Pascal Frochot co-fondateur de Flying Green : " nous ne serons pas low cost. Nous compenserons ces couts avec une structure légÚre, la productivité des personnels navigants et des recettes optimisées en éco et en business." - Photo Flying Green
TourMaG - Qui sont les porteurs du projet Flying Green et comment est né votre projet ?
P. Frochot : Nous sommes deux Ă avoir crĂ©Ă© et Ă porter ce projet. Moi-mĂȘme et Jonathan Machado, un jeune entrepreneur de 31 ans connaissant trĂšs bien le milieu aĂ©ronautique.
Il est ingĂ©nieur diplĂŽmĂ© de lâESTACA et titulaire dâune licence de pilote professionnel et dâune qualification sur Airbus A320.
Câest donc en rĂ©sumĂ© lâassociation de deux gĂ©nĂ©rations, la mienne avec de lâexpĂ©rience et la connaissance du fonctionnement dâune compagnie aĂ©rienne, et la sienne celle du monde digital, une vision du monde diffĂ©rente avec une sensibilitĂ© environnementale.
Nous pensons que câest le bon moment pour crĂ©er une compagnie aĂ©rienne, une compagnie qui va partir dâune page blanche et sans dettes. CrĂ©er une compagnie aĂ©rienne sans prendre en considĂ©ration les enjeux environnementaux nâĂ©tait pas envisageable dâoĂč ce positionnement trĂšs net sur lâenvironnement.
TourMaG - Vous avez Ă©tĂ© prĂ©senter votre projet aux grands acteurs du transport aĂ©rien : constructeurs, aĂ©roports, autoritĂ©s. Quel accueil vous ont-ils rĂ©servĂ© ? Nây a-t-il pas eu de scepticisme ?
P. Frochot : Nous avons certes eu un dirigeant de compagnie aérienne qui nous a fait part de ses doutes à « remplir nos avions » mais en général le projet a été bien accueilli.
Une des premiĂšres choses que nous a dit Fabien Caze le Directeur de la DGAC (Direction de l'Aviation Civile) est que nous avions « un boulevard devant nous » . A Orly.4 oĂč nous avons prĂ©vu de nous implanter, le projet a Ă©galement Ă©tĂ© bien accueilli.
P. Frochot : Nous sommes deux Ă avoir crĂ©Ă© et Ă porter ce projet. Moi-mĂȘme et Jonathan Machado, un jeune entrepreneur de 31 ans connaissant trĂšs bien le milieu aĂ©ronautique.
Il est ingĂ©nieur diplĂŽmĂ© de lâESTACA et titulaire dâune licence de pilote professionnel et dâune qualification sur Airbus A320.
Câest donc en rĂ©sumĂ© lâassociation de deux gĂ©nĂ©rations, la mienne avec de lâexpĂ©rience et la connaissance du fonctionnement dâune compagnie aĂ©rienne, et la sienne celle du monde digital, une vision du monde diffĂ©rente avec une sensibilitĂ© environnementale.
Nous pensons que câest le bon moment pour crĂ©er une compagnie aĂ©rienne, une compagnie qui va partir dâune page blanche et sans dettes. CrĂ©er une compagnie aĂ©rienne sans prendre en considĂ©ration les enjeux environnementaux nâĂ©tait pas envisageable dâoĂč ce positionnement trĂšs net sur lâenvironnement.
TourMaG - Vous avez Ă©tĂ© prĂ©senter votre projet aux grands acteurs du transport aĂ©rien : constructeurs, aĂ©roports, autoritĂ©s. Quel accueil vous ont-ils rĂ©servĂ© ? Nây a-t-il pas eu de scepticisme ?
P. Frochot : Nous avons certes eu un dirigeant de compagnie aérienne qui nous a fait part de ses doutes à « remplir nos avions » mais en général le projet a été bien accueilli.
Une des premiĂšres choses que nous a dit Fabien Caze le Directeur de la DGAC (Direction de l'Aviation Civile) est que nous avions « un boulevard devant nous » . A Orly.4 oĂč nous avons prĂ©vu de nous implanter, le projet a Ă©galement Ă©tĂ© bien accueilli.
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TourMaG - Votre communiquĂ© indique que vous ĂȘtes accompagnĂ© par la BPI, quel rĂŽle exact va jouer cette banque ? Seront ils simplement des conseillers ou apporteront ils des garanties ou des co-financements ?
P. Frochot : La BPI nous conseille sur les options de financement de notre flotte et aussi pour que nous puissions capter les financements qui se font en grande majorité vers les entreprises « Green Teech ».
