
Les établissements de Canyonranch, aux Etats-Unis, se présentent comme des « spas spirituels » et affichent un programme faisant planer peu de doutes sur leurs objectifs de réparation active de l’être - DR : Canyonranch
Emlyn Brown, directeur bien-être international du groupe Accor, s’est exprimé ainsi : « Nous sommes ravis de lancer le programme « Health to Wealth » et de donner une nouvelle dimension à notre mission, en réunissant un groupe de penseurs venus d’horizons très divers, porteurs de changement, qui, nous l’espérons, contribueront à la plénitude mentale et physique et à plus de bien-être pour nos hôtes ».
Conscient de l’intérêt d’intégrer le bien-être mental conjugué au bien-être physique dans tous les aspects de la vie quotidienne, le groupe dirigé par Sébastien Bazin réfléchissait au sujet depuis plusieurs années.
Dès 2017, une étude était lancée et en 2018, le PDG confirmait sa volonté d’agir sur ce créneau.
Mais, pour lui, il ne s’agissait pas seulement de multiplier les spas et autres équipements de remise en forme.
Partisan d’une approche holistique du bien-être, Accor a très tôt mis en œuvre une stratégie axée également sur ces compléments indispensables à la « zen attitude » : le design, la nutrition, la qualité du sommeil, la découverte de l’environnement local...
Conscient de l’intérêt d’intégrer le bien-être mental conjugué au bien-être physique dans tous les aspects de la vie quotidienne, le groupe dirigé par Sébastien Bazin réfléchissait au sujet depuis plusieurs années.
Dès 2017, une étude était lancée et en 2018, le PDG confirmait sa volonté d’agir sur ce créneau.
Mais, pour lui, il ne s’agissait pas seulement de multiplier les spas et autres équipements de remise en forme.
Partisan d’une approche holistique du bien-être, Accor a très tôt mis en œuvre une stratégie axée également sur ces compléments indispensables à la « zen attitude » : le design, la nutrition, la qualité du sommeil, la découverte de l’environnement local...

- Wim Hof parle de l’accès à la santé pour tous et du pouvoir de la respiration (Putting Mind Over Matter) ;
- Kate Cook explique pour sa part les bienfaits de la santé nutritionnelle sur les performances de l’entreprise (Super Powered Through Strategic Nutrition) ;
- Saasha Celestial-One met en avant sa réponse, locale et concrète, à la problématique des déchets alimentaires (Sharing A Recipe To Reduce Food Waste) ;
- Manuel Muñiz développe le thème des technologies, de leurs impacts et des opportunités stratégiques qu’elles présentent.
Une palette infinie d’activités
Si, en France, les grands du tourisme se rallient à l’étendard du « wellness », ils ont cependant bien tardé à le faire.
Outre la thalassothérapie qui développait ses équipements coûteux avec succès et quelques spots de balnéothérapie traitant du corps plutôt que de l’esprit, le champ était libre pour que toute une mouvance « New age » s’installe sur le créneau et multiplie les offres de séjours incluant yoga, tai-chi, méditation, jeûne, marche tibétaine, diététique, naturopathie… rassemblés sous des intitulés très généralistes et pluriels : remise en forme, détox, lâcher-prise, ressourcement, développement personnel, reconnexion… et spiritualité.
Parmi cette mouvance, à tout seigneur, tout honneur, « l’espace des possibles » créé en 1977 en Charente-Maritime par des adeptes français des techniques orientales introduisait l’idée que les vacances n’étaient pas qu’un moment de reconstruction pour le corps, mais également un moment de reconstruction pour l’esprit.
Fréquenté par une clientèle de fidèles de la première heure mais aussi par de nouvelles générations de jeunes tentés par une expérience de vacances ouvertes sur une centaine de disciplines différentes permettant de se relaxer, lâcher prise, se déconnecter tout en donnant à sa vie un brin de spiritualité et, en se réinventant, l’Espace n’a toujours pas pris une ride.
Au contraire, il a diversifié sa palette d’activités et ses clientèles tout en servant d’éclaireur à bon nombre de nouveaux établissements du même style, mais loin d’atteindre ses capacités d’accueil.
Outre la thalassothérapie qui développait ses équipements coûteux avec succès et quelques spots de balnéothérapie traitant du corps plutôt que de l’esprit, le champ était libre pour que toute une mouvance « New age » s’installe sur le créneau et multiplie les offres de séjours incluant yoga, tai-chi, méditation, jeûne, marche tibétaine, diététique, naturopathie… rassemblés sous des intitulés très généralistes et pluriels : remise en forme, détox, lâcher-prise, ressourcement, développement personnel, reconnexion… et spiritualité.
