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Vivement demain !


Qu'on le veuille ou non, qu'on en parle ou pas, qu'on l'admette ou qu'on refuse d'en tirer des conclusions, force est de constater que la crise est là et bien là; que le 11 septembre a bon dos et que, tout compte fait, la récession avait déjà commencé à f


le Mercredi 27 Août 2003

Vivement demain !
Mais cela a-t-il vraiment de l'importance ? Cela fait une belle jambe de savoir à quelle date à laquelle la crise a véritablement commencé. Aujourd'hui ce qu'il faudrait c'est dire quand cela finira et le dire vite, pour paraphraser une formule restée célèbre.

Las, faute de boule de cristal, il faut bien se contenter de la bouteille à l'encre et des avis d'experts qui, tous, peu ou prou, ont leur idée sur la chose et la partagent. Pour les professionnels, seule une question compte : vont-ils encore tirer la langue 4, 12 ou 18 mois et plus ?

Quelle qu'en soit la durée, un point de non retour a été franchi. Et même si le secteur repartait bille en tête dans les plus brefs délais, on peut affirmer avec certitude qu'il n'y aura pas de rémission immédiate.

Les chiffres parlent d'eux-mêmes : la progression en francs constants de l'activité "tourisme" est passée de +18,5% à +10,3% pour les 8 premiers mois de l'année 2001. En septembre, la billetterie des agences a régressé de 11,6% en chiffre d'affaires et de 21% en volume.

Au niveau des forfaits, c'est encore plus frappant : chute de 15% en septembre et de 21% en octobre (*). Pour un tiers des agences de voyage, le CA a dégringolé de 50%, les indépendantes, hors réseau, étant les plus durement touchées.

Si les présidents des 3 réseaux indépendants (Afat, Selectour, Tourcom) ont chacun leur idée sur le management de la crise, ils se rejoignent au moins sur un point : le paiement du BSP de janvier risque de laisser sur le carreau quantité d'agences ne disposant pas de la trésorerie nécessaire pour faire face à la situation.

Du côté des voyagistes la situation n'est guère plus reluisante : le manque à gagner pour l'hiver 2001 est estimé à 300 millions € (*). Là encore, la situation devient dramatique et la fuite en avant des prix, dont on perçoit les prémices, ne résoudra pas la situation.

Si les pouvoirs publics ont pris la mesure de la situation, ils n'en ont probablement pas tiré toutes les conséquences sur le plan social. Chez Afat, par exemple, dont les membres ne sont pas les plus mal lotis, l'impact de la situation actuelle est déjà évalué à 32 MFF, soit 80% du bénéfice consolidé avant IS de l'ensemble du réseau.

Autrement dit, hors circonstances exceptionnelles, une cinquantaine d'agences sont irrémédiablement menacées de dépôt de bilan dès le début de l'année 2002.
Certes, les professionnels du tourisme ne sont pas les agriculteurs, mais quand on représente la 1ère industrie française, peut-être faudrait-il se donner les moyens de le crier sous les toits et sur tous les tons !

(*) source COE/SNAV

(*) source CETO

Jean DA LUZ - 1er décembre 2001
redaction@tourmag.com

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