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Business travel et low cost : le best buy est-il la martingale pour les entreprises ?

Se méfier des tarifs à tiroirs


Voyager sur des compagnies low-cost semble aujourd'hui entré dans les mœurs des entreprises. D'autant plus que la plupart de ces compagnies à bas coûts multiplient les efforts pour gagner des parts sur ce marché lucratif. Et même Ryanair semble vouloir s'y mettre.


le Vendredi 6 Décembre 2013

Les travel managers doivent parfois vaincre certaines réticences de leurs salariés, pas toujours ravis de voyager à bas prix - © Mopic - Fotolia.com
Les travel managers doivent parfois vaincre certaines réticences de leurs salariés, pas toujours ravis de voyager à bas prix - © Mopic - Fotolia.com
Les voyageurs d'affaires qui volent sur des compagnies low-cost : le phénomène n'est pas nouveau et semble aujourd'hui bien intégré dans les habitudes d'achats.

Selon les chiffres du dernier baromètre d'American Express présenté lors du salon EVP, 1/3 des entreprises interrogées ont aujourd'hui recours aux low-cost.

En deux ans, la part de l’aérien dans les dépenses des voyages d’affaires est passée de 53% à 37%, grâce notamment au low-cost, qui pèse désormais 26% dans les dépenses aériennes en Europe.

Ces chiffres viennent confirmer ceux présentés en septembre lors du baromètre Mondial Assistance-Déplacements Pros.

A l'époque, 52% des voyageurs d'affaires interrogés indiquaient avoir voyagé au moins une fois sur ces compagnies à bas coûts, 31% entre deux et quatre fois.

Seuls 17% des voyageurs affirmaient ne pas y avoir eu recours.

Penser sa politique d'achat à long terme

Si la pratique du "best buy" dans le voyage d'affaires semble s'être banalisée, les entreprises doivent toutefois se méfier des tarifs à tiroirs.

Car les frais de modification, les repas à bord et autres surcharges bagages peuvent rapidement faire grimper l'addition. "Au final, le delta est parfois minime avec les compagnies classiques" remarque Eric Audoin, Président Directeur Général d'American Express Voyages.

Mieux vaut donc veiller à ne pas mettre en péril le contrat privilégié avec une compagnie traditionnelle pour gagner quelques euros.

"Si l'entreprise n'honore pas ses engagements, les compagnies seront tentées de revoir leurs conditions tarifaires à la hausse. Il n'est pas toujours judicieux de privilégier le best buy à court terme" prévient Eric Audoin.

Les travel managers doivent parfois également vaincre certaines réticences de leurs salariés, pas toujours ravis de voyager à bas prix.

"La hiérarchie doit montrer l'exemple et communiquer en interne afin de véhiculer une image positive de la compagnie" assure Alexandre Perroy, Account Manager chez BCD Travel.

En effet, la première préoccupation des hommes d'affaires reste la fréquence des vols. Ils veulent être certains de pouvoir rentrer chez eux quelque soit les imprévus de leur emploi du temps.

Et sur ce critère, les low-cost ne sont pas toujours les meilleures. "Même si Easyjet s’adapte de plus en plus aux besoins des voyageurs d’affaires, les horaires et les fréquences demeurent encore parmi les avantages des compagnies régulières, ainsi que l’expérience à l’aéroport et les circuits d’approbation ou de facturation." remarque Germain Huber, vice-président relations fournisseurs d'Egencia pour l’Europe

Les low-cost veulent séduire les voyageurs d'affaires

Pourtant, les compagnies à bas coûts multiplient aujourd'hui les efforts pour séduire les voyageurs d'affaires, lançant des tarifs dédiés, multipliant les dessertes et se positionnant sur des lignes stratégiques.

EasyJet a par exemple élaboré trois offres incluant plusieurs services comme le bagage en soute ou le choix du siège. Elle revendique aujourd'hui un contrat avec 40% des entreprises du CAC 40 et a transporté en plus de 10 millions de businessmen en 2012.

Egalement présente sur les GDS, la compagnie est référencée chez Selectour Afat via un accord résolument corporate.

"C'est notre plus gros client en France. La compagnie a une vraie volonté d'acquérir des parts de marché sur ce segment" assure Philippe Quilien, le responsable affaires du réseau.

Vueling a été la première à signer un partenariat avec Afat Selectour, et ce dès son arrivée en France. Comme easyJet, elle propose son offre dans les GDS. Elle séduirait 45% de clients affaires grâce à sa classe excellence.

Enfin, Volotea dernière arrivée sur le marché, tente quelques timides incursions sur le secteur avec environ 10% de clientèle affaires, en hausse de 3% l'an passé. Mais son réseau encore limité ne permet pas d'aller-retour dans la même journée et restreint ainsi ses ambitions.

De toutes les low-cost, Ryanair reste la seule à bouder les professionnels du tourisme ou les réseaux d'agences.

Même si la compagnie assure compter 18 à 20% de voyageurs d'affaires, elle soutenait encore dans nos colonnes il y a quelques semaines refuser tout effort à destination de cette clientèle.

Mais sa stratégie devrait sans doute évoluer avec l'annonce de son installation dans certains aéroports principaux des capitales européennes.

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