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Papeete : quelles solutions pour sauver Air Tahiti Nui au bord du gouffre ?

Une flotte de cinq Airbus surdimensionnée


Un conseil d’administration se tient aujourd’hui à Papeete pour décider de l’avenir de la compagnie, qui a un besoin urgent de refinancement. Six mois après son arrivée à la tête de la compagnie, l’heure est au premier bilan pour Cédric Pastour.


Rédigé par Geneviève BIEGANOWSKI le Lundi 23 Mai 2011

Mais quel fonds pourrait être intéressé par la compagnie dont le montant des pertes était estimé en 2008 à près de 40 Mie et que les exercices de 2010 et 2011 vont encore alourdir de, respectivement, 3 millions et 7 millions d’euros ?
Mais quel fonds pourrait être intéressé par la compagnie dont le montant des pertes était estimé en 2008 à près de 40 Mie et que les exercices de 2010 et 2011 vont encore alourdir de, respectivement, 3 millions et 7 millions d’euros ?
Oscar Temaru, le président de la Polynésie française vient de frapper les esprits en recommandant une souscription publique dans laquelle les travailleurs polynésiens investiraient jusqu’à 30% de leurs revenus - sur la base du volontariat - pour sauver Air Tahiti Nui, lien vital entre les îles et le reste du monde.

Idéaliste, à coup sûr, l’actuel président du territoire polynésien qui n’était d’ailleurs pas favorable à la prise de commandes de la compagnie par Cédric Pastour, en provenance de métropole.

Et on peut dire que pour ce spécialiste du transport aérien qui a travaillé sur les dossiers de création d’Air Liberté puis de Star Airlines, cette nomination intervenue juste avant Noël dernier, n’a pas vraiment été un cadeau.

Entre la nécessaire diplomatie dont il doit faire preuve pour ne pas froisser les différentes sensibilités politiques locales et l’obligation de sortir la compagnie de l’ornière, cet acharné du travail bien fait a de quoi se démener.

S’il accepte la suggestion de souscription d‘Oscar Temaru « car toutes les idées sont bonnes à prendre », comme le rapporte la presse locale, Cédric Pastour envisage bien davantage un refinancement plus classique, investisseurs privés à la clé.

Un nouvel avion avec un rayon d’action plus court ?

Mais quel fonds pourrait être intéressé par la compagnie polynésienne dont le montant des pertes était estimé en 2008 à près de 40 millions d’euros et que les exercices de 2010 et 2011 vont encore alourdir de, respectivement, 3 millions et 7 millions d’euros ?

Pourtant Air Tahiti Nui, société anonyme d’économie mixte créée il y a tout juste treize ans, a plutôt bien tiré son épingle du jeu lors des premières années d’exploitation.

A l’époque la ligne de Paris-Los Angeles-Papeete mise en place en 2002 de même que les vols vers le Japon jouissaient d’un remplissage correct.

Tout s’est emballé lorsque Tahiti a parié sur une liaison vers la côte est des Etats-Unis en 2005. Après un démarrage intéressant, la crise économique est venue mettre un terme à cette belle envolée et la compagnie, en persistant sur New York jusqu’en 2009, y a perdu beaucoup d'argent.

Aujourd’hui, la flotte de cinq Airbus A 340-300 est surdimensionnée. Cédric Pastour souhaiterait d’ailleurs réduire la flotte à quatre appareils très long courrier (qui ont été modernisés à grands renforts d’investissements l’année dernière) et faire rentrer un nouvel avion dont le rayon d’action serait plus court.

Après tout, Air Calédonie International qui a passé un accord avec Air France pour assurer la ligne Nouméa-Paris via le Japon - chaque compagnie réalisant une partie du trajet - s’en sort honorablement tout en gardant l‘exploitation de son réseau « régional » vers le Japon, l’Australie et la Nouvelle-Zélande

Un accord du même type avec Air France via Los Angeles serait-il compatible avec les ambitions des Polynésiens pour leur compagnie Air Tahiti Nui ?

Rien n’est moins sûr...

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Commentaires

1.Posté par Bruno Fabre le 24/05/2011 04:22 | Alerter
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Un peu de réalisme quand même !
Cette compagnie n'a pas sa place dans le paysage tant que l'offre touristique n'évoluera pas en Polynésie.
C'est une question d'offre et de demande, si le produit " Polynésie " ne se vends pas, les avions ne se remplissent pas, et dans ces conditions il est aberrant de demander aux gens de payer pour faire voler des avions vides.
Par contre, si la Polynésie se vends, il y aura toujours des compagnies pour répondre à la demande, et au delà d'un certain seuil de fréquentation, la Polynésie aura "peut être "intérêt à s'équiper d'une compagnie mais nous en sommes loin et avons une fois de plus mis la charrue avant les boeufs.
Trop de fric a été balancé là où il ne fallait pas et pas là où il fallait.

2.Posté par Pat le 24/05/2011 11:00 | Alerter
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Merci à Gaston l'empereur de polynésie qui a ni plus ni moins fait virer CORSAIR pour prendre sa place et créer Air Tahiti Nui a grands frais couvert évidemment par son grand ami Jacques.

