Sénégal : le Terrou-Bi fait de l'œil à la clientèle française 🔑

En avril 2025, 133 nouvelles chambres viendront compléter l’offre actuelle du Terrou-Bi.

Ainsi, ce Resort cinq étoiles luxe situé dans un emplacement de rêve, à Dakar, au Sénégal, au bord de l’Océan Atlantique, face aux îles de la Madeleine, doublera pratiquement sa capacité d’hébergement.

Il compte aujourd’hui 167 chambres et suites auxquelles s’ajoute sa prestigieuse « suite présidentielle ». Il aura alors près de 300 clés, complétées par deux nouveaux restaurants, dont une table gastronomique.

Une étape supplémentaire pour cet établissement qui se présente comme le seul 5 étoiles de luxe « indépendant » de la capitale sénégalaise, pourtant dotée de quelques beaux hôtels.

Le Terrou-Bi est en effet une histoire de famille, celle de la famille Rahal. « Une vraie histoire de famille », insiste Anna Rahal, l’une des petites-filles du fondateur, en charge de la communication et du marketing.

C’est en 1986, en effet, que le patriarche, Khalil, et sa femme, Aïda, des Libanais du Sénégal - où vit, comme dans beaucoup de pays d‘Afrique, une importante communauté libanaise - ont créé un petit restaurant, à 5 minutes du centre-ville.

Trente couverts à peine, aux tout débuts. Nommée « La Terrasse », cette table a, très vite, eu du succès. Comme Khalil était entreprenant, il l’a rapidement l’agrandie, puis, ayant acheté des terrains tout autour de ce premier établissement, a bâti, peu à peu, le Resort qui fait aujourd’hui la fierté et la prospérité de la famille.

Entre temps, ses deux fils, Samir et Khamil - et leurs épouses - l'avaient rejoint. Ces dernières années, ce sont, à leur tour, quatre de leurs cinq enfants, qui, leurs études terminées, ont rejoint l’affaire familiale, dont Anna, qui est l’une des filles de Samir.

En parallèle, parmi les 500 employés du Resort, de nouvelles générations succédaient à celles de leurs parents ou de leurs grands-parents, contribuant à faire encore davantage de ce Resort une « histoire de familles », au pluriel cette fois-ci.

« Aujourd’hui encore, 100% des actions sont entre les mains de la famille », s’enorgueillit Anna Rahal.

En digne héritière de cette saga écrite par trois générations, cette jeune femme de 23 ans compte bien apporter à son tour sa pierre à l’édifice familial. Elle était, la semaine dernière, à Paris, pour faire mieux connaître à la clientèle française le Terrou-Bi, sa nouvelle offre MICE et ses projets d'agrandissement .

« Nous sommes un cinq étoiles luxe », insiste-t-elle. Compter à partir de 150€ la nuit (petit-déjeuner inclus) et jusqu'à 2 000€ pour la plus belle suite.

« Aujourd’hui, confie Anna Rahal à TourMaG, 90% de notre clientèle est africaine ». Les 10% restants sont surtout américains, espagnols et français.

Anna Rahal espère, demain, séduire davantage d’Africains mais aussi de non-Africains, grâce à l’offre agrandie et renouvelée du Terrou-Bi à la faveur des 30 millions d’euros de travaux en cours. « Nous allons devenir l’hôtel leader de l’Afrique de l’Ouest », s’enflamme-t-elle avec un brin d'emphase, avant de détailler son offre, aujourd’hui, déjà très développée : outre ses 167 clés et son restaurant « La terrasse » porté depuis longtemps à 250 couverts, le Terrou-Bi met en avant, en ce début 2024, sa nouvelle offre baptisée « Evasion Marine » destinée principalement à la clientèle d'affaires.

Cet espace de réunions et de séminaires se décompose en deux salons : une salle de réunion de 480 m2, modulable, selon les besoins des entreprises, en espaces plus petits ; et aussi une salle panoramique en baies vitrées, face à l'océan, pour les pauses « café » et les repas.

A destination de sa clientèle de loisirs, le Terrou-Bi affiche depuis longtemps déjà un casino, un Spa, une plage et une marina privées.

« Nous avons trois bateaux privés », insiste Anna Rahal. Ainsi, le Terrou-Bi peut-il arranger pour ses clients des parties de pêche de mer, soit de pêche « classique », soit, pour les amateurs, de pêche sportive autrement dit de pêche au gros.

Et aussi des balades jusqu’à l’île de Gorée, une île située au large des côtes du Sénégal, en face de Dakar, devenue le le symbole de la mémoire de la traite négrière en Afrique de l’Ouest.

Le service de conciergerie dont s’est doté le Terrou-Bi organise aussi, à la demande, pour les clients, aussi bien des visites-découvertes de Dakar que des excursions à la journée jusqu’au Lac rose (une lagune côtière coupée de la mer, situé à proximité immédiate de la capitale sénégalaise) et même, par la route, jusqu’à Saint-Louis, une ville qui, bâtie à l'embouchure du fleuve du Sénégal, est réputée pour son architecture coloniale.

« Nous voulons développer davantage ce genre d‘ offres, pour devenir vraiment un hôtel d‘expériences », poursuit Anna Rahal qui entend « vendre le Resort familial comme une destination totale ». Mais aussi comme un Resort particulièrement attentif aux femmes, notamment celles qui voyagent seules, et pour lesquelles il a été mis en place une offre spéciale plébiscitée par le label She Travel Club.

Au final, le Terrou-Bi ne manque pas d’atouts. Situé, on l’a vu, à un jet de pierre du centre de la capitale sénégalaise, il se trouve à moins d'une heure de l’aéroport de Dakar qui, lui, est desservi quotidiennement depuis Paris, notamment.

Ne faut-il pas s’inquiéter cependant des récents troubles politiques ? Le président Macky Sal qui voudrait voir son fils Karim lui succéder, a brusquement annoncé il y a quelques semaines le report de l'élection présidentielle, avant de rétropédaler devant l’ampleur des protestations et une manifestation qui a fait des morts.

Le calme étant, depuis, revenu, Anna Rahal veut croire que les choses achèveront de s’arranger afin que le Sénégal continue de s’inscrire dans la voie démocratique dont ce pays ne s’est jamais départi depuis l’Indépendance.

« A Dakar, la vie quotidienne est tranquille », assure cette belle jeune femme, rassérénée. Et optimiste quant aux atouts de son pays qu’elle entend mettre en avant autant, sinon plus, que ceux du resort familial.

« Le Sénégal est très facile d’accès ! Dakar est desservi tous les jours depuis Paris notamment. Et puis, Dakar, c’est du soleil toute l’année », s’enflamme Anna Rahal qui affiche une confiance inébranlable en l’avenir de l' Afrique de demain.

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