Star Alliance fête ses 10 ans aujourd'hui

Dix ans après, si les voyageurs Premium ont en effet vu leurs déplacements se simplifier avec les enregistrements de bout en bout, les compagnies de la Star Alliance ont aussi beaucoup tiré profit de cette union. La concurrence a d’ailleurs très vite compris l’intérêt de ce type de rapprochement avec la création de oneworld animé par British Airways et American Airlines en 1999 et Skyteam avec Air France et Delta en 2000.

Mais Star Alliance a bien été précurseur en la matière. Sur le plan commercial, l’élément le plus simple à réaliser, et qui s’est d’ailleurs concrétisé immédiatement après le lancement du projet, fut l’ouverture, dans les aéroports, de tous les salons business des compagnies membres, aux détenteurs de leurs cartes.

Autre élément relativement aisé à mettre en place, la coordination des programmes de fidélisation : les miles cumulés chez une compagnie transformables en billet d’une autre compagnie membre ont été un argument commercial particulièrement apprécié. Il a fallu attendre quelques mois avant que les les code share et les enregistrements de bout en bout apparaissent et quelques années pour voir arriver les billets communs comme les tours du monde ou surtout que la Star Alliance réponde d’une seule voix aux appels d’offres des entreprises.

Les choses se sont un peu compliquées lorsqu’il a fallu faire parler entre eux des systèmes informatiques incompatibles. Les choses ont été d’autant plus délicates que les membres de l’alliance avaient déjà réalisé des investissements informatiques lourds et qu’il était tout simplement hors de question d’en changer.

Il a fallu attendre l’année 2000 avant que les membres de la Star Alliance reconnaissent la nécessité de lancer la première plate-forme technologique commune, Starnet. Et là encore, chaque membre avait la possibilité de ne choisir que quelques options parmi la déclinaison des outils offerts et les interfaces ne pouvaient se réaliser qu‘entre deux compagnies à la fois.

En 2005, l’alliance choisit Amadeus pour mettre en place la nouvelle plate-forme technologique commune avec deux compagnies leaders sur le projet : Lufthansa et United.
Avec les premiers investissements technologiques est apparue l’idée que l’alliance pouvait non seulement servir les intérêts des clients mais également les leurs. Si le projet de coopérative d’achats de pièces détachées d’avions a été mis en place, celui d’achats d’appareils en commun, cependant, reste encore à faire.

Il n’empêche que le bilan de cette première décennie de la Star Alliance est largement positif. Si les années de crise ont placé un voile sur les déclarations tonitruantes des débuts sur les gains que pouvaient apporter l’adhésion d’une compagnie à l’alliance, nul doute que pendant les moments de crise l’adhésion à la Star Alliance a été une aide précieuse. Il reste maintenant à accueillir les deux compagnies chinoises promises par les autorités de tutelle, Air China et Shanghai Airlines. Et à reprendre pied en Amérique du Sud.

Historique

Air Canada, Lufthansa, SAS,Thai et United créent la Star Alliance en mai 1997. Aujourd’hui, ils sont 17 membres + 3 membres associés (Adria, Croatia et Blue1).
En 1999, Air New Zealand et All Nippon Airways les rejoignent. En 2000, c’est au tour de Singapore Airlines, Austrian Airlines et BMI. Puis en 2003 Asiana, Spanair et Lot. En 2004, US Airways, en 2005, TAP, en 2006 South African Airways et Swiss. Autre événement essentiel de 2006, la signature en vue d’une adhésion des compagnies chinoises Shanghai Airlines et Air China.

Trois membres ont quitté le cercle : Ansett, Mexicana et Varig