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Maurice : le haut de gamme ne suffira pas, selon un rapport de Naco

Netherlands Airport Consultants préconise un repositionnement du produit


Baisse du prix des chambres, ouverture prudente du ciel et restructuration d’Air Mauritius... pour continuer à se développer, Maurice devra s’adapter à des budgets plus serrés recommande le rapport d'audit de Netherlands Airport Consultants (Naco) remis aux autorités mauriciennes.


Rédigé par le Jeudi 27 Janvier 2005

Ciel bleu, mer azur, sable blanc...Maurice n'est plus unique !
Ciel bleu, mer azur, sable blanc...Maurice n'est plus unique !
L'image de Maurice, ’île des stars, des vedettes et des palaces a des soucis à se faire. Car le rapport que vient de remettre le Netherlands Airport Consultants (Naco) n’est pas tendre pour la destination.

« La beauté de Maurice est indiscutable mais elle n’est pas unique. Aujourd’hui, des destinations concurrentes offrent le même type de produit à moins cher », assène le cabinet d’audit hollandais.

Selon lui, une concentration sur le haut de gamme n’apportera pas suffisamment de bénéfices et il faudra s’aligner aussi sur les autres segments du marché. Mais ce n’est pas pour demain que bobs et « marcels » envahiront les plages, car les prix de Maurice restent élevés.

Inflation des prix hôteliers

Les consultants ont d’ailleurs remarqué que le prix des chambres avait augmenté de 31% au cours des trois dernières années alors que le taux d’occupation... baissait dans le même temps ! Ainsi, de 2001 à 2004, le prix moyen d’une nuitée dans un hôtel mauricien serait passé de 114 € à 150 €.

“Maurice semble justifier ces prix élevés par le maintien de son image de marque. C’est une faible excuse. Les Mauriciens perçoivent peut-être cette image mais est-ce le cas pour les Européens ?” se demandent d’ailleurs les rédacteurs.

Car les destinations concurrentes comme les Maldives (d’ici 1 mois) ou encore les Bahamas pourraient bien tailler des croupières à l’île. « L’île Maurice commence à perdre des parts de marché » déclarait déjà en avril dernier Henri Giscard d’Estaing, le président du Club Med.

Pour le secteur aérien, le constat est plus nuancé. Si Les consultants affirment qu’il n’y a aucun besoin de prendre des mesures importantes dans le court terme, ils précisent néanmoins que, “si aucun changement drastique n’est nécessaire, il faut prudemment rendre l’accès aérien plus compétitif”.

Air Mauritius : priorité à la rentabilité

La France insiste déjà pour que des compagnies françaises autres qu’Air France puissent desservir Maurice. Elle a déjà désigné Corsair et Star Airlines. Une désignation qui a reçu « l’aval » des consultants qui recommandent d’accepter la demande de Star Airlines qui veut desservir la route Paris-Nice-Maurice.

“La priorité d’Air Mauritius est la rentabilité et non la qualité de l’accès aérien de Maurice. Elle devrait pas ouvrir de nouvelles destinations ni songer à augmenter la fréquence des vols mais se concentrer à améliorer son taux de remplissage” justifient d’ailleurs les consultants.

Après la fête et les paillettes, l’île Maurice se réveille avec la gueule de bois. Si le gouvernement suit les recommandations préconisées par le Naco, c’est toute un pan de sa stratégie qui est à revoir. Dommage pour la nouvelle campagne de pub dont le visuel (plage de rêve avec un panneau « réservé ») apparaît désormais… en léger décalage.


Hervé DUCRUET à Paris - herve.ducruet@tourmag.com

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