Gourdon, capitale de la Bouriane : une autre façon de visiter le Lot

A l’origine, Gourdon est une cité fortifiée bâtie sur un éperon rocheux dominant les vallons de la Bouriane, voisine du Périgord noir.

Pour être dans le mauvais camp, le seigneur voit son château rasé en 1651. Puis les remparts sont détruits au XVIIIe siècle.

Ils occupaient l’emplacement de l’actuel boulevard périphérique autour de la vieille ville, qui a gardé son âme.

Aujourd’hui encore, la cité ancienne a conservé son aspect médiéval que rappellent les portes fortifiées, les rues commerçantes aux échoppes extérieures, les maisons des riches marchands, les demeures à colombages, la maison Renaissance du Sénéchal.

Avec le nom évocateur de ruelles étroites, on devine les activités et la vocation de ses occupants, artisans et marchands principalement. Comme leur appellation l’indique, les « majores » occupent le haut du pavé et dominent les « minores » besogneux.

Imposante, avec ses deux tours visibles du bas de la butte, l’église Saint-Pierre domine le quartier.

Bastion, témoin des heurts du catharisme et des guerres de religion, l’édifice est un véritable guide repère à Gourdon. La façade avec galerie à mâchicoulis et tours consolidées de 35 mètres de haut fait penser à une forteresse.

Les murs sont faits d’un calcaire clair presque aussi brillant que les boiseries autour du chœur. Quant aux arcades des chapelles, elles sont toutes de formes et de tailles différentes. Une originalité, voire une coquetterie, à ce jour inexpliquée.

Tout le quartier historique tourne autour de l’église face à la mairie. C’est de cette place centrale - où trône l’hôtel des consuls - que les rues principales rayonnent, sinueuses et étroites. Elles conduisent aux portes fortifiées du Mazel, des rues Saint Jean, du Roc et Ségur.

Cette infrastructure urbaine est toujours visible en cheminant dans la vieille ville.

De là, un escalier mène à la plateforme où jadis était érigé le château. Posée au sommet, à 286 mètres, une table d’orientation renseigne sur le superbe panorama. C’est en quelque sorte une invitation en Bouriane.

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Niché sur une colline verdoyante à Salviac, le musée du patrimoine agricole et automobile présente une collection de plus de 600 véhicules de toutes sortes : voitures anciennes, bicyclettes, scooters, motos, camions, tracteurs, machines agricoles…

Créé par Benoit Jouclar, personnage haut en couleur, le lieu vivant raconte la vie d’antan avec des pièces en état de fonctionnement, pour la plupart.

Immersive, la visite inclut une reconstitution de l’habitat traditionnel agrémentée par les anecdotes de Benoit, en sabots et costume d’époque.

Juché au-dessus d’un vallon entouré de châtaigneraies, le village des Arques est parmi les plus représentatifs de cette région boisée et vallonnée, marquant la frontière avec le Périgord voisin.

De la place de l’ancienne école - transformée en restaurant réputé - à celle de l’église, on est plongé dans l’univers des sculptures d’Ossip Zadkine qui a craqué pour cette cité.

Par le hasard d’une petite annonce, en 1934, il visite aux Arques une propriété avec son épouse Valentine Prax, artiste peintre.

Séduits par les lieux, ils s’installent. « Pour la première fois nous eûmes notre terre », dira-t-il. Ses œuvres en bois et en bronze, on les retrouve au musée (ouvert d’avril à décembre) dans la gracieuse petite église, mais aussi un peu partout dans le village.

Avec 19 ans de métier, Mathieu, coutelier qualifié, diplômé de l’école nationale de Thiers, propose des couteaux artisanaux faits à la main, à l’ancienne.

Créateur du couteau « Bouriane », il reçoit les visiteurs pour une démonstration complète dans son petit atelier à Gindou. C’est la coutellerie des 3 chats, ainsi baptisée parce que dès l’installation du coutelier, trois matous ont squatté les lieux.

Depuis il y a toujours des minets.

(Mathieu fait des marchés, il reçoit donc sur réservation : 06 20 30 03 53).

Bérangère vous reçoit au moulin des Fumades, spécialisé dans la fabrication d’huile de noix.

A Payrignac, sur place, on trouve un petit musée racontant les anciennes techniques, des démonstrations de mouture et de pressage, ainsi qu’un film sur la rénovation du bâtiment.

Ouvert toute l’année sur rendez-vous : 06 58 16 88 09.

Maître des lieux, Francis Jach vous accompagne pour la visite de deux cavités des grottes de Cougnac, entre géologie et préhistoire, mais aussi entre concrétions (impressionnant plafond de fistuleuses) et dessins d’une rare conservation.

Dans la salle des fresques préhistoriques, les dessins de bouquetins, cervidés, mammouths, humains sont parmi les plus vieilles représentations rupestres connues (environ 14 000 à 25 000 ans avant J.C.). Et, fait exceptionnel, elles sont encore accessibles au public qui n’a pas l’autorisation de photographier.

Le parcours sonore du Vigan propose un itinéraire auditif immersif, réalisable à pied ou à vélo.

On se laisse guider à travers le village par les voix de ses Viganaises.

Douze étapes jalonnent le chemin avec une pause prolongée à l’abbatiale, un bel édifice gothique au remarquable chevet.

A l’intérieur piéta, retable et panneaux sculptés du XVIIe siècle.

Les chambres d’hôtes ont au moins deux mérites : sauver le patrimoine en péril et éveiller des vocations. Elles font aussi le bonheur des voyageurs, ce qui n’est pas rien.

Ainsi, en pleine nature, à quelques encablures des Arques, l’accueil est des plus plaisants à la Tour de Ginaillac, située en pleine nature.

Bâtie au XIIe et XIIIe siècle, la tour dessert deux vastes chambres d’hôtes construites sur les anciens murs d’une longère de 1586 (date gravée en façade). Donnant sur la cour intérieure, une grange offre le gîte Jacques Brel. Piscine et spa sont disponibles.

D’origine belge, les propriétaires - Philippe, photographe, et Marie-Madeleine, pharmacienne - tous deux retraités, ont consacré des années à la restauration de la propriété achetée en ruine.

Au Vigan, c’est une bâtisse du XVIe siècle qu’Hervé et Etienne (un ancien avocat et un directeur d’événementiel) ont investi sur un coup de cœur.

Après s’être chargé de la restauration du bâtiment - « Le Manoir de la Barrière » classé aux Monument Historiques - ils se consacrent totalement à la gestion de spacieuses suites de 2 à 5 places. On peut aussi dîner sur place, la table n’a rien à envier aux grands.

Autour de la propriété, on profite d’un vaste parc avec piscine, ruisseau et étang de pêche.

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