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Monténégro : le haut pays méditerranéen, dont la montagne est assurément le joyau

Entre gorges, villages isolés et routes de cols vertigineuses


On ne connait souvent de cette destination que les célébrissimes Bouches de Kotor. Si ce site est incontournable, il est loin d’être le seul point fort de cette nation des Balkans, coincée entre la Méditerranée, la Serbie et l’Albanie. A l’intérieur des terres, les montagnes prennent le dessus et délivrent des panoramas majestueux, entre gorges, villages isolés et routes de cols vertigineuses.


Rédigé par Jean-François RUST le Vendredi 26 Avril 2019

Vous aimez les territoires secrets, les villages perdus et les paysages d’altitude ? Cap sur le Monténégro profond - DR : J.-F.R.
Vous aimez les territoires secrets, les villages perdus et les paysages d’altitude ? Cap sur le Monténégro profond - DR : J.-F.R.
Les touristes en croisière arrivant l’été dans les Bouches de Kotor ratent forcément quelque chose.

Certes, l’entrée dans ce « fjord » profond de la Méditerranée reste un moment inoubliable.

La ville de Kotor et ses remparts, les villages aux palais et tavernes à fleur d’eau (Perast, Herceg Novi), l’église Notre-Dame-du-Rocher sur son îlot… constituent des haltes retentissantes.

Tout près, la vieille ville de Budva plait aussi aux amateurs de vestiges anciens. Et l’animation estivale de cette côte enfonce le clou d’une destination dans l’air du temps, une sorte de bonus méditerranéen lorsqu’on a déjà visité la Croatie.

Mais l’identité du pays est ailleurs. Et notamment dans ces montagnes qui encadrent l’horizon et dévalent vers la mer par des versants vertigineux.

Vous aimez les territoires secrets, les villages perdus et les paysages d’altitude ? Cap sur le Monténégro profond.

Rivière Crnojevica

Pas très loin de la mer, le lac de Skadar forme un sanctuaire naturel de plus de 400 km², partagé avec l’Albanie.

Son émissaire, la rivière Crnojevica, ondule en amont entre des collines calcaires, dans un décor sauvage achevé par un delta.

Peu de touristes ici, à cause d’un accès difficile. Peu d’habitants aussi, hormis des hameaux isolés, à l’image du charmant petit port de Karuc.

De-ci de-là, des pêcheurs jettent leurs cannes dans le cours d’eau, réputé poissonneux. Quand le niveau baisse en été, les rives se transforment en prairies aquatiques.

Partie intégrante du parc national du lac de Skadar, cette vallée basse est un refuge pour la faune avicole. Lors d’excursions en barques, on peut observer des hérons, des cormorans, des foulques et parfois d’imposants pélicans frisés, emblèmes du parc.

L’est musulman

Depuis Podgorica, porte d’entrée du pays où l’on ne s’attardera pas - c’est la capitale la moins attrayante d’Europe -, la route vers la Serbie monte à travers les spectaculaires gorges de la Moraca.

La faille donne accès à Kolašin, bourg de montagne animé au pied de la principale station de ski du pays.

De là, direction l’est et la région musulmane du Monténégro, aux frontières de l’Albanie et du Kosovo.

Des touristes occidentaux, ici ? Quasiment aucun.

Pourtant, cette région enclavée, dressée de minarets, abrite le plus haut sommet du pays, dans un parc national aux paysages époustouflants, Prokletije.

Après Gusinje, la route file vers un cirque spectaculaire, couronné d’arêtes calcaires. De raides sentiers s’échappent vers les sommets mais mieux vaut prendre les services d’un guide. Le balisage déficient exige d’avoir recours aux compétences locales.

Spectaculaires gorges de la Tara

Toujours au nord, voici le parc national de Biogradska Gora. Un territoire pour marcheurs, sillonné de sentiers. Mieux signalés, ils sont accessibles aux randonneurs individuels.

Les moins agiles se contenteront d’une promenade autour du lac de Biograd, joli plan d’eau d’altitude serti au pied de versants boisés.

La route continue en direction du Durmitor. Si des touristes occidentaux connaissent la montagne monténégrine, c’est celle-ci.

Entre 1 400 et 2 500 m d’altitude, ce massif a des allures de plateau du Vercors, sectionné par une rivière intrépide : la Tara. Rafting et tyroliennes ont rendu célèbre ce cours d’eau dont on découvre l’entaille profonde depuis le pont de Djurdjevica.

Un col à près de 2 000 m d’altitude

Dans ces hauteurs, les hébergements vont du petit hôtel familial au gîte « écolo ». Isolés en montagne, ces derniers proposent une immersion dans la nature et des conditions de confort variables.

La table y est généreuse mais l’accueil souvent réservé. La Tara descendue, cap vers le point de vue de Curevac, formidable belvédère sur le canyon.

Plus à l’est, perdu dans la montagne, le village de Crna Gora éparpille ses petits chalets de bois et de pierres sur des versants verdis par la pluie.

Un itinéraire doit absolument être emprunté pour s’échapper du Durmitor : celui qui relie au massif voisin de Planina Pivska.

Imaginez un col grimpant à près de 2 000 m d’altitude. Des paysages rocheux décharnés au-dessus de versants herbeux. De rares troupeaux de moutons ou de vaches. La fraîcheur d’une après-midi d’été orageuse.

Bienvenue sur l’itinéraire reliant Zabljak à Pluzine, la route de montagne la plus spectaculaire du Monténégro.

Monastère d’Ostrog

La descente vers la Méditerranée livre de nouvelles attractions. Passée la vallée de la Piva et Nikšic (deuxième ville du pays, également sans intérêt), l’arrêt s’impose au monastère d’Ostrog.

Agrippé à une falaise calcaire, ce blanc sanctuaire orthodoxe est l’un des plus fréquentés des Balkans. Les pèlerins affluent pour se recueillir devant un saint vénéré par les Serbes : Basile d’Ostrog.

Avant de rejoindre Kotor, petit détour par Cetinje. Ceux qui désespéraient de trouver une ville patrimoniale au Monténégro seront rassurés.

Voilà l’ancienne capitale du pays, de 1878 à 1945. Les fraîches soirées d’été incitent à déambuler dans les rues. Elles sont bordées d’anciens palais et d’ambassades (dont celle de France), d’un monastère, d’un théâtre royal…

Pendant plus de 60 ans, notamment sous le règne de Nicolas Ier, la ville connut un intense ballet diplomatique.

Route Serpentine, 17 km dans la falaise

Il en reste une pointe d’atmosphère aristocratique, en témoigne le café Gradska Kafana, aménagé dans l’ancienne ambassade de Bulgarie.

L’Adriatique approche et l’exceptionnelle route Serpentine, 17 km taillés dans la falaise, permet de dévaler depuis le massif de Lovcen vers Kotor.

Elle offre des points de vue extraordinaires sur la baie, que les croisiéristes n’auront jamais. Car la montagne est assurément le joyau du Monténégro.

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Tags : Monténégro
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