Le nouveau plan présenté vendredi 15 janvier au comité central d'entreprise d’Air France possède comme un air de déjà vu...
Il ressemble étrangement au plan Perform 2020, lancé par Alexandre de Juniac début 2015.
Cette stratégie, baptisée par certains plan A+, prévoit donc une croissance de l'activité de 2 à 3% par an d’ici 2017, avec l’ouverture d’une à deux lignes long-courrier chaque année.
Pour les exploiter, de nouveaux appareils pourraient rejoindre la flotte : deux Boeing 787 ou Airbus A350 en 2017, quatre en 2018, quatre supplémentaires en 2019, puis huit en 2020.
Il n’est ainsi plus question d’attrition du réseau et de suppressions de postes, comme le prévoyait le plan B en octobre dernier.
Une annonce qui avait déclenché la colère des syndicats et donné lieu au tristement célèbre épisode de l'arrachage de chemise de l’ancien DRH Xavier Broseta.
Ces propositions restent toutefois insuffisantes selon le SNPL, principal syndicat des pilotes.
« Certes, nous allons rajouter des appareils. Mais au final, avec l’attrition entre 2014 et 2016, nous compterons 109 avions en 2020. Soit le même nombre que cet été, détaille Véronique Damon, la secrétaire générale du SNPL.
Sur six ans, la croissance sera nulle. Frédéric Gagey a même parlé ce matin de croissance légèrement négative pour 2016. Une expression qui en dit long sur le plan d’activité ».
Il ressemble étrangement au plan Perform 2020, lancé par Alexandre de Juniac début 2015.
Cette stratégie, baptisée par certains plan A+, prévoit donc une croissance de l'activité de 2 à 3% par an d’ici 2017, avec l’ouverture d’une à deux lignes long-courrier chaque année.
Pour les exploiter, de nouveaux appareils pourraient rejoindre la flotte : deux Boeing 787 ou Airbus A350 en 2017, quatre en 2018, quatre supplémentaires en 2019, puis huit en 2020.
Il n’est ainsi plus question d’attrition du réseau et de suppressions de postes, comme le prévoyait le plan B en octobre dernier.
Une annonce qui avait déclenché la colère des syndicats et donné lieu au tristement célèbre épisode de l'arrachage de chemise de l’ancien DRH Xavier Broseta.
Ces propositions restent toutefois insuffisantes selon le SNPL, principal syndicat des pilotes.
« Certes, nous allons rajouter des appareils. Mais au final, avec l’attrition entre 2014 et 2016, nous compterons 109 avions en 2020. Soit le même nombre que cet été, détaille Véronique Damon, la secrétaire générale du SNPL.
Sur six ans, la croissance sera nulle. Frédéric Gagey a même parlé ce matin de croissance légèrement négative pour 2016. Une expression qui en dit long sur le plan d’activité ».
Un plan de croissance conditionné aux efforts de productivité des salariés
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Dans son communiqué de presse, la compagnie déclare que la mise en œuvre de ce plan « repose sur une amélioration de la compétitivité de l'entreprise, et en particulier sur une baisse des coûts unitaires selon un calendrier progressif ».
Pour devenir plus compétitive, elle compte tout d’abord sur le prix du pétrole, au plus bas depuis 2003.
Elle s’appuie également sur ses bons résultats financiers, qui seront présentés le 18 février prochain.
Selon une estimation des Echos, le résultat d’exploitation, budgété à 250 millions d’euros, se situerait in fine aux alentours de 400 millions d’euros.
Mais quelques soient ce montant, les salariés ne seront pas exemptés d’efforts.
Dans un document distribué pendant le comité central d’entreprise, la direction a spécifié que ces efforts concerneraient toutes les catégories de personnels.
Une phrase précise d’ailleurs que les pilotes devront solder le plan Transform 2015.
Pour rappel, ils n’auraient réalisé que 67% des objectifs de Transform, soit une économie de 130 millions d’euros, au lieu des 200 millions espérés.
L’affaire a été portée devant le tribunal de Bobigny.
Toutefois, Véronique Damon la représentante du SNPL assure qu’aucune précision à ce sujet n’a été évoquée aujourd'hui. « Les détails seront abordés plus tard dans les négociations ».
