
« Nous sommes évidement pour la sécurité et l’accueil des handicapés. Mais appliquer strictement ces règles serait impossible pour certains établissements »
Les hôteliers sont soulagés mais restent prudents, suite aux déclarations d’Hervé Novelli.
Le secrétaire d'état au tourisme a en effet indiqué mardi dernier au journal Le Parisien qu’il souhaitait repousser l'entrée en vigueur des nouvelles règles de sécurité incendie et d’accessibilité dans l'hôtellerie.
Cela afin d'éviter la fermeture de milliers d'établissements, qui ne pourraient pas faire les travaux nécessaires.
« Nous sommes très satisfaits de la position du ministre, mais nous attendons sa publication au Journal Officiel » tempère Michèle Lepoutre, présidente de la commission juridique et fiscale du Synhorcat et hôtelière en activité.
Le secrétaire d'état au tourisme a en effet indiqué mardi dernier au journal Le Parisien qu’il souhaitait repousser l'entrée en vigueur des nouvelles règles de sécurité incendie et d’accessibilité dans l'hôtellerie.
Cela afin d'éviter la fermeture de milliers d'établissements, qui ne pourraient pas faire les travaux nécessaires.
« Nous sommes très satisfaits de la position du ministre, mais nous attendons sa publication au Journal Officiel » tempère Michèle Lepoutre, présidente de la commission juridique et fiscale du Synhorcat et hôtelière en activité.
S’adapter à la réalité du terrain
Plutôt que des délais, les hôteliers souhaiteraient plus de pragmatisme dans la mise en place de ces normes, qu’ils n’estiment pas toujours adaptées à la réalité.
« Nous sommes évidement pour la sécurité et l’accueil des handicapés. Mais appliquer strictement ces règles serait impossible pour certains établissements » plaide Christophe Paluel-Marmont, président des hôtels Esprit de France.
Il souhaite des dérogations au cas par cas. « Ce n’est pas juste d’imposer les même obligations aux bâtiments neufs qu’aux immeubles anciens » s’exclame-t-il.
En effet, installer un ascenseur adapté dans la cage d’escalier d’un immeuble haussmannien n’est pas toujours évident.
« Nous sommes évidement pour la sécurité et l’accueil des handicapés. Mais appliquer strictement ces règles serait impossible pour certains établissements » plaide Christophe Paluel-Marmont, président des hôtels Esprit de France.
Il souhaite des dérogations au cas par cas. « Ce n’est pas juste d’imposer les même obligations aux bâtiments neufs qu’aux immeubles anciens » s’exclame-t-il.
En effet, installer un ascenseur adapté dans la cage d’escalier d’un immeuble haussmannien n’est pas toujours évident.
Des chambres handicapés qui restent vides
Lorsque Geneviève Bähler a rénové son établissement parisien, elle a aménagé 4 chambres handicapés ainsi qu’un ascenseur spécifique.
Seul problème, sa rue est en pente et il faut grimper deux marches pour atteindre son lobby. Et la voirie ne lui permet pas de faire une installation extérieure. « Résultat, je n’ai jamais loué ces chambres à des handicapés » déplore-t-elle.
Pourtant, elle reçoit bien quelques personnes en fauteuil, mais ces dernières ne demandent jamais de chambre spécifique et s’adaptent très facilement. « De plus, il n’y a pas tant de demandes pour ce type d'hébergements à Paris ».
Seul problème, sa rue est en pente et il faut grimper deux marches pour atteindre son lobby. Et la voirie ne lui permet pas de faire une installation extérieure. « Résultat, je n’ai jamais loué ces chambres à des handicapés » déplore-t-elle.
Pourtant, elle reçoit bien quelques personnes en fauteuil, mais ces dernières ne demandent jamais de chambre spécifique et s’adaptent très facilement. « De plus, il n’y a pas tant de demandes pour ce type d'hébergements à Paris ».
Des associations méfiantes
Du coté des associations, Annette Masson, la présidente de tourisme et handicap ne voit pas d’un très bon œil le report de ces obligations.
« Dans certains pays on ne se pose même pas la question. Les choses se mettent en place naturellement. Mais en France, on a besoin de lois coercitives et de contrôles, sinon rien ne se fait » se désole-t-elle.
Elle admet pourtant que les aménagements pour les handicapés moteurs peuvent être compliqués surtout pour les petits établissements.
« Mais il n’y a pas que des personnes en fauteuil. Il y a le handicap auditif, visuel ou mental, auquel il faut également apporter une réponse ».
Difficile de contenter les associations et les hôteliers. On comprend pourquoi le ministre prend son temps pour trancher la question...
« Dans certains pays on ne se pose même pas la question. Les choses se mettent en place naturellement. Mais en France, on a besoin de lois coercitives et de contrôles, sinon rien ne se fait » se désole-t-elle.
Elle admet pourtant que les aménagements pour les handicapés moteurs peuvent être compliqués surtout pour les petits établissements.
« Mais il n’y a pas que des personnes en fauteuil. Il y a le handicap auditif, visuel ou mental, auquel il faut également apporter une réponse ».
Difficile de contenter les associations et les hôteliers. On comprend pourquoi le ministre prend son temps pour trancher la question...