Ils joueront Ă©galement le rĂŽle de garants pour rĂ©pondre aux exigences de la DGAC en matiĂšre de capacitĂ© financiĂšre relative Ă lâexploitation.
TourMaG - Avez-vous des investisseurs privés ? Qui sont-ils ?
P. Frochot : Nous sommes en discussion. Nous avons des propositions et nous discutons avec des banques, des tour-opĂ©rateurs mais aussi des fonds dâinvestissements Ă©trangers mais nous prioriserons les financements français.
TourMaG - Au dĂ©part dâOrly, quelles destination voulez-vous desservir ?
P. Frochot : Nous sommes sur des destinations nationales et européennes que nous préciserons le moment venu.
Nous assurerons des vols réguliers mais aussi des affrÚtements avec notamment des tour-opérateurs ainsi que des vols en ACMI* (aircraft, complete crew, maintenance, and insurance). Notre business plan intÚgre un programme soutenu pour nos avions avec 3000 heures de vol par an et par machine.
P. Frochot : La BPI nous conseille sur les options de financement de notre flotte et aussi pour que nous puissions capter les financements qui se font en grande majorité vers les entreprises « Green Teech ».
Ils joueront Ă©galement le rĂŽle de garants pour rĂ©pondre aux exigences de la DGAC en matiĂšre de capacitĂ© financiĂšre relative Ă lâexploitation.
TourMaG - Avez-vous des investisseurs privés ? Qui sont-ils ?
P. Frochot : Nous sommes en discussion. Nous avons des propositions et nous discutons avec des banques, des tour-opĂ©rateurs mais aussi des fonds dâinvestissements Ă©trangers mais nous prioriserons les financements français.
TourMaG - Au dĂ©part dâOrly, quelles destination voulez-vous desservir ?
P. Frochot : Nous sommes sur des destinations nationales et européennes que nous préciserons le moment venu.
Nous assurerons des vols réguliers mais aussi des affrÚtements avec notamment des tour-opérateurs ainsi que des vols en ACMI* (aircraft, complete crew, maintenance, and insurance). Notre business plan intÚgre un programme soutenu pour nos avions avec 3000 heures de vol par an et par machine.
TourMaG - Vous avez opté pour Airbus ?
P. Frochot : Oui nous exploiterons trois Airbus A320neo et notre projet prĂ©voit Ă©galement la mise en ligne en 2025 dâun A321 XLR. Pour desservir des destinations long courrier.
TourMaG - Des compagnies avec des avions de derniĂšre gĂ©nĂ©rations, ça existe dĂ©jĂ (La Compagnie). Quâapportez vous de plus pour vous prĂ©tendre la premiĂšre compagnie « Eco-responsable » ?
P. Frochot : Effectivement nous ne sommes pas tout Ă fait seul Ă mettre en Ćuvre une flotte dâavions de derniĂšre gĂ©nĂ©ration. Cependant Ă part « La Compagnie » que vous citez, les autres ont des flottes mixtes avec des nouveaux avions mais aussi des plus anciens.
De mĂȘme quâil est difficile pour une compagnie classique de « devenir » Low Cost, il est Ă©galement difficile de devenir Ă©co-responsable avec une structure dĂ©jĂ existante. Notre avantage est de partir dâune page blanche.
Nous allons rĂ©unir tout ce qui se fait de mieux. Des avions neufs mais aussi, concernant les ressources humaines, une charte dĂ©ontologique et un engagement de chacun et notamment les pilotes pour adopter les meilleures pratiques en collaboration avec lâentreprise Open Airlines** avec qui nous envisageons de travailler.
Nous prévoyons aussi, si on peut nous en fournir, de voler avec 5% de biocarburant (SAF).
Pour nos locaux, nos uniformes, nos Ă©quipements Ă bord, nous sommes aussi en contact avec des partenaires qui sâengagent Ă ĂȘtre Ă©co-responsables. Nous prĂ©voyons Ă©galement pour nos clients premium des acheminements de et vers lâaĂ©roport en taxi Ă©lectriques.
P. Frochot : Oui nous exploiterons trois Airbus A320neo et notre projet prĂ©voit Ă©galement la mise en ligne en 2025 dâun A321 XLR. Pour desservir des destinations long courrier.
TourMaG - Des compagnies avec des avions de derniĂšre gĂ©nĂ©rations, ça existe dĂ©jĂ (La Compagnie). Quâapportez vous de plus pour vous prĂ©tendre la premiĂšre compagnie « Eco-responsable » ?
P. Frochot : Effectivement nous ne sommes pas tout Ă fait seul Ă mettre en Ćuvre une flotte dâavions de derniĂšre gĂ©nĂ©ration. Cependant Ă part « La Compagnie » que vous citez, les autres ont des flottes mixtes avec des nouveaux avions mais aussi des plus anciens.
