D’après la direction des EDV, la seule solution pour le secteur est de compenser le dioxyde de carbone émis par les avions en abondant à un fonds commun - ©Depositphotos.com ginasanders
« Le problème du réchauffement climatique doit se régler ici et maintenant ».
En plein climat de défiance sur l’aéronautique et ses effets sur l’environnement, le syndicat des Entreprises du voyage (EDV) s’oppose, par la voix de son président, Jean-Pierre Mas, à toute mise en place d’une taxe supplémentaire et propose une solution alternative.
D’après la direction des EDV, la seule solution pour le secteur est de compenser le dioxyde de carbone émis par les avions en abondant à un fonds commun.
Dans ce projet, chaque avion se posant en France serait contraint de participer à ce fonds chargé de compenser les émissions de CO2. « La contribution versée dépendrait du type d’avion et du nombre de kilomètres effectués », a expliqué Jean-Pierre Mas lors d’un point presse organisé à Paris le 21 mai 2019.
En plein climat de défiance sur l’aéronautique et ses effets sur l’environnement, le syndicat des Entreprises du voyage (EDV) s’oppose, par la voix de son président, Jean-Pierre Mas, à toute mise en place d’une taxe supplémentaire et propose une solution alternative.
D’après la direction des EDV, la seule solution pour le secteur est de compenser le dioxyde de carbone émis par les avions en abondant à un fonds commun.
Dans ce projet, chaque avion se posant en France serait contraint de participer à ce fonds chargé de compenser les émissions de CO2. « La contribution versée dépendrait du type d’avion et du nombre de kilomètres effectués », a expliqué Jean-Pierre Mas lors d’un point presse organisé à Paris le 21 mai 2019.
Taxer les vols ? De « l’enfumage écologique »
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Pour lui, l’idée d’une taxation du transport aérien, qui circule largement ces dernières semaines dans les sphères politiques, n’est rien autre « qu’un enfumage écologique ».
« Taxer le kérosène ne ferait pas baisser le trafic, encore moins celui des vols domestiques.
Cela serait juste une recette fiscale de plus pour le gouvernement et n’améliorerait en rien la contribution du transport aérien dans l’écologie », explique-t-il aussi, estimant qu’on ne peut pas aller contre l’évolution du transport aérien et que, « quoi qu’on fasse localement, cela ne changera rien sur l’exposition du trafic sur les prochaines décennies ».
« Les acteurs du transport aérien ne veulent pas bouger, ils ont la tête dans le sable et ils campent sur la convention de Chicago de 1944. Le transport aérien ne bouge pas, et les réactions des politiques sont inefficaces et mal structurées », justifie Jean-Pierre Mas.
Avant de conclure : « nous voulons éviter la stigmatisation du transport aérien. Notre objectif est de rendre le transport aérien vertueux, pas de l’affaiblir ».
« Taxer le kérosène ne ferait pas baisser le trafic, encore moins celui des vols domestiques.
Cela serait juste une recette fiscale de plus pour le gouvernement et n’améliorerait en rien la contribution du transport aérien dans l’écologie », explique-t-il aussi, estimant qu’on ne peut pas aller contre l’évolution du transport aérien et que, « quoi qu’on fasse localement, cela ne changera rien sur l’exposition du trafic sur les prochaines décennies ».
« Les acteurs du transport aérien ne veulent pas bouger, ils ont la tête dans le sable et ils campent sur la convention de Chicago de 1944. Le transport aérien ne bouge pas, et les réactions des politiques sont inefficaces et mal structurées », justifie Jean-Pierre Mas.
Avant de conclure : « nous voulons éviter la stigmatisation du transport aérien. Notre objectif est de rendre le transport aérien vertueux, pas de l’affaiblir ».
Une première européenne ?
On peut déjà parier que les compagnies aériennes françaises, croulant déjà sous les taxes, seront frileuses à l’idée de participer à cet éventuel nouveau fonds.
« Chez Air France, l’idée n’a pas soulevé l’enthousiasme », sourit Jean-Pierre Mas, précisant que seul un président de compagnie aérienne française (Marc Rochet, Air Caraïbes et French Bee) avait pour l’instant donné son accord.
Pour lui, le plan d’action Corsia, qui prévoit pour les compagnies aériennes de compenser leurs émissions sur la base du volontariat jusqu’en 2026 « est un modèle trop petits bras, pas suffisant et trop tardif ».
« Le plus difficile dans notre projet a été d’atteindre le consensus de tous les opérateurs touristiques français », ajoute le président des EDV. « Mais, maintenant, nous y sommes parvenus. L’ensemble des distributeurs et des tour-opérateurs sont en phase, il n’y a pas de frondeurs.
Je crains toutefois la capacité de nuisance et de lobbying des compagnies aériennes ».
D’après la direction des EDV, cette réflexion va maintenant être portée auprès des politiques. Dans un second temps, après avoir été écouté par le gouvernement français, Jean-Pierre Mas espère porter son initiative jusqu’au niveau européen.
« Chez Air France, l’idée n’a pas soulevé l’enthousiasme », sourit Jean-Pierre Mas, précisant que seul un président de compagnie aérienne française (Marc Rochet, Air Caraïbes et French Bee) avait pour l’instant donné son accord.
Pour lui, le plan d’action Corsia, qui prévoit pour les compagnies aériennes de compenser leurs émissions sur la base du volontariat jusqu’en 2026 « est un modèle trop petits bras, pas suffisant et trop tardif ».
« Le plus difficile dans notre projet a été d’atteindre le consensus de tous les opérateurs touristiques français », ajoute le président des EDV. « Mais, maintenant, nous y sommes parvenus. L’ensemble des distributeurs et des tour-opérateurs sont en phase, il n’y a pas de frondeurs.
Je crains toutefois la capacité de nuisance et de lobbying des compagnies aériennes ».
D’après la direction des EDV, cette réflexion va maintenant être portée auprès des politiques. Dans un second temps, après avoir été écouté par le gouvernement français, Jean-Pierre Mas espère porter son initiative jusqu’au niveau européen.
D'après une enquête BVA/EDV dévoilée le 21 mai 2019, l'impact du réchauffement climatique commence à se sentir sur les habitudes de voyages en avion :
- 8 Français sur 10 se disent préoccupés par le réchauffement climatique
- 36% des Français prennent l'avion tous les ans
- 37% d'entre eux ont déjà changé leur comportement (et 26% envisagent de le faire) pour limiter l'impact environnemental de leurs voyages en avion
- Pour cela, 49% ont choisi une destination moins lointaine, 44% ont préféré un autre mode de transport, 34% ont compensé leurs émissions carbone, et 30% ont renoncé à leur voyage.
- 8 Français sur 10 se disent préoccupés par le réchauffement climatique
- 36% des Français prennent l'avion tous les ans
- 37% d'entre eux ont déjà changé leur comportement (et 26% envisagent de le faire) pour limiter l'impact environnemental de leurs voyages en avion
- Pour cela, 49% ont choisi une destination moins lointaine, 44% ont préféré un autre mode de transport, 34% ont compensé leurs émissions carbone, et 30% ont renoncé à leur voyage.