Les RTT ont permis à de nombreux salariés de libérer leur vendredi, leur mercredi et souvent le lundi, leur permettant d’allonger leurs week-ends, tandis que la cinquième semaine a contribué à fragmenter les départs en vacances et à les étaler sur toute l’année - DepositPhotos.com, Auteur SIphotography
Commençons par le début, les congés payés en 1936 ont déterminé un nouvel espace-temps dédié aux loisirs. Sous le gouvernement de Guy Mollet, la troisième semaine de congés a ensuite été votée. Puis, ce fut le tour de la quatrième dans le sillage des événements de mai 68.
Et, il a fallu attendre l’arrivée au pouvoir des socialistes en 1981 pour que soit octroyée une cinquième semaine de vacances et votée une première réduction du temps de travail. La semaine de 39 heures était née, en attendant celle de 35 heures décrétée sous le gouvernement de Lionel Jospin.
Révolutions successives, ces évolutions du temps libre ont permis à des millions de Français de prendre le chemin des vacances. Plus ou moins longues. Plus ou moins proches, mais surtout destructurées.
Ainsi, les RTT ont permis à de nombreux salariés de libérer leur vendredi, leur mercredi et souvent le lundi, leur permettant d’allonger leurs week-ends, tandis que la cinquième semaine a contribué à fragmenter les départs en vacances et à les étaler sur toute l’année.
Et, il a fallu attendre l’arrivée au pouvoir des socialistes en 1981 pour que soit octroyée une cinquième semaine de vacances et votée une première réduction du temps de travail. La semaine de 39 heures était née, en attendant celle de 35 heures décrétée sous le gouvernement de Lionel Jospin.
Révolutions successives, ces évolutions du temps libre ont permis à des millions de Français de prendre le chemin des vacances. Plus ou moins longues. Plus ou moins proches, mais surtout destructurées.
Ainsi, les RTT ont permis à de nombreux salariés de libérer leur vendredi, leur mercredi et souvent le lundi, leur permettant d’allonger leurs week-ends, tandis que la cinquième semaine a contribué à fragmenter les départs en vacances et à les étaler sur toute l’année.
Les nouvelles façons de travailler
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Outre de nouvelles durées, outre des métiers nouveaux (que l’on n’imagine encore même pas aujourd’hui, notamment dans les secteurs de la tech et l’environnement), les modes de travail se sont accompagnés de nouveautés pesant indiscutablement sur les temps de loisirs.
Les temps partiels en particulier ont gagné des adeptes contraints ou délibérés. Ils représentent 21% des salariés selon l’Insee. Les indépendants se sont également multipliés grâce à une réglementation favorable. Ils sont 3 millions.
Quant aux « slashers » qui cumulent plusieurs emplois, ils ont proliféré. Autant de nouveautés ayant eu une incidence sur les temps libres. Mais, la grande révolution provient de l’amplification du télétravail. Un cadeau inattendu de la pandémie.
Surtout pour la France qui enregistrait un grand retard dans ce domaine par rapport aux USA et d’autres pays européens. Malgré des estimations diverses, on peut considérer que 25% des salariés télétravaillent aujourd’hui régulièrement.
Les temps partiels en particulier ont gagné des adeptes contraints ou délibérés. Ils représentent 21% des salariés selon l’Insee. Les indépendants se sont également multipliés grâce à une réglementation favorable. Ils sont 3 millions.
Quant aux « slashers » qui cumulent plusieurs emplois, ils ont proliféré. Autant de nouveautés ayant eu une incidence sur les temps libres. Mais, la grande révolution provient de l’amplification du télétravail. Un cadeau inattendu de la pandémie.
Surtout pour la France qui enregistrait un grand retard dans ce domaine par rapport aux USA et d’autres pays européens. Malgré des estimations diverses, on peut considérer que 25% des salariés télétravaillent aujourd’hui régulièrement.
La "dé mobilité" gagne du terrain et pourrait être durable
Semi obligatoire durant les confinements, le télétravail qui a sauvé le monde du travail, ( sans pour autant constituer systématiquement un progrès social) a des conséquences majeures sur la société. On constate en particulier une tendance à la dé mobilité ou sédentarisation.
Parmi de nombreuses enquêtes, celle menée par l’ObSoCo sur les mobilités ( loisirs, professionnelles, contraintes) estime par la voix de Boris Descagerra, directeur adjoint (https://lobsoco.com) qu’en novembre 2021, il y avait encore 53% des Français qui avaient réduit leurs déplacements avec une limitation surtout des transports en commun dont le train.
