĂšs de son propriĂ©taire Otium Capital, Ă  l’exception de sa filiale britannique.

L’acquisition est justifiĂ©e par les deux entitĂ©s de Smartbox : le dĂ©partement des coffrets cadeaux et la plateforme de rĂ©servation de courts sĂ©jours Weekendesk.

Le processus est soumis Ă  diffĂ©rentes autorisations des autoritĂ©s de la concurrence en France, en Espagne et au Portugal, et nous espĂ©rons qu’il sera achevĂ© d’ici quelques semaines, quelques mois au plus tard.


TourMaG : Comment pourrait se profiler le nouvel ensemble ?

Fabrice LĂ©pine :Il est difficile de rĂ©pondre avec prĂ©cision tant que nous n’avons pas obtenu les autorisations attendues. Ce qui est certain, c’est la persistance des deux marques qui ont chacune une notoriĂ©tĂ© forte et qui sont complĂ©mentaires en matiĂšre de distribution.

Quand Wonderbox a une stratĂ©gie plutĂŽt retail, avec des points de vente physique, Smartbox est davantage axĂ© sur la distribution digitale et encore davantage avec sa filiale Weekendesk. Au total, Smartbox pĂšse 387 millions de volume d’affaires en 2021.


Notre production de coffrets-cadeaux s’organise historiquement autour de quatre grandes thĂ©matiques

Combiné billetterie match et activité (©Wonderbox)
Combiné billetterie match et activité (©Wonderbox)
TourMaG : En attendant cette intĂ©gration et l’élargissement de votre pĂ©rimĂštre, quel est actuellement le panel des productions de Wonderbox ?

Fabrice LĂ©pine : Nous existons depuis 2005 et nous sommes aujourd’hui prĂ©sent dans 13 pays, principalement en Europe, mais aussi en AmĂ©rique du Nord, basĂ© Ă  New-York et QuĂ©bec.

Actif dans les coffrets mais aussi les cartes cadeaux ainsi que dans la rĂ©servation d'activitĂ©s et les plateformes d'incentive, le groupe Wonderbox a gĂ©nĂ©rĂ© un volume d'affaires de 325 millions d’euros en 2022.

Lire aussi : Coffrets cadeaux : Wonderbox souhaite reprendre Smartbox

Notre production de coffrets-cadeaux s’organise historiquement autour de quatre grandes thĂ©matiques : le sĂ©jour classique, le bien-ĂȘtre, les activitĂ©s sportives et la gastronomie. En l’espace de cinq ans, entre 2016 et 2021, nous avons rĂ©alisĂ© une douzaine d’acquisitions qui nous ont permis d’explorer des domaines complĂ©mentaires.

Ce qui fait que nous proposons aussi de la billetterie simple dans les parcs d’attraction, de la billetterie de matchs de foot, de rugby, de handball ou de basket en association avec des clubs comme l’Olympique de Marseille, le FC Nantes ou Rennes, de mĂȘme avec l’AS Roma ou le FC Barcelone ou Porto. Plus rĂ©cemment nous avons combinĂ© dans nos coffrets l’accĂšs au match et le sĂ©jour, Ă  l’instar d’un coffret OM plus hĂ©bergement.

Nous avons aussi dĂ©veloppĂ© une billetterie spĂ©cifique pour les spectacles comme des One Man Shows, Stand Up de Paris ou des comĂ©dies musicales du type du Roi Lion. L’offre culturelle s’est Ă©largie rĂ©cemment Ă  l’accĂšs Ă  des musĂ©es et nous travaillons sur la vente de grandes expositions.

Nous travaillons avec plus de 24 000 partenaires dans le monde

TourMaG : Cette diversification vous permet-elle de mieux équilibrer vos activités historiques ?

Fabrice Lépine : La vente de coffrets-cadeaux « traditionnels » représente encore 50% de nos ventes, environ, mais nous cherchons effectivement à nous diversifier.

TourMaG : Combien de partenaires avez-vous dans votre base ?

