Journée de la Femme : TourMaG.com joue les prolongations...

La création d'une « Journée Internationale de la Femme » a été proposée pour la première fois en 1910 par Clara Zetkin.

Cette journaliste allemande voulait alimenter une propagande visant à obtenir le droit de vote aux femmes de son pays.

Elles l'obtiendront le 12 novembre 1918, le lendemain de l'Armistice de la Grande Guerre. Les Françaises attendront 1944.

Dès 1911 des manifestations étaient organisées à travers toute l'Europe. La date du 8 mars fut fixée en 1917, jour de grève des ouvrières à Saint Petersbourg.

La Journée Internationale de la Femme est devenue une tradition mondiale après 1945. Elle a été reconnue par les Nations-Unies le 8 mars 1977. La France l'officialisait en 1982.

L'objectif des féministes de la première heure n'est pas tout à fait atteint mais tout de même, il y a du mieux et pas mal d'acquis majeurs : droit de vote, accessibilité aux études supérieures et à des postes naguère exclusivement réservés aux hommes.

Quelques dates sont à retenir : en 1908 l'épouse dispose librement de son salaire. En vertu du code civil ce droit était détenu par les hommes.

En 1937 elle obtient un passeport sans autorisation de son mari. En 1942 elle est autorisée à gérer elle même ses biens.

Il faudra attendre 1965 pour que la femme puisse ouvrir un compte en banque et qu'elle devienne libre d'exercer toute profession sans l'accord de son mari.

Confié à Françoise Giroud le premier portefeuille ministériel consacré aux Droits de la Femme est créé en 1974.

La loi instaurant l'égalité des deux époux est votée en 1985. Depuis 2003, les enfants peuvent porter le nom de la mère et le transmettre etc.

Page 2 - Embauche : 72 % des employeurs ne tiennent plus compte du sexe
Page 3 - Internet, nouveau territoire de conquête pour les femmes ?
Page 4 - Et le tourisme dans tout ça ?

En dépit de ces avancées marquantes les inégalités perdurent dans les secteurs professionnels.

Le taux de chômage global des femmes est plus élevé que celui des hommes. Dans les secteurs privés les 2/3 des postes de cadre supérieurs sont occupés par des hommes.

Moins de 2 dirigeants sur 10 (11 %) sont des femmes. (Sources Insee). L'écart des salaires serait de l'ordre de 27 % en moyenne sans autre justification que la différence de sexe.

Selon le MEDEF, les membres des Conseils d'Administration des grands groupes ne comptent que 9 % de femmes alors qu'elles sont 40 % en Norvège, 17 % au Danemark, 15 % aux Etats-Unis.

Positivons tout de même. Au MEDEF on souligne qu'une majorité des employeurs (72 %) se déclare indifférent au sexe de la personne à recruter. Seules compteraient désormais les compétences et la capacité à remplir les fonctions.

« Les inégalités sont ailleurs, dans le déroulement de la carrière, au niveau de la rémunération, dans l'accès aux postes de haut management.

La barrière du recrutement me semble aujourd'hui franchie. Il faut désormais s'attaquer vigoureusement aux inégalités hommes-femmes dans l'exercice de la profession » déclare Marie-Christine Oghly, présidente du MEDEF Ile-de-France.

En réponse aux inégalités encore nombreuses les femmes investissent de nouveaux territoires professionnels.

Selon une étude sur le profil du E-commerçant menée par Oxatis, créateur de sites marchands, le « E-commerce » serait la dernière conquête de la femme.

Accros au cyber-shopping elles révèlent leurs talents d'entrepreneuses sur le Net en y lançant leurs projets professionnels, des boutiques en ligne notamment, assimilables à de véritables projets de vie. Elles représenteraient en France 39 % des commerçants en ligne.

Autre tendance venant des Etats-Unis : les « Mompreneurs ». Traduction : « Mampreneurs en version française. Il s'agit de mamans entrepreneuses enceintes ou avec des enfants en bas âge qui refusent de faire une croix sur leur carrière.

Moins disponibles mais toujours déterminées à s'épanouir professionnellement, les Mampreneurs ne sont ni mère au foyer ni business woman carriéristes, juste des femmes d'entreprise qui jonglent entre leurs enfants et leur entreprise.

Le phénomène a déferlé aux Etats-Unis avec désormais plus de 10 millions de femmes. En France, encore peu nombreuses, les Mampreneurs se sont organisées en réseau.  Plus d'infos : contact@les-mompreneurs.com

Le métier d'agent de voyages est en majorité exercé par les femmes. La dernière enquête entreprise de l'INSEE a recensé 3 600 entreprises représentant 33 236 salariés. Plus des 2/3 (76,5 %) sont des femmes.

Le nombre faisant sans doute loi, les femmes chef d'entreprise sont relativement nombreuses par rapport à la moyenne nationale. Les derniers chiffres communiqués par l'APS (2007) indiquaient que 35 % de ses adhérents étaient des femmes.

Les métiers du tourisme attirent de plus en plus de femmes. L'AFPA (Association nationale pour la formation professionnelle des adultes) qui forme près de 200 000 personnes chaque année se mobilise pour améliorer la place des femmes dans l'emploi.

Son constat est clair : le tourisme, l'hôtellerie et la restauration sont des professions essentiellement sollicitées par les femmes.

Ainsi que le démontre le tableau ci-dessous, les premières demandes de formation des femmes vont vers les métiers d'agent d'accueil touristique et de conseiller en séjours et voyages.

Qu'est-ce qui a changé ? Comment les femmes vivent et conjuguent-elles leur métier et leur vie au foyer ? Quel regard et quelle perception ont-elles de leur carrière ? Nous avons posé ces questions en images à 5 femmes exerçant des métiers différents dans la grande famille du tourisme.
Nous les diffuserons à partir de lundi pendant une semaine.