Parmi cette mouvance, à tout seigneur, tout honneur, « l’espace des possibles » créé en 1977 en Charente-Maritime par des adeptes français des techniques orientales introduisait l’idée que les vacances n’étaient pas qu’un moment de reconstruction pour le corps, mais également un moment de reconstruction pour l’esprit.
Fréquenté par une clientèle de fidèles de la première heure mais aussi par de nouvelles générations de jeunes tentés par une expérience de vacances ouvertes sur une centaine de disciplines différentes permettant de se relaxer, lâcher prise, se déconnecter tout en donnant à sa vie un brin de spiritualité et, en se réinventant, l’Espace n’a toujours pas pris une ride.
Au contraire, il a diversifié sa palette d’activités et ses clientèles tout en servant d’éclaireur à bon nombre de nouveaux établissements du même style, mais loin d’atteindre ses capacités d’accueil.
Esalen en Californie : le pionnier
Mais, c’est de l’autre côté de l’Atlantique qu’un site historique donnait le ton de cette nouvelle génération d’établissements.
Il s’agit d’Esalen en Californie qui, sur le bord des somptueuses falaises de Big Sur, accuse la cinquantaine et n’en finit pas de réaffirmer ses valeurs et ses objectifs : se régénérer soi-même pour régénérer l’humanité !
Mais Esalen a également compris l’évolution des clientèles et l’opportunité d’intégrer dans un même site un hébergement en sacs de couchage et un autre en chambres de luxe, avec, entre les deux, toute la gamme d’hébergements possibles.
Des différences de standard qui se traduisent par une grille tarifaire allant de 900$ pour une semaine et une personne à 4 500$, et par la présence d’une population très mélangée composée de cadres supérieurs de la Silicon Valley et de « blue collars » venus de partout.
En fait, sur le continent américain miné par ses problèmes existentiels et une quête de bonheur inscrite dans la constitution, les lieux consacrés à la santé globale font florès.
Il serait certes prétentieux de vouloir les recenser tant ils sont nombreux, dans toutes les gammes hôtelières et dans tous les registres de la thérapie, néanmoins certains autres qu’Esalen illustrent notre propos.
C’est le cas, par exemple, des 5 établissements de Canyonranch, situés entre Arizona, Colorado et Massachussets.
Créés vers la fin des années soixante-dix, ces sites annoncent d’emblée la couleur. Ils se présentent comme des « spas spirituels » et affichent un programme faisant planer peu de doutes sur leurs objectifs de réparation active de l’être !
Un peu plus au sud, en Amérique centrale, le Costa Rica compte une centaine d’établissements de retraites spirituelles dont quelques-uns de luxe.
Il s’est fait ainsi une spécialité de ces fabuleux resorts, écologiques, intégrés dans la forêt tropicale, offrant non seulement un contact avec une nature exceptionnellement préservée mais une palette de soins et d’activité. On y note même un hébergement du groupe Four Seasons.
Il s’agit d’Esalen en Californie qui, sur le bord des somptueuses falaises de Big Sur, accuse la cinquantaine et n’en finit pas de réaffirmer ses valeurs et ses objectifs : se régénérer soi-même pour régénérer l’humanité !
Mais Esalen a également compris l’évolution des clientèles et l’opportunité d’intégrer dans un même site un hébergement en sacs de couchage et un autre en chambres de luxe, avec, entre les deux, toute la gamme d’hébergements possibles.
Des différences de standard qui se traduisent par une grille tarifaire allant de 900$ pour une semaine et une personne à 4 500$, et par la présence d’une population très mélangée composée de cadres supérieurs de la Silicon Valley et de « blue collars » venus de partout.
En fait, sur le continent américain miné par ses problèmes existentiels et une quête de bonheur inscrite dans la constitution, les lieux consacrés à la santé globale font florès.
Il serait certes prétentieux de vouloir les recenser tant ils sont nombreux, dans toutes les gammes hôtelières et dans tous les registres de la thérapie, néanmoins certains autres qu’Esalen illustrent notre propos.
C’est le cas, par exemple, des 5 établissements de Canyonranch, situés entre Arizona, Colorado et Massachussets.
Créés vers la fin des années soixante-dix, ces sites annoncent d’emblée la couleur. Ils se présentent comme des « spas spirituels » et affichent un programme faisant planer peu de doutes sur leurs objectifs de réparation active de l’être !
Un peu plus au sud, en Amérique centrale, le Costa Rica compte une centaine d’établissements de retraites spirituelles dont quelques-uns de luxe.
