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Grève SNCM : en Corse, les professionnels du tourisme sont à bout de nerfs

15 jours consécutifs sans traversées


Après 15 jours de grève à la SNCM, les professionnels corses, et plus particulièrement les acteurs du tourisme de l'île, ne tiennent plus. Les hôteliers voient leurs réservations chuter et les campings ne savent plus comment rassurer leurs futurs clients. Plusieurs fédérations professionnelles de l'île se sont réunies en collectif. Il appelle à une grande manifestation à Bastia, ce mercredi 9 juillet 2014. Un rassemblement qui devrait faire des vagues.


Rédigé par Pierre Coronas le Mercredi 9 Juillet 2014

La grève à la SNCM pénalise le tourisme en Corse. Les professionnels manifestent leur ras-le-bol - Photo C.E.
La grève à la SNCM pénalise le tourisme en Corse. Les professionnels manifestent leur ras-le-bol - Photo C.E.
Les professionnels du tourisme de Corse n'en peuvent plus. Après 15 jours consécutifs de grève à la SCNM, les nerfs lâchent sur l'île.

Un collectif d'organisations socioprofessionnelles d'Ajaccio et de Corse du Sud, dont des fédérations d'hôteliers, appelle tous les Corses, à manifester, ce mercredi 9 juillet 2014, à 10 heures devant la préfecture de Bastia.

Un rassemblement qui promet d'être tendu. Voire violent. Selon nos informations, il pourrait y avoir des troubles pendant la manifestation.

Le collectif, exigeait la libération du Kallisté (navire de la Méridionale bloqué par des grévistes de la SNCM) et du Port de Marseille, avant 18 heures, mardi 8 juillet 2014.

Il n'a pas été entendu et, certains, à bout, promettent des représailles.

"C'est scandaleux. Nous sommes excédés, s'emporte Bernard Cabot, Président de la Fédération Corse de l'Hôtellerie de Plein Air (FCHPA), membre du collectif.

L’État ne veut pas mettre le feu à Marseille car c'est la deuxième ville de France alors qu'il ne se gêne pas pour le mettre en Corse."

Les exploitants de campings sur l'île déplorent de nombreuses annulations depuis le début du mouvement. Les clients qui ont réservé pour l’Été 2014 les contactent quotidiennement pour leur faire part de leur inquiétude.

Ils ont des billets pour une traversée en ferry entre le Continent et l'Île de Beauté. La SNCM a encaissé leur argent mais ils ne savent pas s'ils pourront embarquer.

"Nous ne savons pas quoi leur dire, nous sommes abandonnés", se désole Bernard Cabot.

20 à 40 % de réservations en moins pour les hôteliers

Du côté de ses confrères hôteliers, la grogne monte également.

D'après les statistiques de la section corse de l'Union des Métiers et des Industries de l'Hôtellerie (UMIH), les établissements de la région enregistrent des chutes de réservations de 20 % à 40 %, selon les zones, pour la période d'avril à juin 2014.

"Je ne sais pas si cette baisse doit être entièrement imputée à la grève du personnel de la SNCM, mais ce qui est certain c'est que ce mouvement nuit à l'image de la destination, estime Gérard Jodineau, vice-Président de l'UMIH Corse.

Les gens ne veulent pas venir en Corse. Ils ne sont pas certains de pouvoir venir d'ailleurs."

Une opinion partagée par Jean-Philippe Banghala, Directeur associé de Corse Incentive, agence réceptive sur le marché du MICE en Corse.

"Nous n'enregistrons pas d'annulation directe car nos clients voyagent plutôt par avion. En revanche, actuellement, nous sommes sur les réservations pour l'automne et nous constations que la grève pèse sur l'image de la Corse", explique-t-il.

Ce n'est pas la grève, en elle-même, qui fait sortir de leurs gongs, les professionnels corses. Ce qu'ils n'acceptent pas, c'est le blocage d'un navire de la Méridionale (Kallisté) et de l'accès au port de Marseille.