Fabrice LĂ©pine : Nous travaillons avec plus de 24 000 partenaires dans le monde qui reprĂ©sentent au total autour de 100 000 activitĂ©s diffĂ©rentes. Nous avons une relation contractuelle directe avec l’ensemble de ces partenaires pour Ă©laborer chacune de nos offres. Il n’y a pas d’outil ou de plateforme universelle qui nous permettrait d’ĂȘtre en ligne en temps rĂ©el avec autant de prestataires dans des secteurs trĂšs diffĂ©rents les uns des autres.

L’une de nos filiales, Funbooker, fonctionne dĂ©jĂ  comme une plateforme de rĂ©servation mais sur une partie de notre offre uniquement sur les activitĂ©s de loisirs. Nous souhaiterions disposer d’une centrale de rĂ©servation instantanĂ©e en ligne, mais pour l’instant cette centrale est une assistance Ă  disposition des possesseurs de coffrets pour les mettre en Ɠuvre.


TourMaG : C’est le cas pour toutes vos activitĂ©s ?

Fabrice Lépine : Non, dans le cas de la billetterie, nous sommes connectés en temps réel avec nos partenaires.

Il est concevable de trouver des pistes de travail communes avec Alentour

Fabrice Lépine (©Wonderbox)
Fabrice Lépine (©Wonderbox)
TourMaG : Est-ce que la plateforme Alentour qui recense de multiples activités pour les mettre en ligne pourrait devenir un partenaire ?

Fabrice LĂ©pine : Nous observons leur dĂ©veloppement avec intĂ©rĂȘt mais nous n’avons pas encore de contact direct. J’ai dĂ©jĂ  rencontrĂ© son prĂ©sident, TimothĂ©e de Roux, dans une vie antĂ©rieure et il est concevable de trouver des pistes de travail communes.

TourMaG : En quoi la crise sanitaire et les sorties de confinement ont-elles affecté votre activité ?

Fabrice Lépine : A la sortie du 1er confinement, nous avons ressenti une volonté de respiration de nos clients qui se sont précipités sur les coffrets à sensation sportive comme le parachute. Les ventes ont été multipliées par deux ou trois par rapport à une année « normale ».

Cela a reprĂ©sentĂ© jusqu’à 15% du volume des ventes. Mais le mouvement s’est tassĂ© et pour la pĂ©riode du dernier NoĂ«l, les ventes ont Ă©tĂ© assez similaires aux annĂ©es d’avant Covid.

Nous avions déjà anticipé avant la crise une tendance cocooning, familiale et locale

Combiné match et activité (©Wonderbox)
Combiné match et activité (©Wonderbox)
TourMaG : Les comportements d’achat ont-ils Ă©voluĂ© ?

Fabrice LĂ©pine : La vente en retail est en forte baisse au profit des ventes en ligne, alors que le volume des ventes s’est stabilisĂ©. Du fait de l’élargissement de notre offre, la billetterie prend une place plus importante dans les ventes mais en faisant abstraction, l’équilibre est revenu entre nos thĂ©matiques historiques : sĂ©jour, bien-ĂȘtre, sport et gastronomie.

Il faut souligner un paradoxe par rapport aux prestataires touristiques. Y compris pendant les pĂ©riodes de confinement extrĂȘme, nos ventes ne se sont jamais complĂštement arrĂȘtĂ©es. Nous avons connu des baisses de 35 Ă  40% mais pas d’effondrement comme dans d’autres secteurs comme si les clients se projetaient dans l’avenir en achetant des prestations en coffret-cadeau.

Le fait qu’un coffret est valable trois ans a beaucoup jouĂ© en faveur de ses ventes de « projection » ou en tant que cadeau Ă  des proches en anticipant la sortie de confinement.


TourMaG : Avez-vous fait évoluer la composition de vos coffrets pour répondre à des envies de ressourcement, de rapprochement, de convivialité ?

Fabrice Lépine : Nous avions déjà anticipé avant la crise une tendance cocooning, familiale et locale.

L'absence de transport dans le « package » influence dĂ©jĂ  la consommation locale et la proximitĂ© qui impliquent que la crĂ©ation d’un coffret dĂ©pend aussi de la concentration des activitĂ©s dans un rayon de moins de deux heures autour de la rĂ©sidence du client.