Pour devenir plus compétitive, elle compte tout d’abord sur le prix du pétrole, au plus bas depuis 2003.
Elle s’appuie également sur ses bons résultats financiers, qui seront présentés le 18 février prochain.
Selon une estimation des Echos, le résultat d’exploitation, budgété à 250 millions d’euros, se situerait in fine aux alentours de 400 millions d’euros.
Mais quelques soient ce montant, les salariés ne seront pas exemptés d’efforts.
Dans un document distribué pendant le comité central d’entreprise, la direction a spécifié que ces efforts concerneraient toutes les catégories de personnels.
Une phrase précise d’ailleurs que les pilotes devront solder le plan Transform 2015.
Pour rappel, ils n’auraient réalisé que 67% des objectifs de Transform, soit une économie de 130 millions d’euros, au lieu des 200 millions espérés.
L’affaire a été portée devant le tribunal de Bobigny.
Toutefois, Véronique Damon la représentante du SNPL assure qu’aucune précision à ce sujet n’a été évoquée aujourd'hui. « Les détails seront abordés plus tard dans les négociations ».
De nouveaux emplois, sauf pour le personnel au sol.
Coté emplois, les 1 000 départs prévus pour 2016 sont actés mais non contraints.
Frédéric Gagey, le PDG d’Air France, a promis de nouveaux recrutements de pilotes, notamment pour remplacer les départs à la retraite. Une phrase qui aurait déclenché la colère des syndicats du personnel au sol.
« On leur parle d'embauches, mais il n’y a aucune perspective d’emploi supplémentaires pour le personnel au sol, se désole Didier Dague, délégué FO pour le personnel au sol.
Avec tous les efforts auxquels nous avons déjà consentis, nous pensions que nous serions un peu épargnés ».
La pilule est un peu dure à avaler pour cette catégorie de salariés, qui a vu partir 6 027 personnes depuis 2010.
La direction s’est cependant engagée à ne faire aucun départ contraint jusqu’au 30 juin 2018, dès lors que les employés accepteront une mobilité «fonctionnelle et/ou géographique ».
« Certains ont du souci à se faire, je pense notamment à Marseille ou le sureffectif ne va pas se résorber avec la pyramide des âges », souligne Didier Dague.
Seul élément sur lequel s’accordent l’ensemble des syndicats : l’attitude de Gilles Gateau, le nouveau DRH.
« La présence d’un ancien du gouvernement était nécessaire au vu de la dégradation du dialogue social. C’est un homme qui semble solide, prêt à dire les choses en face », assure Didier Dague.
« Il veut mettre plus de rondeur dans les négociations, même s’il ne manque pas de fermeté », estime Véronique Damon, avant de conclure : « au-delà de la forme, nous l’attendons désormais sur le fond ».
Frédéric Gagey, le PDG d’Air France, a promis de nouveaux recrutements de pilotes, notamment pour remplacer les départs à la retraite. Une phrase qui aurait déclenché la colère des syndicats du personnel au sol.
« On leur parle d'embauches, mais il n’y a aucune perspective d’emploi supplémentaires pour le personnel au sol, se désole Didier Dague, délégué FO pour le personnel au sol.
Avec tous les efforts auxquels nous avons déjà consentis, nous pensions que nous serions un peu épargnés ».
La pilule est un peu dure à avaler pour cette catégorie de salariés, qui a vu partir 6 027 personnes depuis 2010.
La direction s’est cependant engagée à ne faire aucun départ contraint jusqu’au 30 juin 2018, dès lors que les employés accepteront une mobilité «fonctionnelle et/ou géographique ».
« Certains ont du souci à se faire, je pense notamment à Marseille ou le sureffectif ne va pas se résorber avec la pyramide des âges », souligne Didier Dague.
Seul élément sur lequel s’accordent l’ensemble des syndicats : l’attitude de Gilles Gateau, le nouveau DRH.
« La présence d’un ancien du gouvernement était nécessaire au vu de la dégradation du dialogue social. C’est un homme qui semble solide, prêt à dire les choses en face », assure Didier Dague.
« Il veut mettre plus de rondeur dans les négociations, même s’il ne manque pas de fermeté », estime Véronique Damon, avant de conclure : « au-delà de la forme, nous l’attendons désormais sur le fond ».