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Les enseignement de l'étude "Pour un numérique soutenable"

L'Arcep a réalisé une étude auprès des opérateurs téléphoniques


Le chantier de la transition écologique pourrait être celui du prochain quinquennat. L'urgence est bien réelle, comme l'a rappelé dernièrement le GIEC. Si le tourisme, la mobilité ou les industries sont en première ligne, le numérique est de plus en plus scruté en raison de son impact sur l'environnement. La démultiplication des usages des terminaux, comme les téléphones ou ordinateurs, pourrait multiplier par la consommation électrique du secteur en 2035 !


Rédigé par le Mardi 26 Avril 2022

L'Arcep a réalisé une étude auprès des opérateurs téléphoniques- Depositphotos @tombaky
L'Arcep a réalisé une étude auprès des opérateurs téléphoniques- Depositphotos @tombaky
Le numérique est de plus en plus scruté pour son impact sur l'environnement, en raison de l'urgence climatique.

Alors que son poids dans les gaz à effet de serre (GES) est estimé à 4%, c'est plutôt sa croissance annuelle qui inquiète.

Si d'un côté les quatre principaux opérateurs de communications ont diminuent leur pollution, pour atteindre 362 000 tonnes équivalent Co2 en 2020, l'impact indirect ne cesse de croitre selon la dernière étude de l'Arcep.

Elles représentent 2/3 des émissions totales des GES et augmentent, en raison des déploiements de réseaux et de l’augmentation des usages. Entre 2017 et 2020, la consommation des données mobiles a été multipliée par 3.

A lire : Comment réduire votre empreinte numérique ?

Les réseaux fixes et mobiles représentent moins de 1 % de la consommation électrique totale en France, mais l’énergie qu’ils consomment augmente en moyenne de 5% chaque année.

A ce rythme, la hausse est telle que la consommation pourrait doubler d’ici 2035.

En résumé, quand vous êtes chez vous ou au bureau, privilégiez le wifi (la fibre notamment) quand vous utilisez votre téléphone.

Numerique responsable : les appareils reconditionnés encore sous exploités !

Ce n'est pas le seul enseignement de l'étude "Pour un numérique soutenable" de l'Arcep.

Ainsi, près de 79% de l’empreinte carbone du numérique est liée aux terminaux dont les TV (24%), les ordinateurs portables (14%) et les téléphones mobiles (13%).

La construction, l'importation et la vente de ces objets entrainent une pollution très importante. Alors que l'économie de la seconde main prend une ampleur considérable, il suffit de voir l'exemple de Back Market, nous pouvons en France faire bien mieux.

Les terminaux constituent un enjeu crucial pour le numérique, afin de faire baisser l'empreinte du secteur.

53% des appareils inutilisés en France sont conservés par leur propriétaire, c'est autant de terminaux en moins qui peuvent être reconditionnés ou recyclés.

Les téléphones vendus reconditionnés (155 000 en 2020) par les opérateurs représentent une part très faible (2 %) des 8,1 millions de terminaux mobiles qu’ils ont vendus.

En comparaison, sur l’ensemble des téléphones mobiles vendus en France (21,4 millions), 13 % étaient reconditionnés, soit 2,8 millions. ll est important donc de vérifier dans vos tiroirs, bureaux et meubles, pour voir si un vieil écran ou téléphone n'y est pas rangé.

De plus, pour les entreprises, au moins de renouveler les téléphones de vos collaborateurs, pourquoi ne pas privilégier des appareils reconditionnés ?


L'Arcep va progressivement étendre sa collecte de données, jusqu’à présent limitée aux seuls opérateurs télécoms, à d’autres acteurs du numérique comme les fabricants de terminaux ou les opérateurs de centres de données.

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