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Plein Vent : Le début de la fin pour le voyagiste azuréen ?

PSE : 28 reclassements sur 33 salariés


Mercredi 6 décembre 2017, le comité d’entreprise de FRAM a rejeté à l’unanimité la direction que prenait le groupe concernant le « projet de réorganisation » de Plein Vent qui pour elle signe la fin de la marque. La direction, de son côté, dément toute volonté de voir disparaître le TO azuréen.


Rédigé par le Mercredi 6 Décembre 2017

Le tour-opérateur varois va-t-il disparaître ou se reconstruire ? DR Fram - Plein Vent voyages
Le tour-opérateur varois va-t-il disparaître ou se reconstruire ? DR Fram - Plein Vent voyages
Plein Vent est dans la tourmente.

Le tour-opérateur (TO) basé à Saint-Laurent-du-Var et filiale de FRAM depuis 2008, correspond à l’offre « access » du groupe. « Deux identités, et deux belles marques » selon Michel Quenot, directeur général de FRAM.

Pourtant, rien ne va plus sous le soleil de la Côte.

le 27 septembre 2017 un premier plan de restructuration proposait le départ de 13 salariés dans le cadre d’un PSE (Plan de Sauvegarde de l’Emploi) lié à la restructuration des systèmes informatiques.

La proposition d’alors avait été rejetée, les délégués du personnel ayant annoncé « ne pas croire en ce projet ». Après des discussions tendues mais courtoises, de l’avis de tous, un accord a finalement été trouvé.

Il s’agit du départ de 28 postes sur la base du volontariat. Les personnes concernées ont jusqu’au 20 décembre 2017 pour étudier les offres de reclassement proposées et déterminer si elles souhaitent ou non rester dans le groupe.

Le début de la fin de Plein Vent ?

Une décision rejetée en bloc par le Comité d’Entreprise (CE) de Fram, consulté sur la question de l’avenir du TO Plein Vent.

« Après Fram Nature, Fram Affaires, Air Assist, le groupe FRAM est maintenant amputé de la quasi-totalité de sa filiale Plein Vent » s’inquiète le CE, avant de dénoncer la volonté de la direction de forcer les salariés au départ.

« Nous pensons que l'issue à laquelle nous assistons avec regrets était préméditée et que la première mouture des 13 licenciements, sous couvert d’une restructuration des systèmes informatiques, n’a jamais eu d’autre but que d’amorcer la fin de Plein Vent.

Nous partageons la même conclusion que nos collègues de Plein Vent et pensons que ce projet n'avait en aucun cas pour but la pérennisation des emplois et du savoir faire de ce tour-opérateur »
.

C'est aussi l'avis d'une source proche du dossier : « C’est fini, c’est terminé ! C’était voué à l’échec depuis 2 ans déjà !

On voit bien comment les choses évoluent : il ne reste que les mastodontes ou ceux qui sont installés dans un secteur de niche ultra-spécialisé. Il n’y a plus de valeur ajoutée à Plein Vent, c’est la fin d’une époque, c’est révolu. Tout ça pour ça c’est triste »
.

Après avoir fait connaître son avis défavorable à l’unanimité, le CE de FRAM s’inquiète de « l'absence évidente de projet clair, précis et anticipé » pour éviter ces licenciements.

"L'aventure Plein Vent va continuer !"

La direction de son côté s’inscrit en faux et dit regretter que le 1er projet n’ait pas abouti, « d’autant que la réorganisation fonctionne à FRAM ! ».

« Il n’a jamais été question de faire disparaître Plein Vent mais de le développer avec de nouveaux moyens » assure Michel Quenot, faisant référence au système informatique « FlexiFram » qui permet plus de souplesse et d’adaptabilité aux choix des voyageurs.

Un système qui est, selon un représentant de FRAM « l’un des moteurs de la croissance de FRAM, censé être implementé chez Plein Vent ».