"La SNCM est morte"

"Nous sommes étonnés de la position de l’État, poursuit Gérard Jodineau.

Le préfet des Bouches-du-Rhône refuse d'utiliser la force publique pour débloquer le Kallisté, alors que, dans un même temps, en Corse, le préfet a fait intervenir les CRS pour déloger violemment les manifestants contre la grève, à Bastia."

Vendredi 4 juillet 2014, plusieurs commerçants et hôteliers ont été évacués manu militari des locaux de la préfecture de Haute-Corse, où ils étaient venus faire entendre leur ras-le-bol. Au moins 3 ont été blessés, dont Agathe Albertini, la Présidente de l'UMIH Corse.

Le collectif des professionnels de l'île demandent des sanctions contre ces actes commis par les forces de l'ordre.

Ce mercredi, les manifestants feront entendre leur voix pour protester contre la SNCM. "Nous n'en voulons plus, martèle le vice-Président de l'UMIH Corse. Nous demandons une compagnie fiable."

"La SNCM est morte, il faut le dire !", ajoute, le Président de la FCHPA.

Mais, ils auront également l’État dans leur viseur. Car, selon Gérard Jodineau, "il y a deux poids deux mesures, c'est effarant."

Il n'est malheureusement pas certain que les manifestants n'utilisent que leur voix pour faire passer leur message. Des débordements sont à craindre.

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Commentaires

1.Posté par E DANTES le 09/07/2014 14:57 | Alerter
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toujours les mêmes qui font grève... qui manifestent...
il y a tellement de belles régions en France metro, pourquoi aller se faire c.... en Corse où les prix sont multipliés par 4 pendant l'été?

2.Posté par M.MANDINAUD le 09/07/2014 17:24 | Alerter
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La nullité du commentaire précédent me laisse perplexe !
Je souhaite tout le courage nécessaire aux professionnels du tourisme en Corse, encore une fois "pris en otage" par une énième grève de la SNCM.
Priver tant de vacancier d'aller découvrir ce merveilleux endroit.....Pauvre France.

3.Posté par infos utiles le 16/07/2014 00:02 | Alerter
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Je suis également affligé par la remarque du dessus. Une société pourrie par le syndicalisme destructeur de valeur. Au lieux de lutter contre le système il faudrait plutot céder la participation de l'état à un investisseur privé et encore faudrait il le trouver, La SNCM ne retrouvera sa crédibilité qu'avec un changement radical dans la direction, la gestion etc.... Mais les lois françaises se prettent plus à subventionner la liquidation des entreprises par les aides accordés en arrière (chomage etc..aides à la revonversion etc...) que de relancer une entreprise en imposant un changement stratégique sous peine de liquider tout le monde mais sans indemnité également car la grève est tout de même la cause de la faillite en cours. En piraterie on appellerait ça du sabordage. On coupe la branche sur laquelle on est assis. En faisant quoi? bloquant une économie. C'est idiot. On s'autodétruit. Il faut lutter de l'intérieur, promouvoir son entreprise qui est en conccurence permanente et qui a besoin de dynamisme, et donner de la valeur ajouté au travail qu'onr réaliser dans l'entreprise. QUe les employés soient informés régulièrement de la progression financière du retour à l'équilibre, de la reprise de parts de marché (marketing de changement etc...) . Au final la flotte sera racheté au rabais? L'entreprise entre guillements démantelée? Ou à coup de rallonge financière, pour la sauver.
Il y a des limites , les intérets sont communs quand les salariés comprennent l'intérêt et l'importance d'avoir un travail. Ce n'est plus le cas actuellement, mais cela pourrait revenir si un écart intéressant se créait entre le "chomage" et le salaire de base. Mais cela est impossible en période de décroissance et de croissance du chomage. On s'égard certes, mais c'est un grand cercle économique vicieux. C'est comme ça avec François !! lol

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