
TourMaG.com - Vous demandiez, avec le nouveau cahier des charges, à ce que le système de "l'aide sociale par passager transporté" actuellement appliqué sur vos lignes (Toulon-Corse et Nice-Corse) soit étendu à l’axe Marseille-Corse. D’où votre déception, sachant en outre que l’assemblée de Corse a adopté un amendement fixant à 80.000 le nombre de places annuelles supplémentaires sur Marseille-Propriano, une ligne très « touristique ».
Pierre Mattei - Nous faisons la séparation entre d’un côté ce qui correspond à notre sens au vrai service public, et d’un autre côté à ce qui répond à la notion de service touristique d’été. Ce dernier n’a pas besoin d’être subventionné à travers la délégation de service public (DSP). La Corse n’a aucune raison d’être la seule destination touristique à fonctionner comme cela. Le système de "l'aide sociale par passager transporté" revient à 10 € par passager. Un système est très simple : l’Assemblée de Corse subventionne des «passagers sociaux» (*), lesquels bénéficient d’une déduction de 15€ sur le prix du billet.
Ces «passagers sociaux» représentent environ les deux tiers de nos clients (*). Le système de DSP présenté comme vital par le repreneur de la SNCM, lui, coûte 100 € par passager, soit dix fois plus. Pourquoi le contribuable continental doit-il financer une telle somme pour les personnes se rendant en Corse en été ? Cette décision n’a d’autre sens que de remplir une condition posée par le repreneur.
T.M.com – Que pensez-vous des perspectives de croissance sur Toulon et Nice où vous êtes aujourd’hui implantés ?
P.M : Elles existent mais risquent d’être entravées par cette décision de maintenir la DSP sur l’axe Marseille-Corse en dehors des nécessités touristiques. Il va y avoir surcapacité à Marseille. Nous adopterons notre offre en fonction du nouveau paysage maritime Corse, même si nous ne savons pas encore quels navires seront affectés à la desserte, et à quelle hauteur seront subventionnés ces bateaux.
Nous avons dégagé des financements pour investir dans trois nouveaux navires au minimum. Et nous maintiendrons cet investissement quelque soit la réponse à l’appel d’offre.
Pierre Mattei - Nous faisons la séparation entre d’un côté ce qui correspond à notre sens au vrai service public, et d’un autre côté à ce qui répond à la notion de service touristique d’été. Ce dernier n’a pas besoin d’être subventionné à travers la délégation de service public (DSP). La Corse n’a aucune raison d’être la seule destination touristique à fonctionner comme cela. Le système de "l'aide sociale par passager transporté" revient à 10 € par passager. Un système est très simple : l’Assemblée de Corse subventionne des «passagers sociaux» (*), lesquels bénéficient d’une déduction de 15€ sur le prix du billet.
Ces «passagers sociaux» représentent environ les deux tiers de nos clients (*). Le système de DSP présenté comme vital par le repreneur de la SNCM, lui, coûte 100 € par passager, soit dix fois plus. Pourquoi le contribuable continental doit-il financer une telle somme pour les personnes se rendant en Corse en été ? Cette décision n’a d’autre sens que de remplir une condition posée par le repreneur.
T.M.com – Que pensez-vous des perspectives de croissance sur Toulon et Nice où vous êtes aujourd’hui implantés ?
P.M : Elles existent mais risquent d’être entravées par cette décision de maintenir la DSP sur l’axe Marseille-Corse en dehors des nécessités touristiques. Il va y avoir surcapacité à Marseille. Nous adopterons notre offre en fonction du nouveau paysage maritime Corse, même si nous ne savons pas encore quels navires seront affectés à la desserte, et à quelle hauteur seront subventionnés ces bateaux.
Nous avons dégagé des financements pour investir dans trois nouveaux navires au minimum. Et nous maintiendrons cet investissement quelque soit la réponse à l’appel d’offre.
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(*) La somme de 15€ déduite du prix du billet concerne les jeunes de moins de 25 ans, les étudiants de moins de 27 ans, les seniors de plus de 60 ans, les familles, les personnes handicapées ou invalides.