On pourrait y passer des années pour explorer les îles", s'enthousiasment Sandra et Barry Maxfield, un couple de Britanniques qui ont jeté l'ancre de leur yacht luxueux sur l'île de Krk, au nord de la côte croate. "Les îles sont proches les unes des autres ce qui permet de se mettre vite à l'abri en cas d'intempéries. C'est un bon endroit pour apprendre à naviguer", explique Sandra.
A la retraite depuis cinq ans, Sandra et Barry découvrent depuis, chaque année, d'avril à septembre, les beautés des 1.770 kilomètres de la côte Adriatique croate. A la fin de la saison estivale, leur voilier mouille à Rogoznica (sud). A présent sur la côte croate, de Umag (nord) à Dubrovnik (sud) il y a une cinquantaine de marinas qui peuvent accueillir plus de 20.000 bateaux.
"Le tourisme nautique est notre secteur le plus attrayant"
"Le tourisme nautique est notre secteur le plus attrayant, un mélange d'aventure et de découverte des beautés de notre pays", explique Branko Bacic, secrétaire d'Etat aux affaires maritimes. Anéanti pendant la guerre d'indépendance (1991-1995), le tourisme croate est redevenu la locomotive économique du pays, avec des revenus qui représentent 21% du Produit intérieur brut (PIB).
Pour sa part, le tourisme nautique a rapporté en 2004 plus de 700 millions d'euros, soit 10% du total des revenus de l'industrie du tourisme. En 2004, la Croatie a accueilli dans ses eaux quelque 52.000 bateaux et yachts étrangers, notamment allemands, italiens, et autrichiens. Mais, pour protéger son économie, les autorités locales ont récemment adopté une loi permettant aux seules compagnies charters enregistrées en Croatie d'offrir leurs services.
Aujourd'hui, elles sont 117 et disposent d'environ 1.300 bateaux. La nouvelle législation, censée contribuer à renforcer la sécurité maritime, oblige les bateaux étrangers à se procurer des vignettes et à fournir une liste détaillée de l'équipage et du nombre de passagers.
"Le tourisme nautique est le secteur le plus compétitif"
Ces règlements ont provoqué un vif débat, certains allant jusqu'à s'inquiéter des conséquences négatives pour le tourisme nautique. "Les auteurs de cette loi n'auraient pas dû discriminer les bateaux étrangers", s'insurge Kresimir Zic, responsable de la plus ancienne marina croate, à Punat, sur l'île de Krk. Selon M. Zic, une trentaine de propriétaires de voiliers stationnés à Punat ont décidé de quitter les eaux croates en signe de protestation.
"Le tourisme nautique est le secteur le plus compétitif en raison de nos atouts naturels. Dans l'hôtellerie, nous devons concurrencer des destinations souvent moins chères, telles que les Caraïbes ou l'Indonésie", fait-il valoir. Il estime aussi que la Croatie a besoin de davantage de marinas pour répondre à la croissance du tourisme nautique.
Mais du côté des autorités, on ne l'entend pas de la même oreille. "Nous n'allons pas construire des nouvelles marinas juste pour répondre à la demande" du marché, assure M. Bozic. "On ne veut pas détruire notre côte avec des nouvelles infrastructures mais on va s'orienter vers un développement des marinas déjà existantes", explique-t-il.
Lajla VESELICA (AFP) - redaction@tourmag.com
A la retraite depuis cinq ans, Sandra et Barry découvrent depuis, chaque année, d'avril à septembre, les beautés des 1.770 kilomètres de la côte Adriatique croate. A la fin de la saison estivale, leur voilier mouille à Rogoznica (sud). A présent sur la côte croate, de Umag (nord) à Dubrovnik (sud) il y a une cinquantaine de marinas qui peuvent accueillir plus de 20.000 bateaux.
"Le tourisme nautique est notre secteur le plus attrayant"
"Le tourisme nautique est notre secteur le plus attrayant, un mélange d'aventure et de découverte des beautés de notre pays", explique Branko Bacic, secrétaire d'Etat aux affaires maritimes. Anéanti pendant la guerre d'indépendance (1991-1995), le tourisme croate est redevenu la locomotive économique du pays, avec des revenus qui représentent 21% du Produit intérieur brut (PIB).
Pour sa part, le tourisme nautique a rapporté en 2004 plus de 700 millions d'euros, soit 10% du total des revenus de l'industrie du tourisme. En 2004, la Croatie a accueilli dans ses eaux quelque 52.000 bateaux et yachts étrangers, notamment allemands, italiens, et autrichiens. Mais, pour protéger son économie, les autorités locales ont récemment adopté une loi permettant aux seules compagnies charters enregistrées en Croatie d'offrir leurs services.
Aujourd'hui, elles sont 117 et disposent d'environ 1.300 bateaux. La nouvelle législation, censée contribuer à renforcer la sécurité maritime, oblige les bateaux étrangers à se procurer des vignettes et à fournir une liste détaillée de l'équipage et du nombre de passagers.
"Le tourisme nautique est le secteur le plus compétitif"
Ces règlements ont provoqué un vif débat, certains allant jusqu'à s'inquiéter des conséquences négatives pour le tourisme nautique. "Les auteurs de cette loi n'auraient pas dû discriminer les bateaux étrangers", s'insurge Kresimir Zic, responsable de la plus ancienne marina croate, à Punat, sur l'île de Krk. Selon M. Zic, une trentaine de propriétaires de voiliers stationnés à Punat ont décidé de quitter les eaux croates en signe de protestation.
"Le tourisme nautique est le secteur le plus compétitif en raison de nos atouts naturels. Dans l'hôtellerie, nous devons concurrencer des destinations souvent moins chères, telles que les Caraïbes ou l'Indonésie", fait-il valoir. Il estime aussi que la Croatie a besoin de davantage de marinas pour répondre à la croissance du tourisme nautique.
Mais du côté des autorités, on ne l'entend pas de la même oreille. "Nous n'allons pas construire des nouvelles marinas juste pour répondre à la demande" du marché, assure M. Bozic. "On ne veut pas détruire notre côte avec des nouvelles infrastructures mais on va s'orienter vers un développement des marinas déjà existantes", explique-t-il.
Lajla VESELICA (AFP) - redaction@tourmag.com
