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La case de l’Oncle Dom : Air France, Accor... dons nos violons !

L’édito de Dominique Gobert


Si la saga d’Air France se mélangeait à celle d’AccorHotels, c’est peut-être tout un monde qui pourrait en être bouleversé. C’est d’ailleurs ce qui pourrait bien se produire si jamais, comme il l’annonce, le groupe Accor reprenait la participation de l’Etat Français au capital d’Air France…


le Lundi 4 Juin 2018

Sur le papier, tout ceci parait une formidable « ouverture », l’élaboration de l’un des plus gros projets industriels et touristiques européens. Et très certainement, l’un des vieux rêves de Sébastien Bazin - DR : Air France
Sur le papier, tout ceci parait une formidable « ouverture », l’élaboration de l’un des plus gros projets industriels et touristiques européens. Et très certainement, l’un des vieux rêves de Sébastien Bazin - DR : Air France
Ce n’est surement pas un hasard si AccorHotels annonçait hier « envisager » de reprendre les quelque 14% du capital d’Air France, détenus jusqu’à présent pas l’Etat Français.

Ce dernier, qui jusqu’à ces jours-ci, était plutôt resté d’une discrétion étonnante face à la crise qui secoue la compagnie « nationale », pourrait ainsi se dégager d’une patate qui devient de plus en plus chaude, tout en réalisant au passage un semblant de bonne affaire.

Et surtout, laisser enfin agir les vrais professionnels et leur permettre de montrer, enfin, ce qu’ils savent faire !

Ce qui, dans l’esprit de Sébastien Bazin, le patron d’Accor, me parait loin d’être incongru.

Sans coup férir, mais sans trop se ruiner quand même, il arriverait d’une part à « sauver la face » d’un Etat bien embarrassé et par le fait même, constituer un groupe de tourisme méga-puissant.

A moins de, ainsi aussi envisagé par le Groupe, proposer une sorte d’échange (participation croisée) entre l’Etat et lui : moyennant une entrée de quelques pour cents dans son propre capital, l’Etat lui céderait un autre pour cent chez Air France.

Comme l’analysent certains experts, la présence de l’Etat au capital d’Accor protégerait ce dernier contre une éventuelle OPA de Chinois (ou autres, mais les Chinois sont les mieux placés), tout en gardant un doigt de pied au capital d’Accor.

Du côté de Bercy, à l’heure où j’écris, le mutisme est de rigueur, mais selon Les Echos, citant la secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’économie et des finances, Delphine Gény-Stephann, « le gouvernement est ouvert sur le principe dès lors qu'il y a une discussion entre les deux entreprises qui fait apparaître un projet industriel qui tient la route et qui crée de la valeur pour les entreprises ».

Sur le papier, tout ceci parait une formidable « ouverture », l’élaboration de l’un des plus gros projets industriels et touristiques européens. Et très certainement, l’un des vieux rêves de Sébastien Bazin.

Ne disait-il pas, très récemment en commentant l’acquisition par Accor du groupe Mövenpick, « cette opération illustre la stratégie que nous entendons mener avec l'ouverture du capital d'AccorInvest : saisir des opportunités tactiques pour renforcer nos positions, consolider nos leaderships et démultiplier notre croissance ».

LIRE AUSSI : La case de l’Oncle Dom : si Accor est d’accord, alors tout va bien !

Là, pour de la croissance, ce serait une sacrée croissance, d’autant qu’une entreprise française, rayonnant ainsi dans le monde, ce serait plutôt classe, si je puis me permettre.

De quoi, en même temps, en boucher un coin à certains géants, tant aériens qu’hébergeurs.

Reste maintenant le « problème » avec Air France.

Bien évidemment, si l’Etat décide de conclure un accord avec Accor (désolé mais j’aime), je ne vois pas trop comment la compagnie pourrait trop s’y opposer.

En revanche, je subodore, et ce quoi qu’il arrive, une réaction plutôt virulente de la part des syndicats.

Rappelons qu'AF ne dispose toujours pas d’un « pilote » opérationnel, malgré les tractations qui vont bon train en coulisses.

Sans compter aussi sur la réaction de KLM, laquelle commence sérieusement à se demander jusqu’où on va la balader !

Et finalement qui pour diriger ce futur mastodonte ? Bazin lui-même ? Certainement, si l’on s’appuie sur le plan juridique des droits de vote…

Avec quelques directeurs généraux, un Guérin, un Rochet ou pourquoi pas un Magnin du côté aérien. Et, pour aller encore plus loin, un Sarko de l’autre côté, histoire d’équilibrer l’aérien et l’hébergement ?

Vous me direz que, face au protectionnisme exacerbé du bon Trompette, ce serait une belle réponse du berger… à la bergère !

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