Il s’est fait ainsi une spécialité de ces fabuleux resorts, écologiques, intégrés dans la forêt tropicale, offrant non seulement un contact avec une nature exceptionnellement préservée mais une palette de soins et d’activité. On y note même un hébergement du groupe Four Seasons.
L’Inde : au paradis de l’ayurveda
Autres articles
Découverts par les jeunes Occidentaux dans les années soixante, les lieux consacrés aux pratiques spirituelles et thérapeutiques liées à l’hindouisme et à ses multiples mouvances, constituent cependant les véritables pionnières.
Attirant des centaines de milliers de vacanciers de courte ou longue durée, dans toutes sortes de lieux dédiés, baptisés à tort ou à raison ashrams, l’Inde a rapidement compris l’opportunité d’exploiter ses savoir-faire ancestraux dans une hôtellerie haut de gamme, notamment dans le Kérala, berceau de l’Ayurveda et l’état de Goa.
On a vu ainsi s’ouvrir des resorts de grand luxe le long de l’Océan indien, près de la station de Kovalam, offrant un site inégalable, des habitations façon lodges de luxe, intégrées dans une flore somptueuse, et surtout des activités de grande qualité dirigées par des « maîtres locaux » à la compétence incontestable et incontestée. Voir par exemple : manaltheeram.com/.
Dans l’Himalaya, l’Ananda resort en fait tout autant dans un autre décor. Mais, attention, il ne faut pas les confondre avec de simples « spa », aussi luxueux soient-ils, offrant simplement massages et autres soins esthétiques, jouvence, relaxation !
Toujours en Asie, la Thaïlande, destination de tourisme de masse, a bien compris la nécessité d’inscrire à son offre des établissements comparables.
Mais, moins crédible que l’Inde, elle attire une clientèle plus tentée par des soins esthétiques et régénérants, qu’enrichissants sur le plan personnel.
Quant à la Corée du Sud, le Japon, le Népal, le Bouthan, le Tibet, forts de leurs traditions millénaires, ils sont en mesure aujourd’hui de proposer une hôtellerie de luxe aux enseignes prestigieuses comme Como ou Six Senses ou encore Hilton, totalement aguerris aux pratiques de relaxation.
Même les Philippines et leurs « guérisseurs de la foi » pratiquant la médecine « quantique » commencent à attirer une élite très avertie…
Attirant des centaines de milliers de vacanciers de courte ou longue durée, dans toutes sortes de lieux dédiés, baptisés à tort ou à raison ashrams, l’Inde a rapidement compris l’opportunité d’exploiter ses savoir-faire ancestraux dans une hôtellerie haut de gamme, notamment dans le Kérala, berceau de l’Ayurveda et l’état de Goa.
On a vu ainsi s’ouvrir des resorts de grand luxe le long de l’Océan indien, près de la station de Kovalam, offrant un site inégalable, des habitations façon lodges de luxe, intégrées dans une flore somptueuse, et surtout des activités de grande qualité dirigées par des « maîtres locaux » à la compétence incontestable et incontestée. Voir par exemple : manaltheeram.com/.
Dans l’Himalaya, l’Ananda resort en fait tout autant dans un autre décor. Mais, attention, il ne faut pas les confondre avec de simples « spa », aussi luxueux soient-ils, offrant simplement massages et autres soins esthétiques, jouvence, relaxation !
Toujours en Asie, la Thaïlande, destination de tourisme de masse, a bien compris la nécessité d’inscrire à son offre des établissements comparables.
Mais, moins crédible que l’Inde, elle attire une clientèle plus tentée par des soins esthétiques et régénérants, qu’enrichissants sur le plan personnel.
Quant à la Corée du Sud, le Japon, le Népal, le Bouthan, le Tibet, forts de leurs traditions millénaires, ils sont en mesure aujourd’hui de proposer une hôtellerie de luxe aux enseignes prestigieuses comme Como ou Six Senses ou encore Hilton, totalement aguerris aux pratiques de relaxation.
Même les Philippines et leurs « guérisseurs de la foi » pratiquant la médecine « quantique » commencent à attirer une élite très avertie…
Journaliste, consultante, conférencière, Josette Sicsic observe depuis plus de 25 ans, les mutations du monde afin d’en analyser les conséquences sur le secteur du tourisme.
Après avoir développé pendant plus de 20 ans le journal Touriscopie, elle est toujours sur le pont de l’actualité où elle décode le présent pour prévoir le futur. Sur le site www.tourmag.com, rubrique Futuroscopie, elle publie plusieurs fois par semaine les articles prospectifs et analytiques.
Contact : 06 14 47 99 04
Mail : touriscopie@gmail.com
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