De mĂȘme quâil est difficile pour une compagnie classique de « devenir » Low Cost, il est Ă©galement difficile de devenir Ă©co-responsable avec une structure dĂ©jĂ existante. Notre avantage est de partir dâune page blanche.
Nous allons rĂ©unir tout ce qui se fait de mieux. Des avions neufs mais aussi, concernant les ressources humaines, une charte dĂ©ontologique et un engagement de chacun et notamment les pilotes pour adopter les meilleures pratiques en collaboration avec lâentreprise Open Airlines** avec qui nous envisageons de travailler.
Nous prévoyons aussi, si on peut nous en fournir, de voler avec 5% de biocarburant (SAF).
Pour nos locaux, nos uniformes, nos Ă©quipements Ă bord, nous sommes aussi en contact avec des partenaires qui sâengagent Ă ĂȘtre Ă©co-responsables. Nous prĂ©voyons Ă©galement pour nos clients premium des acheminements de et vers lâaĂ©roport en taxi Ă©lectriques.
TourMaG - Bio carburant, avions neufs... voler vert coute cher...
P. Frochot : Effectivement et nous ne serons pas low cost. Nous compenserons ces couts avec une structure légÚre, la productivité des personnels navigants et des recettes optimisées en éco et en business.
TourMaG - Sur lâĂ©tat du voyage en business aprĂšs la pandĂ©mie, vous nâĂȘtes pas inquiet ?
P. Frochot : Si on regarde ailleurs on voit que chez dâautres compagnies, les siĂšges business sont occupĂ©s de moitiĂ© par des clients qui ne voyagent pas pour affaires mais qui veulent un meilleur confort. Ăgalement nous savons que les clients de certains croisiĂ©ristes ou resorts club "tiquent" un peu lorsquâils sont acheminĂ©s sur des low cost. Ils sont prĂšs Ă payer un peu plus cher pour plus de confort.
Quant au trafic purement business, il commence à revenir sur le moyen-courrier et nous offrirons une "vraie class business" configurée à huit siÚges.
TourMaG - Comment vous situez vous par rapport aux autres acteurs du pavillon français ?
P. Frochot : Ce que lâon peut dire câest que nous ne souhaitons pas ĂȘtre concurrents des autres compagnies françaises mais plutĂŽt un acteur complĂ©mentaire.
TourMaG - Votre projet ne prévoit donc pas une concurrence frontale avec Air France ?
P. Frochot : Nous dĂ©collerons vers des destinations ou Air France ne va pas au dĂ©part dâOrly.
P. Frochot : Effectivement et nous ne serons pas low cost. Nous compenserons ces couts avec une structure légÚre, la productivité des personnels navigants et des recettes optimisées en éco et en business.
TourMaG - Sur lâĂ©tat du voyage en business aprĂšs la pandĂ©mie, vous nâĂȘtes pas inquiet ?
P. Frochot : Si on regarde ailleurs on voit que chez dâautres compagnies, les siĂšges business sont occupĂ©s de moitiĂ© par des clients qui ne voyagent pas pour affaires mais qui veulent un meilleur confort. Ăgalement nous savons que les clients de certains croisiĂ©ristes ou resorts club "tiquent" un peu lorsquâils sont acheminĂ©s sur des low cost. Ils sont prĂšs Ă payer un peu plus cher pour plus de confort.
Quant au trafic purement business, il commence à revenir sur le moyen-courrier et nous offrirons une "vraie class business" configurée à huit siÚges.
TourMaG - Comment vous situez vous par rapport aux autres acteurs du pavillon français ?
P. Frochot : Ce que lâon peut dire câest que nous ne souhaitons pas ĂȘtre concurrents des autres compagnies françaises mais plutĂŽt un acteur complĂ©mentaire.
TourMaG - Votre projet ne prévoit donc pas une concurrence frontale avec Air France ?
P. Frochot : Nous dĂ©collerons vers des destinations ou Air France ne va pas au dĂ©part dâOrly.
* Contrat de location dâun avion Ă une autre Cie aĂ©rienne avec Ă©quipage complet, l'entretien et l'assurance (ACMI, aircraft, complete crew, maintenance, and insurance)
**OpenAirlines est une start-up qui a mis en Ćuvre des algorithmes qui permettent aux compagnies aĂ©riennes de rĂ©duire leur empreinte carbone en optimisant les trajectoires de vol
**OpenAirlines est une start-up qui a mis en Ćuvre des algorithmes qui permettent aux compagnies aĂ©riennes de rĂ©duire leur empreinte carbone en optimisant les trajectoires de vol