Quant à l’usage de la voiture, il a également baissé au début tout au moins. Et, selon Boris Descagerra, cela sera durable pour quelque 8% des personnes interrogées, pour lesquelles la voiture constitue plus un problème qu’une solution.
Mais, ajoute-t-il, ce phénomène de sédentarisation n’est pas sans conséquences sur les envies de bouger et de se déplacer qui, pour leur part explosent et pourraient bien se concrétiser dès que la situation sanitaire sera plus sereine.
Autre conséquence majeure pour le secteur touristique : la chute toujours d’actualité des déplacements professionnels remplacés, on l’a beaucoup dit, par des visio conférences (dont on se lasse cependant. Ce qui donne à penser que les modèles hybrides remporteront la mise).
Parmi de nombreuses enquêtes, celle menée par l’ObSoCo sur les mobilités ( loisirs, professionnelles, contraintes) estime par la voix de Boris Descagerra, directeur adjoint (https://lobsoco.com) qu’en novembre 2021, il y avait encore 53% des Français qui avaient réduit leurs déplacements avec une limitation surtout des transports en commun dont le train.
Quant à l’usage de la voiture, il a également baissé au début tout au moins. Et, selon Boris Descagerra, cela sera durable pour quelque 8% des personnes interrogées, pour lesquelles la voiture constitue plus un problème qu’une solution.
Mais, ajoute-t-il, ce phénomène de sédentarisation n’est pas sans conséquences sur les envies de bouger et de se déplacer qui, pour leur part explosent et pourraient bien se concrétiser dès que la situation sanitaire sera plus sereine.
Autre conséquence majeure pour le secteur touristique : la chute toujours d’actualité des déplacements professionnels remplacés, on l’a beaucoup dit, par des visio conférences (dont on se lasse cependant. Ce qui donne à penser que les modèles hybrides remporteront la mise).
Des télé travailleurs nomades
Tandis que l’autre principale conséquence réside dans l’opportunité pour les territoires, d’accueillir des télétravailleurs à l’année. Un phénomène très médiatisé, plus marginal qu’on ne l’imagine, mais pourtant tangible ( voir article …)
De toute évidence, la pandémie aura servi à éloigner une partie de la population des grandes villes. A la fois pour s’installer définitivement, soit en alternance. Ainsi, les villes moyennes des territoires bien connectés à la campagne, voient s’installer de nouveaux arrivants qui dynamisent l’économie et la vie sociale locale. Ce qui dote les territoires d’une attractivité supplémentaire.
Bien que non mesuré avec précision, ce phénomène affiche malheureusement un revers : il crée une tension dans le secteur immobilier qui devient parfois inaccessible sur le plan financier à la population locale. Surtout dans des régions déjà hautement touristiques comme la Nouvelle Aquitaine ou la Bretagne par exemple.
… En tout cas, en matière de temporalités travail/temps libre, résident des bouleversements sociétaux majeurs dont tout donne à penser qu’ils seront durables. Ils sont donc à surveiller de près.
Lire aussi : FUTUROSCOPIE - Tendances 2022 : M… comme nouvelles Mobilités et immobilité 🔑
FUTUROSCOPIE - Jean-Didier Urbain : Covid et nouvelles fonctions de la résidence secondaire 🔑
De toute évidence, la pandémie aura servi à éloigner une partie de la population des grandes villes. A la fois pour s’installer définitivement, soit en alternance. Ainsi, les villes moyennes des territoires bien connectés à la campagne, voient s’installer de nouveaux arrivants qui dynamisent l’économie et la vie sociale locale. Ce qui dote les territoires d’une attractivité supplémentaire.
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Josette Sicsic - DR
Journaliste, consultante, conférencière, Josette Sicsic observe depuis plus de 25 ans, les mutations du monde afin d’en analyser les conséquences sur le secteur du tourisme.
Après avoir développé pendant plus de 20 ans le journal Touriscopie, elle est toujours sur le pont de l’actualité où elle décode le présent pour prévoir le futur. Sur le site www.tourmag.com, rubrique Futuroscopie, elle publie plusieurs fois par semaine les articles prospectifs et analytiques.
Contact : 06 14 47 99 04
Mail : touriscopie@gmail.com
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