La crise sanitaire n’a fait que renforcer cette orientation sans que nous ayons besoin de changer notre maniùre de faire.


TourMaG : Y compris pour les rapprochements familiaux ?

Fabrice LĂ©pine :Depuis 2018, 2019 nous avons proposĂ© des coffrets famille. D’une certaine façon, nous Ă©tions en avance sur l’évolution des comportements.

Nos Ă©tudes montrent nĂ©anmoins qu’il y a une forte concentration d’utilisation sur la premiĂšre annĂ©e

TourMaG : Vous indiquez une validité de trois ans sur vos coffrets, est-ce compatible en termes de modÚle économique avec une inflation qui se développe ?

Fabrice LĂ©pine : Nos produits sont effectivement valables trois ans et trois mois. C’est aussi la base de nos contrats avec nos partenaires.

Si l’inflation continue de se dĂ©velopper et que cela devient difficile pour nos partenaires, c’est nous qui accepterons d’assumer cette part d’augmentation de prix sans que le consommateur n’ait Ă  la subir.


TourMaG : Avez-vous une connaissance prĂ©cise du dĂ©lai d’utilisation de vos coffrets ?

Fabrice LĂ©pine : Elle est difficile Ă  tracer. Nos Ă©tudes montrent nĂ©anmoins qu’il y a une forte concentration d’utilisation sur la premiĂšre annĂ©e et plus le temps passe et plus la consommation risque de ne pas se faire.

TourMaG : De mĂȘme, savez-vous combien de coffrets ne sont jamais utilisĂ©s ?

Fabrice LĂ©pine : Encore une fois, le chiffre n’est pas significatif car cela dĂ©pend beaucoup de la prestation achetĂ©e. Les coffrets sĂ©jour Ă  plus forte valeur, au-delĂ  des 150 euros, sont quasiment tous utilisĂ©s.

Lire aussi : Rebondir aprĂšs la crise : l’expĂ©rience de Weekendesk, spĂ©cialiste du court sĂ©jour en France

C’est moins vrai pour une prestation sportive Ă  40 euros. Cela dĂ©pend aussi de l’origine du cadeau. Ceux achetĂ©s par la famille pour la famille sont largement consommĂ©s. C’est moins le cas quand c’est une offre qui vient par le biais d’un CSE.

La bonne nouvelle est que la digitalisation a ouvert plus largement le marché

TourMaG : Quelles perspectives voyez-vous à votre marché ?

Fabrice LĂ©pine : La crise a dĂ©montrĂ© la pertinence du concept du coffret-cadeau qui ne s’est pas dĂ©modĂ©. Les circuits de vente ont Ă©voluĂ© vers une part digitale beaucoup plus importante.

La croissance sera alimentĂ©e par des offres complĂ©mentaires, d’oĂč notre orientation vers la billetterie. Nous devons observer avec attention l’évolution de nos gros concurrents comme Airbnb qui propose dĂ©sormais des cartes cadeaux pour des activitĂ©s liĂ©es Ă  l’hĂ©bergement.

La bonne nouvelle est que la digitalisation a ouvert plus largement le marchĂ©. Il est plus dynamique qu’avant la crise sanitaire, Ă  nous de ne pas nous laisser dĂ©border.


TourMaG : Le contexte social, Ă©conomique, inflationniste ne vous inquiĂšte-t-il pas ?

Fabrice LĂ©pine : Nous avons la chance d’ĂȘtre Ă  la croisĂ©e de deux « besoins », celui de faire des cadeaux et de profiter des loisirs.

L’expĂ©rience des ventes de NoĂ«l nous a montrĂ© que nous sommes placĂ©s dans une situation plutĂŽt favorable et que l’arbitrage des dĂ©penses ne se fait pas Ă  notre dĂ©triment. En pĂ©riode de crise, il semble y avoir encore davantage besoin d’évasion et de se faire plaisir Ă  un prix raisonnable.

Bruno Courtin Publié par Bruno Courtin Responsable rubrique Partez en France - TourMaG.com
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