Si tu devais résumer en quelques mots la transformation du Vietnam ces dix dernières années, que dirais-tu ?
Véronique : “Je dirais que le Vietnam est un pays en pleine expansion, résolument tourné vers la modernité. Ces dernières années, l’évolution a été fulgurante : la jeunesse vietnamienne, très entreprenante, tire le pays vers le haut.
Depuis 3 ou 4 ans, on sent une vraie accélération, le Vietnam s’impose désormais comme l’un des nouveaux « dragons de l’Asie ». Le gouvernement investit pour rapprocher le pays du niveau de ses voisins en matière d’infrastructures, d’éducation et d’économie.”
Quels sont, selon toi, les changements les plus marquants dans la vie quotidienne et le tourisme ?
Véronique : “Il y en a beaucoup ! D’abord, la modernisation des routes et des infrastructures hôtelières partout dans le pays. Les Vietnamiens eux-mêmes voyagent plus, recherchent davantage de confort, de soins de santé, d’éducation. Ce changement se reflète aussi dans l’expérience touristique : les maisons sur pilotis des minorités au nord sont désormais souvent en ciment, moins typiques peut-être, mais bien plus confortables. Les marchés flottants, autrefois essentiels pour traverser le Mékong, disparaissent au profit de marchés terrestres, accessibles via de nouveaux ponts. Chez Easia Travel, nous avons toujours à cœur d’aller dénicher les pépites. Nos équipes sur le terrain font des inspections régulièrement tout au long de l’année.
Le pays évolue vite, et même si certaines traditions s’effacent, l’hospitalité reste intacte. Les nouvelles infrastructures routières et aéroportuaires permettent aussi un accès facilité à des zones auparavant plus isolées : les plages du sud, les côtes encore méconnues comme Phu Yen, ou les montagnes du nord deviennent plus accessibles, aussi bien pour les voyageurs vietnamiens que pour les visiteurs internationaux.”
Le pays évolue vite, et même si certaines traditions s’effacent, l’hospitalité reste intacte. Les nouvelles infrastructures routières et aéroportuaires permettent aussi un accès facilité à des zones auparavant plus isolées : les plages du sud, les côtes encore méconnues comme Phu Yen, ou les montagnes du nord deviennent plus accessibles, aussi bien pour les voyageurs vietnamiens que pour les visiteurs internationaux.”
Y a-t-il de nouvelles destinations que tu recommandes particulièrement ?
Véronique : “Oui, j’ai un vrai coup de cœur pour Phu Yen. C’est une région magnifique, encore très peu touristique, accessible en train de jour depuis Danang ou via les aéroports de Quy Nhon et Tuy Hoa. Elle offre des plages, des villages de pêcheurs, des vestiges Cham, des dunes de sable, des formations volcaniques... un vrai concentré de diversité.
Et puis le delta du Mékong mérite bien plus qu’un simple passage. Je recommande Tra Vinh, que j’appelle "le petit Cambodge du Vietnam", et surtout la mangrove de Cà Mau, à l’extrême sud. C’est une région paisible, hors des sentiers battus, classée Réserve mondiale de biosphère. Elle est idéale pour les voyageurs qui souhaitent prendre leur temps. Le futur réseau routier nord-sud devrait la rendre bien plus accessible dans les mois à venir.”
Et puis le delta du Mékong mérite bien plus qu’un simple passage. Je recommande Tra Vinh, que j’appelle "le petit Cambodge du Vietnam", et surtout la mangrove de Cà Mau, à l’extrême sud. C’est une région paisible, hors des sentiers battus, classée Réserve mondiale de biosphère. Elle est idéale pour les voyageurs qui souhaitent prendre leur temps. Le futur réseau routier nord-sud devrait la rendre bien plus accessible dans les mois à venir.”
Comment le regard des voyageurs sur le Vietnam a-t-il changé ?
Véronique : “Ce qui me frappe, c’est que beaucoup arrivent sans trop savoir à quoi s’attendre. Et ils repartent bluffés par la diversité du pays : des paysages à couper le souffle, une cuisine riche, une culture très variée, une histoire ancienne et complexe. Aujourd’hui, l’image du Vietnam ne se limite plus à celle de la guerre ou du passé colonial. C’est un pays moderne qui surprend, et c’est ce qui plaît.”
As-tu noté de nouvelles attentes de la part des agences ou des voyageurs ?
Véronique : “La tendance la plus marquante, c’est la demande pour un tourisme plus responsable, notamment en train. Mais, pour être honnête, le réseau ferroviaire vietnamien reste encore très basique. Le confort n’est pas toujours au rendez-vous, aussi, même s’il est possible de voyager en train, cette option n’est pas toujours une bonne expérience pour les voyageurs les plus exigeants. Cela dit, un projet de train rapide est dans les cartons pour 2030–2035, mais il faudra encore patienter.
Peux-tu nous donner un exemple concret d’une nouvelle infrastructure qui a transformé un itinéraire ?
Véronique : Oui, un excellent exemple est la nouvelle autoroute du sud. Elle permet aujourd’hui de proposer une fin de circuit balnéaire à Mui Ne, sans repasser par Ho Chi Minh-Ville pour une nuit avant le vol retour. On peut rejoindre l’aéroport directement en trois heures. Et avec l’ouverture prévue du nouvel aéroport de Long Thành en 2026, ce trajet sera encore plus court. C’est un vrai gain en confort et en logistique.
Quels aspects du Vietnam sont encore trop souvent ignorés ?
Véronique : "Le nord du Vietnam, clairement. C’est une région exceptionnelle, avec une grande diversité ethnique et des paysages grandioses. Il faut simplement du temps, accepter un certain inconfort, et ne pas vouloir « tout voir » en 10 jours. Des coins comme Mu Cang Chai, Hoang Su Phi, ou Yen Bai sont de véritables trésors pour ceux qui veulent sortir des sentiers battus.”
Quel conseil donnerais-tu aux agences qui souhaitent proposer un Vietnam plus actuel, plus créatif ?
Véronique : « D’abord, proposer des séjours d’au moins 15 jours, pour éviter la course contre la montre et s’adapter aux saisons : le nord peut être froid et brumeux en hiver, ce que beaucoup ignorent. Enfin, penser le pays par région. Cela donne envie de revenir, de découvrir le Vietnam autrement à chaque voyage. »
Après toutes ces années, qu’est-ce qui te passionne encore dans ton métier ?
Véronique : « Ce qui me plaît toujours autant, c’est de pouvoir faire découvrir un Vietnam nouveau, chaque jour. Il y a tellement plus à voir que la baie d’Halong ou Hoi An ! »
Pour finir, quel lieu symbolise selon toi le mieux l’équilibre entre tradition et modernité ?
Véronique : « Sans hésitation : Hanoi. C’est une ville qu’il faut apprivoiser et prendre le temps de découvrir. Sa richesse historique est très grande et cachée, et actuellement, un énorme travail de mise en valeur de la ville a lieu. D’ici 3 à 5 ans, la ville sera encore plus magnifique grâce à son patrimoine historique et sa modernité. »

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