3.Posté par guiguess le 24/05/2011 18:51 | Alerter
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cette compagnie etait condamnée des le départ et tous le monde le savait , elle ne fonctionnait qu'avec de l'argent public ( le notre entre parenthese)

4.Posté par Biou le 24/05/2011 21:29 | Alerter
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La Polynésie est le royaume du monopole de fait.
Aéroport le plus cher du monde, carburant avion le plus, personnel le plus cher, fonctionnaires les plus chers (prime de 85% aussi bien pour les fonctionnaires locaux que pour ceux venant de France), etc...
Cette compagnie aérienne a cherché à être en monopole et, par ses agissements, à réussi à chasser plusieurs des vols qui desservaient Tahiti afin de pouvoir augmenter ses tarifs et compenser ses coûts exhorbitants (avec sureffectif par embauche des copains).
La desserte de NYC: les réceptifs tahitiens n'ont jamais été capables d'aller travailler le marché new yorkais. La présence et la notoriété de Tahiti dans les agences de voyages de NYC étaient nulles. Je l'ai constaté par moi-même auprès de plusieurs dizaines d'agences à cette époque.
En 2007, le plus grand réceptif tahitien clamait haut et fort dans la presse qu'en 2011 il ferait venir 200.000 (deux cent mille) Chinois en Polynésie. Le chiffre de 2010 est d'environ 1.000 entrées de Chinois, y compris les rélèves de marins, les famtrips, les journalistes invités, etc.

Pas de raison de s'inquiéter, il y a des élections dans un an et le gouvernement français ne va pas laisser tomber une centaine de milliers d'électeurs........ Chers contribuables de "Métropole" mettez la main à la poche !!!

5.Posté par Petrouchka le 25/05/2011 14:52 | Alerter
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Baser un modèle de compagnie aérienne "surtout" sur la desserte de la Polynésie (peut-être d'ailleurs subventionnée en service public) vers la Métropole et les USA, avec une flotte de 4 appareils, et en même temps maintenir une autre compagnie à vocation régionale + une autre en "comuter" (type Moorea) paraît quand même un "luxe" que peu d'états ou investisseurs européens se seraient permis en ces temps de restriction...

N'y a t'il pas place pour une compagnie "stable", fusionnant les savoir-faire très complémentaires d'ATN et Air Tahiti en une compagnie de bonne taille, stable et apte à se diversifier?
Quitte à laisser le transport inter-îles à des compagnies privées plus petites, éventuellement liées au sein d'une "alliance" leur permettant de développer des correpsondances courtes...

6.Posté par Bruno Fabre le 26/05/2011 00:57 | Alerter
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Permettre l'ouverture et l'entretient de lieux touristiques, de visites terrestres, améliorerait le séjour des visiteurs et contribuerait à intéresser plus de gens à la Polynésie.
Il faut légiférer afin de créer des zônes d'intérêt général, de les répertorier et dans les cas de domaines privés, négocier avec les propriétaires une mise à disposition publique des sites concernés et leur gestion par des sociétés privées ( comprenant si possible les propriétaires concernés ) afin de créer et d'entretenir ces sites et de satisfaire à un cahier des charges de fonctionnement. Le territoire pourrait alors financer tout ou partie de l'équipement nécessaire et contrôler le bon fonctionnement des lieux visités.
Ici à Raiatea, le Jardin botanique est à l'abandon et le site des 3 cascades est situé sur un domaine privé, ceci complique son accès et la responsabilité éventuelle des propriétaires en cas d'accident.
Plus grave, Le jardin Botanique de Tahiti dont voici un commentaire de Janvier sur le net :
"Nous y sommes bien évidemment allées avec Martine lors de notre séjour. Ce jardin n'est plus ce qu'il était à notre époque, les animaux sont grillagés. On ne sent pas non plus un entretien sérieux, les plans donnés à l'entrée ne sont pas remis à jour, les numéros ne correspondaient pas aux plantations. Nous avons été déçues."

Plus grave encore à Raiatea, le projet de Paquebots a transformé le port de pêche de Uturoa en "garage à paquebots" désert et froid. Les pêcheurs qui représentent dans tout pays l'autenticité d'un lieu, ont été priés de déménager hors de la vue. Ceci a contribué à tuer la vie sociale de cette bourgade qui ne va bientôt plus se résumer que par un quai de paquebots et une grande surface Carrefour qui a parait t'il acheté tout l'immeuble Taporo ( face au quai également ) pour s'agrandir.

Bref, on ne peut pas d'une part vouloir remplir des avions et d'autre part laisser des intêrets autocratiques ou privés tuer tout le charme de la Polynésie.
Beaucoup d'incohérences donc..




7.Posté par LA NEWYORKAISE le 27/05/2011 06:22 | Alerter
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Quand la Polynésie comprendra qu'il faut de la concurence et ouvrir le ciel sans augmenter les taxes pour ceux qui essayent de s'implanter, quand on comprendra qu'il faut moins d'avions puisqu'on les rempli pas, quand la politique du copinage qui donne à tout va des billets gratuits à tous les membres des familles dont une seule personne travaille dans la compagnie, quand tout ce qui a déjà été dit what mille fois sera fait ....
quand, quand....quand?????????????

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