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Haïti mise sur le tourisme et veut faire table rase du passé

développer des produits avec les Antilles françaises


La nouvelle ministre du tourisme haïtien était présente mardi 24 janvier 2012 à Paris pour rencontrer Frédéric Lefebvre, secrétaire d’État au Tourisme, et quelques professionnels du secteur. Elle en a profité pour présenter les engagements de son gouvernement en faveur du développement du tourisme dans son pays.


le Mercredi 25 Janvier 2012

Stéphanie Balmir-Villedrouin, la ministre du tourisme d'Haïti, et Frédéric Lefebvre ont mis en place un partenariat pour développer le tourisme entre Haïti et les Antilles françaises - DR : L-A.C
Stéphanie Balmir-Villedrouin, la ministre du tourisme d'Haïti, et Frédéric Lefebvre ont mis en place un partenariat pour développer le tourisme entre Haïti et les Antilles françaises - DR : L-A.C
Lorsqu’on parle d’Haïti, les premières images qui viennent à l’esprit sont celles du tremblement de terre et des rues dévastées de la capitale Port au Prince.

Mais après deux ans de laborieuse reconstruction, le pays se tourne résolument vers l’avenir.

Le gouvernement, nommé depuis à peine deux mois, a déjà tracé les grandes lignes d’un plan d’action visant à faire d’Haïti un acteur touristique majeur des Caraïbes.

Il suffit en effet d’examiner une carte de la région pour comprendre le potentiel de la destination.

Les Caraïbes ont accueilli l’année dernière près de 22 millions de voyageurs, en hausse de 6%.

Haïti veut désormais sa part du gâteau.

Rappelons que le pays a été le premier de la zone à développer le tourisme dans les années 60.

Surnommé à l’époque la "Perle des Antilles", il était prisé par la jet set américaine, des Kennedy à Richard Burton, qui venait ici passer ses vacances.

Haïti a d’ailleurs inspiré sa voisine, la République Dominicaine.

Malheureusement, en 1986, François Duvalier s’empare du pouvoir et plonge le pays dans une dictature, dont il ne sortira réellement qu'après le tremblement de terre de janvier 2010.

Des investissements dans les infrastructures

Aujourd’hui, le nouveau gouvernement veut faire table rase du passé.

Il a pris des engagements précis et ambitieux pour faire du tourisme un secteur déterminant de l’économie.

Un budget de trois millions d’euros a déjà été voté afin d’aménager différents sites.

Des investissements conséquents seront réalisés dans trois aéroports régionaux, comme celui du sud, en vue de développer les vols avec la Guadeloupe et la Martinique.

Les Antilles ont justement été au cœur des discussions entre la ministre Stéphanie Balmir-Villedrouin et Frédéric Lefebvre.

Un partenariat avec les deux régions françaises va être lancé, s’appuyant sur la nouvelle liaison aérienne depuis Roissy-Charles de Gaulle.

Le directeur d’Atout France, Christian Mantei, se rendra fin mars dans le pays pour une mission d’expertise.

Il pourra à cette occasion étudier les possibilités d’offres touristiques communes avec les Antilles, notamment concernant les croisières.

La compagnie Royal Caribbean est déjà présente sur ce marché.

Depuis 25 ans, elle fait escale dans la baie de Ladabie au nord, débarquant chaque année 600 000 passagers sur cette plage privée.

Une clientèle que la ministre ne pouvait ignorer.

"Nous aimerions monter un plan d’action avec la compagnie pour emmener une partie de ses voyageurs découvrir l'intérieur de l’île, comme le parc national historique classé UNESCO."

Créer des circuits entre les îles des Caraïbes

Toutes ces offres seront présentées en septembre lors de Top Résa.

En effet, Haïti compte bien avoir un stand sur le salon et ne viendra pas les mains vides.

"Nous souhaitons monter des produits multi-destinations dès l’hiver prochain, avec par exemple la République Dominicaine, la Jamaïque, Cuba et les Antilles", affirme Stéphanie Balmir-Villedrouin.

Elle recherche activement des partenaires TO pour lancer ces nouveaux produits.

Le pays veut se distinguer en créant des parcours de découverte du patrimoine culturel et historique, sans oublier la dimension humaine.

"Il n'est pas question que les voyageurs restent enfermés dans des resorts ", affirme la ministre.

De toute façon, ces gigantesques hôtels tout inclus n’existent pas en Haïti.

Les 3 000 chambres disponibles sont réparties entre divers petits établissements familiaux de 30 ou 40 chambres maximum.

Le pays dispose donc d’un potentiel de 30 000 voyageurs.

Une situation sanitaire maîtrisée

Stéphanie Balmir-Villedrouin tient également à rassurer les prospects en lançant prochainement une grande campagne dans la presse.

Elle espère ainsi rectifier toutes les erreurs et approximations qui ont essaimé dans les journaux suite au tremblement de terre.

"Le pays n’est pas détruit entièrement comme certains médias ont pu le laisser croire", s’offusque la ministre.

"Seule une petite partie de la région de Port au Prince est touchée."

Elle précise également que l’épidémie de choléra, qui a fait pour l’instant 6 500 morts, se concentre dans des secteurs pauvres de certains quartiers. Aucun risque pour les touristes.

Malheureusement sur le site du Quai d’Orsay, l’ensemble du pays reste en orange.

"Je suis également venue pour intervenir auprès des autorités afin de modifier cela", assure-t-elle.

Elle a également profité de son séjour à Paris pour rencontrer quatre tours opérateurs : Îles Resas, Îles du Monde, Nomade Aventure et Terres d’Aventure, tous très impatients de pouvoir reprogrammer cette destination.

Elle les a conviés à un éductour qui sera organisé en mars prochain, et qui pourra leur donner une idée de l'énorme potentiel du pays.

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