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Covid-19 : la perte d'exploitation des agences et TO sera au minium de 600 M€

impact de la crise du COVID-19 sur les agences et TO


Jean-Pierre Mas président des Entreprises du Voyage a fait le point sur l'impact de la crise liée au Covid-19 sur le secteur des agences de voyages et tour-opérateurs. Si le loisir est impacté, le voyage d'affaires et les opérateurs de voyages jeunes sont également sinistrés.


Rédigé par le Lundi 8 Juin 2020

Plus globalement sur les 26 milliards euros générés par le secteur des agences de voyages et des tour-opérateurs, le manque à vendre se situe entre 18 et 15 milliards €-  Depositphotos.com SergeyNivens
Plus globalement sur les 26 milliards euros générés par le secteur des agences de voyages et des tour-opérateurs, le manque à vendre se situe entre 18 et 15 milliards €- Depositphotos.com SergeyNivens
"Le secteur est sinistré à moyen terme voire à long terme" a déclaré Jean-Pierre Mas, Président des Entreprises du Voyage (EDV), lors d'une conférence de presse organisée ce lundi 8 juin 2020.

Du 15 mars au 31 décembre 2020, le volume d'affaires généré par le secteur des agences de voyages et des tour-opérateurs devrait représenter 15% du volume d'affaires réalisé l'an dernier.

"Nous avons eu une inactivité totale entre le 15 mars et jusqu'à fin mai" rappelle le Président des EDV.

Toutefois les lignes bougent depuis les annonces d'Edouard Philippe, le 28 mai dernier.

Entre le 2 et le 6 juin 2020, période qui correspond au début de la phase 2 du déconfinement, 80% des réservations concernent sans surprise la France et 20% l'étranger sur des destinations telles que la Grèce, ou encore l'Espagne essentiellement insulaire (Canaries et dans une moindre mesure les Baléares).

Plus globalement sur les 26 milliards euros générés par le secteur des agences de voyages et des tour-opérateurs, "le manque à vendre se situe entre 18 et 15 Milliards" ajoute le président des EDV.

Et la perte d'exploitation des agences de voyages en ligne ou physiques, est estimée entre 600 M€ et un milliard d'euros, une perte "qui a été limitée grâce aux aides du gouvernement l'exonération des charges sociales et activité partielle, notamment" rappelle Jean-Pierre Mas.

Dans ce contexte le niveau d'activité des agences de voyages en ligne atteint 25% à 30% des niveaux enregistrés en 2019. Pour les agences traditionnelles, ce taux tombe entre 10% et 15%.

Le voyage d'affaires : "c'est le calme absolu"

"Cette différence s'explique notamment car toutes les agences physiques ne sont pas ouvertes et que ceux qui ont l'intention de réserver des vacances se tournent vers ce qui est disponible et ouvert" précise Jean-Pierre Mas.

Ce dernier qui rappelle ne pas "avoir d'ordre à donner" estime désormais qu'il "est préférable d'ouvrir les points de vente.

En les laissant fermés il ne faudrait pas que les agences sortent de la tête des voyageurs. L'ouverture pour certains a peut-être un peu tardé sachant qu'on ne pas imaginer avoir tout le staff sur place"
.

Jean-Luc Dufrenne, patron de Génération Voyage rappelle toutefois que les agences, dans leur grande majorité, sont restées en contact avec la clientèle par mail ou par téléphone.

Si le secteur des loisirs est largement impacté, le voyage d'affaires n'est pas non plus à la fête.

"C'est le calme absolu sur les déplacements professionnels" constate le président des EDV.

"Les entreprises estiment qu'elles ne reprendront pas les voyages avant le mois de septembre sur les destinations court et moyen-courriers et elles annoncent réduire les budgets. Le niveau de 2019 ne devrait pas être atteint avant 2022".

Autre secteur dans l'oeil du cyclone : les voyages jeunes

Pour Jean-Pierre Mas, le voyage d'affaires est lié à l'économie et la chute de ce secteur pourrait annoncer "une dépression économique".

Autre secteur dans l’œil du cyclone : celui des voyages jeunes et colonies de vacances. Un premier protocole sanitaire reçu par l'Unossel n'a pas satisfait loin s'en faut les opérateurs spécialisés.

"Un pan entier de notre industrie va être sinistré" lance le président des EDV.

Jean-Marc Folliet gérant de Cap Juniors précise "nous avons reçu un projet de protocole sanitaire très complexe à mettre en oeuvre sur le plan administratif et humain, et dont le coût est difficile à estimer. 85% des organisateurs ont jeté l'éponge nous sommes très peu à rester opérationnels"

Ce spécialiste des séjours jeunes espère toutefois une évolution du protocole... en attendant les jours passent et il sera de plus en plus compliqué d'organiser ce type de séjours alors que la demande est là !

Selon Jean-Marc Folliet après l'annonce du Ministre de l'Education Nationale le 28 mai dernier sur le maintien des colonies pour cet été, le trafic de son site a été multiplié par deux à 17H le jour même et les réservations ont bondi de 20% sur l'été par rapport à la même période l'année précédente.

Il y a donc urgence espérons que les opérateurs puissent être entendus !


Céline Eymery Publié par Céline Eymery Rédactrice en Chef - TourMaG.com
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