La direction assure vouloir garder l’esprit du TO, son angle « access prix » (« nous proposons des hôtels 4* à des prix 3* »), tournés vers les circuits plutôt que vers les séjours. Un positionnement qui sera d'ailleurs celui du catalogue en cours de publication pour la saison été 2018.

Une offre renouvelée à 50%, sur les axes plébiscités que sont la Grèce, la Crête et les Baléares et un redéploiement au Maroc et en Tunisie... Sans s'interdire, explique-t-on, des opportunités de production hors catalogue.

Une volonté de « répondre aux appétences du marché, qui attend de la réactivité et de la flexibilité » et qui, espère-t-on à Toulouse, pourrait mener Plein Vent à l'équilibre l'année prochaine, comme pour FRAM.

Une décision collegiale

Un positionnement de « deux marques complémentaires qui ont vocation à exister ensemble dans une même synergie », comprendre : avec les mêmes systèmes de communication et les mêmes choix stratégiques tournés vers la flexibilité de l’offre.

« En parallèle, mais pas fondues l’une dans l’autre ! martèle Michel Quenot. Il y a 2 beaux segments, aucune monochromie, c’est un choix assumé et revendiqué : deux marques différentes avec des passerelles informatiques ».

« Je comprends les inquiétudes,
ajoute-t-il, mais sans aucune virulence je tiens à dire qu’il y a une continuité de la marque. On peut ne pas adhérer à notre projet mais nous ne forçons personne à partir, c’est une inexactitude ».

Le 1er projet n’ayant pas abouti, ce seront donc finalement 28 salariés qui quitteront Plein Vent, sur les 36 que compte la marque.

« Je le déplore, mais c’est ainsi. Il nous faudra trouver une nouvelle équipe, une troisième, avec laquelle écrire une nouvelle histoire et Plein Vent va regagner ses lettres de noblesse » explique-t-il, ajoutant son respect pour le travail accompli par les salariés sur le départ.

Un discours a priori tourné vers le futur mais qui ne séduit pas chez Plein Vent. « Sous couvert de restructuration on ne nous proposent rien ! » s’agacent les représentants du personnels du TO, déplorant que la chute de FRAM a entraîné la leur.

"C'est aussi la méthode qui est dénoncée..."

Un regard critique sur le propriétaire des deux marques que partage le CE de FRAM, qui pointe Karavel et s'inquiète «de la direction prise par la société FRAM et de son avenir...». D’autres sources pointent du doigt Karavel : « C’est LBO qui a racheté mais c’est Karavel qui tire les ficelles, ce sont les mêmes discours et les mêmes méthodes » affirme-t-on.

Car au delà du projet pour l'entreprise auquel les salariés de Plein Vent n'adhèrent pas, c'est aussi la méthode qui est dénoncée. « Sous couvert de restructuration on ne propose rien, on ne promet rien, pas d'outil, pas de call center, pas de chef de production... On parle de catalogue pour l'été mais on n'a même pas choisi nos produits ! ».

Dont acte, semblent s’être dit les salariés de Plein Vent en affirmant leur volonté de partir. « C’est un non-choix affirment les délégués du personnel. Ça n’est pas de gaité de cœur, c’est douloureux quand on travaille là depuis plus de 20 ans. Mais nous avons décidé de ne pas suivre ce plan de reclassement au ras des pâquerettes. Quitte à partir, faisons-le ensemble, en équipe solidaire ».

La fin de Plein Vent ? Non, répond-on chez le TO. La fin d’un Plein Vent.

« Nous souhaitons bonne chance au nouveau Plein Vent, mais ça ne sera pas le même » regrette-t-on au sein de l’équipe. Un esprit familial et artisanal sacrifié sur l’autel du chiffre, ou un vent novateur et digital ? Qui sait de quoi sera fait l'avenir.

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Commentaires

1.Posté par Les ami(e)s de Plein Vent Voyages le 12/12/2017 11:39 | Alerter
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