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En avion, crise ou pas, il faut se serrer la ceinture !

La chronique de Christophe Hardin


Et voilà, on pensait qu’après la crise (mais si mais si il y’aura un après !) on pourrait se détendre un peu et bien non. Le mois dernier, une bande de Cassandre, les yeux tournés vers le ciel, nous prédisait qu’il faudra de plus en plus se serrer la ceinture, réchauffement de la planète oblige…


Rédigé par Christophe HARDIN le Dimanche 5 Mai 2013

N’hésitez pas, lorsque la consigne lumineuse est éteinte, faites comme d’hab', allez demander un café, dégourdissez-vous un peu les jambes mais de retour à votre siège : bouclez la ! - DR : JDL
N’hésitez pas, lorsque la consigne lumineuse est éteinte, faites comme d’hab', allez demander un café, dégourdissez-vous un peu les jambes mais de retour à votre siège : bouclez la ! - DR : JDL
Même après la crise, il faudra se serrer la ceinture...

Des chercheurs britanniques qui ont modélisé les turbulences dans le couloir aérien reliant l’Europe aux Etats-Unis nous apprennent effectivement que dans 40 ans, ça pourrait secouer un peu plus et un peu plus longtemps dans les cieux transatlantiques.

L’ami Jean, dans sa dernière chronique, nous a déjà fort bien commenté cette découverte fondamentale.

Et c’est vrai qu’on est en droit de se demander si l’argent de la recherche ne devrait pas être employé à des fins plus utiles que déterminer le nombre de minutes supplémentaires de turbulences sur un vol transatlantique.

Ecoutez-bien les annonces des PNC

Je remercie cependant les chercheurs de l’université de Reading en Angleterre car ils me donnent l’occasion, amis lecteurs et sûrement frequent flyers, de vous redire, sans la suavité de la belle hôtesse certes, mais avec conviction l’importance de conserver sa ceinture attachée lorsque l’on est assis dans l’avion.

Ecoutez-bien les annonces de mes collègues PNC, lorsque vous rentrez dans ces tubes d’aciers ailés qui nous transportent à la vitesse de 950 kilomètres/heure.

Vous noterez le ton plutôt impératif pour les phases de décollage et d’atterrissage : "Veuillez attacher votre ceinture jusqu’à l’extinction de la consigne lumineuse" et là bien sûr on est tous d’accord pour respecter et appliquer les consignes car on est bien conscient que la ceinture, durant ces phases de vol, peut nous sauver la vie.

Voyez ces deux exemples récents à Lyon où un Airbus est sorti de la piste et à Bali ou un Boeing s’est "posé" dans l’eau.

Concernant ce dernier, il s’est brisé en deux ce qui nous indique que l’impact a dû quand même être très violent et pourtant, et dans les deux cas, pas de mort.

Merci les ceintures… et un peu la bonne fortune.

Le risque d'aller tutoyer le plafonnier de l’avion

En croisière, lorsque tout est apparemment calme, vous noterez que l’équipage est moins directif.

Plus d’obligation mais plutôt une invitation à rester attaché qui se traduit à peu près par ce message dans les hauts parleurs de la cabine : "Durant la croisière, nous vous recommandons de maintenir votre ceinture attachée si vous n’avez pas à vous déplacer…"

Même au début de la descente, le passager est simplement prié de regagner son siège…

Et c’est dans ces moments, lorsque le "fasten seat belt" est éteint que le danger rode.

D’une seconde à l’autre, et si vous n’êtes pas attaché, vous pouvez aller tutoyer le plafonnier de l’avion, retomber et vous faire très mal.

Une défaillance du radar météo qui fera entrer votre avion dans un orage, une dépressurisation obligeant l’équipage à se mettre immédiatement en descente d’urgence, votre petit avion régional croisant le sillage d’un A 380 lors d’une approche sont autant de cas qui, si vous n’êtes pas attaché, vous décolleront très violemment de votre siège.

La vulnérabilité d’un passager sans ceinture

Les exemples ne sont pas si rares avec malheureusement pour certains, des personnes tuées.

Et si je suis si convaincu de l’importance d’attacher sa ceinture lorsque l’on est assis, alors même que l’on y est pas contraint par l’équipage, c’est que moi-même lors d’une traversée paisible de l’Atlantique de nuit, l’avion à bord duquel j’étais en fonction s’est soudainement transformé en lessiveuse géante.

J’ai vu cette nuit-là de très près la vulnérabilité d’un passager sans ceinture… (Voir le rapport du BEA).

Allez, je ne voudrais pas vous gâcher le plaisir souvent ressenti à l’idée de faire un voyage en avion. Le mien est absolument intact.

N’hésitez pas, lorsque la consigne lumineuse est éteinte, faites comme d’hab', allez faire votre petit pipi, allez dans les offices pour demander un café, dégourdissez-vous un peu les jambes mais de retour à votre siège : bouclez la !

Bons vols !

En avion, crise ou pas, il faut se serrer la ceinture !
Christophe Hardin a à son actif plus de vingt années au service de plusieurs compagnies aériennes.

Il est le créateur du site
www.terciqual.fr partenaire des transporteurs pour l'évaluation de la qualité, le respect des standards de service et le professionnalisme des équipes au contact du passager.

Il dispense également des conseils aux postulants à la fonction de PNC pour optimiser leur candidature et une préparation adaptée et efficace.


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Tags : hardin
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Commentaires

1.Posté par voyage en france le 05/05/2013 12:07 | Alerter
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Mr Hardin a bien raison de rappeler des conseils pourtant élémentaires...

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