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Avec l’annonce du lancement d’une compagnie filiale axée sur le tourisme et le low cost, Air France vient de balancer un sacré pavé dans la mare du PAF (Paysage aéronautique français).
Passons sur les modalités pratiques (Cf. article de VDM) pour analyser les conséquences d’une telle décision.
Tout d’abord, l’opportunité de la décision, qui semble s’être imposée d’elle-même. Normal : l’irrésistible ascension du trafic low cost a de quoi faire réfléchir. En Europe il est désormais de 17% et a dépassé 30% aux Etats-Unis. Aucun acteur du transport aérien ne peut rester indifférent à un tel phénomène.
Un phénomène qui n’est pas, contrairement à ce que l’on pourrait croire, uniquement une question de tarifs. Car, passé l’effet tête de gondole, le yield et les avantages découlant du nombre des fréquences, peuvent rendre très compétitives des compagnies régulières face à des low cost.
Les aspirations du consommateur contrarient les stratégies de hub
Non, la formidable montée en charge de ce type de trafic vient d’une aspiration plus profonde du consommateur qui contrarie la stratégie de hub de la compagnie tricolore : des lignes de point à point qui n’obligent pas le passager à remonter à Roissy pour se rendre en Espagne alors qu’il habite à Marseille.
Mais aucun acteur, aussi puissant soit-il, ne peut s’opposer longtemps à la pression du marché. Aussi, pour éviter le grignotage de certaines destinations, en particulier celles où les low cost ont obtenu des accords de « ciel ouvert », Air France se devait de réagir.
L’avenir nous dira si sa réaction arrive à point nommé ou si la Cie a déjà raté le slot en choisissant l’offensive judiciaire contre les aérogares low cost plutôt que la tactique du judoka. Certes AF a pour elle sa marque, sa connaissance du marché français et l’envergure d’un leader.
Mais les bons ingrédients suffisent-ils à réussir une « recette » ? « On naît low cost on ne le devient pas… » aiment à dire les pure players. Et force est de constater que les événements leur donnent raison. Peu de compagnies régulières peuvent, à notre connaissance, se targuer d’un tel exploit. Surtout lorsqu'ils s'engagent à respecter les grilles salariales en vigueur en France...
Il faut saluer l’arrivée d’une nouvelle compagnie
Mais le transporteur tricolore nous a déjà démontré qu’il était capable de réussir des paris osés. Par exemple, intégrer en douceur une concurrente à la culture et aux valeurs différentes des siennes pour en faire un redoutable machine de guerre commerciale.
Par ailleurs, Air France a d’autres atouts dans sa manche. Comme par exemple proposer aux tour opérateurs des sièges charter sur les destinations qui constituent aujourd’hui leur cœur de cible.
Partant, elle fait d’une pierre deux coups. Deux coup qui pourraient achever des transporteurs charter hexagonaux en pleine déconfiture, mais qui font les affaires des voyagistes, pour qui le transport aérien est devenu un véritable casse-tête.
Il faut saluer l’arrivée d’une nouvelle compagnie tourisme estampillée Air France, après la disparition en 1979 de sa filiale déficitaire Air Charter. Une bonne nouvelle, compte tenu de la réticence croissante des clients en la matière mais aussi des centaines d'emplois qu'elle va générer dans un secteur en crise structurelle.
Passons sur les modalités pratiques (Cf. article de VDM) pour analyser les conséquences d’une telle décision.
Tout d’abord, l’opportunité de la décision, qui semble s’être imposée d’elle-même. Normal : l’irrésistible ascension du trafic low cost a de quoi faire réfléchir. En Europe il est désormais de 17% et a dépassé 30% aux Etats-Unis. Aucun acteur du transport aérien ne peut rester indifférent à un tel phénomène.
Un phénomène qui n’est pas, contrairement à ce que l’on pourrait croire, uniquement une question de tarifs. Car, passé l’effet tête de gondole, le yield et les avantages découlant du nombre des fréquences, peuvent rendre très compétitives des compagnies régulières face à des low cost.
Les aspirations du consommateur contrarient les stratégies de hub
Non, la formidable montée en charge de ce type de trafic vient d’une aspiration plus profonde du consommateur qui contrarie la stratégie de hub de la compagnie tricolore : des lignes de point à point qui n’obligent pas le passager à remonter à Roissy pour se rendre en Espagne alors qu’il habite à Marseille.
Mais aucun acteur, aussi puissant soit-il, ne peut s’opposer longtemps à la pression du marché. Aussi, pour éviter le grignotage de certaines destinations, en particulier celles où les low cost ont obtenu des accords de « ciel ouvert », Air France se devait de réagir.
L’avenir nous dira si sa réaction arrive à point nommé ou si la Cie a déjà raté le slot en choisissant l’offensive judiciaire contre les aérogares low cost plutôt que la tactique du judoka. Certes AF a pour elle sa marque, sa connaissance du marché français et l’envergure d’un leader.
Mais les bons ingrédients suffisent-ils à réussir une « recette » ? « On naît low cost on ne le devient pas… » aiment à dire les pure players. Et force est de constater que les événements leur donnent raison. Peu de compagnies régulières peuvent, à notre connaissance, se targuer d’un tel exploit. Surtout lorsqu'ils s'engagent à respecter les grilles salariales en vigueur en France...
Il faut saluer l’arrivée d’une nouvelle compagnie
Mais le transporteur tricolore nous a déjà démontré qu’il était capable de réussir des paris osés. Par exemple, intégrer en douceur une concurrente à la culture et aux valeurs différentes des siennes pour en faire un redoutable machine de guerre commerciale.
Par ailleurs, Air France a d’autres atouts dans sa manche. Comme par exemple proposer aux tour opérateurs des sièges charter sur les destinations qui constituent aujourd’hui leur cœur de cible.
Partant, elle fait d’une pierre deux coups. Deux coup qui pourraient achever des transporteurs charter hexagonaux en pleine déconfiture, mais qui font les affaires des voyagistes, pour qui le transport aérien est devenu un véritable casse-tête.
Il faut saluer l’arrivée d’une nouvelle compagnie tourisme estampillée Air France, après la disparition en 1979 de sa filiale déficitaire Air Charter. Une bonne nouvelle, compte tenu de la réticence croissante des clients en la matière mais aussi des centaines d'emplois qu'elle va générer dans un secteur en crise structurelle.