Le groupe hôtelier allemand Steigenberger veut s'implanter en France

C'est un pari difficile que relève aujourd'hui le groupe hôtelier Steigenberger.

Actuellement leader en Allemagne en Autriche ou en Suisse avec 77 établissements, il se lance désormais à l'assaut du marché international.

Gestionnaire et locataire de la majorité de ses hôtels, il cherche de nouvelles adresses à gérer en France, mais aussi à Londres, Madrid, Barcelone, Milan, au Moyen-Orient et en Afrique du Nord.

« Nous voudrions signer 15 nouveaux hôtels par an » espère Arco Buijs, le nouveau PDG.

Un défi pas forcément évidement, notamment en France, où d'autres marques hôtelières sont déjà fortement implantées.

«Pas question de faire concurrence à Accor » précise, réaliste, Arco Buijs. « Nous voulons générer notre propre clientèle ».

Bien connu Outre-Rhin, il espère ainsi attirer des voyageurs germaniques pour leurs vacances à l'étranger. Une stratégie qui rappelle celle du Shangri-La avec les Asiatiques.

Il lui faut désormais trouver des propriétaires et des investisseurs avec lesquels travailler.

« C'est assez difficile. Mais nous essayons d'attirer un maximum d'attention sur nos nouveaux projets  » concède Arco Buijs.

Historiquement, les hôtels Steigenberger sont des établissements haut de gamme, situés en centre-ville. La seconde marque les InterCityHotels est plus récente.

Tournés vers la clientèle d'affaires, ses hôtels sont implantés à proximité des gares et des aéroports.

Dans un premier temps, la chaîne développera sa marque Steigenberger, notamment à Paris. Mais elle ne s'intéresse pas seulement à la capitale.

D'autres destinations appréciées par les Allemands, comme Lyon, Strasbourg et la Côte d'Azur, sont également prospectées.

Steigenberger en chiffres
Son chiffre d'affaires s'élève à 270M€, soit une augmentation de 9%.
Le prix moyen des chambres s'élève à 92€ et le taux d'occupation à 63.5%.
Le groupe possède 45 Steigenberger hôtels 32 InterCityHotels. Il compte investir 100 M€ dans ses hôtels déjà existants jusqu'en 2014.
Après 80 ans d'existence, il a été racheté en 2009 par Hamed El Chiaty, un entrepreneur touristique égyptien.