Interview de Caro Degryse, directrice de la production long courrier chez TUI France et Nouvelles-Frontières - Capture écran
TourMaG.com - Il y a trois semaines, Hans Van de Velde annonçait le retour en grâce de Nouvelles Frontières. En tant que responsable des circuits pour la marque, comment avez-vous perçu et appréhendé cela ?
Caro Degryse : Nouvelles Frontières a toujours est une marque emblématique, ayant un savoir-faire historique et un ADN très fort.
Nouvelles Frontières représente après plus de 50 ans d'existence l'innovation dans le tourisme, il est un tour-opérateur défricheur de destination, de rencontres avec les populations, etc.
Avec cette annonce, nous allons poursuivre le travail accompli et toujours plus creuser les particularités propres de la marque. Nous allons poursuivre le développement des différentes manières de voyager en circuit, comme les Grands Voyages lancés il y a trois ans.
Ces derniers permettent de faire mini-tours de continent, en programmant plusieurs pays.
De plus, nous allons accentuer le développement de nos circuits "Rencontrer" offrant la possibilité de rencontrer les populations locales, ils incluent des nuitées chez l'habitant.
TourMaG.com - Comment vous a-t-on présenté le projet du renouveau de Nouvelles-Frontières (NF) ?
Caro Degryse : Comme vous le savez, nous avions deux marques de circuits au sein de TUI France à savoir Circuits TUI et Nouvelles Frontières.
C'était une situation relativement complexe, avec deux entités particulièrement puissantes l'une plus axée BtoB et l'autre BtoC. Dorénavant, Nouvelles Frontières portera le segment circuit à 100% au sein de TUI France.
L'offre sera revue au fur et à mesure, en attendant nous avons intégré certains circuits TUI qui correspondaient à l'ADN de Nouvelles-Frontières. Nous allons continuer à offrir le monde entier à nos clients, tout en gardant les marqueurs du TO créé par Jacques Maillot.
Nous proposerons des destinations classiques, avec différentes possibilités de voyages, tout en poursuivant la découverte de destinations confidentielles.
NF a été le premier voyagiste à ouvrir la Colombie ou l'Iran, dans la nouvelle brochure (LIRE), nous annonçons l'Arabie Saoudite et la Mauritanie, pour satisfaire les envies d'évasion d'une clientèle très curieuse et loyale.
Caro Degryse : Nouvelles Frontières a toujours est une marque emblématique, ayant un savoir-faire historique et un ADN très fort.
Nouvelles Frontières représente après plus de 50 ans d'existence l'innovation dans le tourisme, il est un tour-opérateur défricheur de destination, de rencontres avec les populations, etc.
Avec cette annonce, nous allons poursuivre le travail accompli et toujours plus creuser les particularités propres de la marque. Nous allons poursuivre le développement des différentes manières de voyager en circuit, comme les Grands Voyages lancés il y a trois ans.
Ces derniers permettent de faire mini-tours de continent, en programmant plusieurs pays.
De plus, nous allons accentuer le développement de nos circuits "Rencontrer" offrant la possibilité de rencontrer les populations locales, ils incluent des nuitées chez l'habitant.
TourMaG.com - Comment vous a-t-on présenté le projet du renouveau de Nouvelles-Frontières (NF) ?
Caro Degryse : Comme vous le savez, nous avions deux marques de circuits au sein de TUI France à savoir Circuits TUI et Nouvelles Frontières.
C'était une situation relativement complexe, avec deux entités particulièrement puissantes l'une plus axée BtoB et l'autre BtoC. Dorénavant, Nouvelles Frontières portera le segment circuit à 100% au sein de TUI France.
L'offre sera revue au fur et à mesure, en attendant nous avons intégré certains circuits TUI qui correspondaient à l'ADN de Nouvelles-Frontières. Nous allons continuer à offrir le monde entier à nos clients, tout en gardant les marqueurs du TO créé par Jacques Maillot.
Nous proposerons des destinations classiques, avec différentes possibilités de voyages, tout en poursuivant la découverte de destinations confidentielles.
NF a été le premier voyagiste à ouvrir la Colombie ou l'Iran, dans la nouvelle brochure (LIRE), nous annonçons l'Arabie Saoudite et la Mauritanie, pour satisfaire les envies d'évasion d'une clientèle très curieuse et loyale.
Nouvelles Frontières : "démocratiser le voyage, pour le rendre accessible à tous"
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TourMaG.com - Hans Van de Velde avait justifié l'arrêt du sur-mesure pour que TUI France soit plus radical sur les clubs et circuits. Comment interprétez-vous cette affirmation ?
Caro Degryse : Nous allons surtout axer notre développement sur ces deux branches. Alors que par le passé, nous avions des séjours moyen, court et long courriers sur-mesure, cela est terminé.
A partir de maintenant, nous nous concentrons sur notre production française que ce soit sur les clubs et les circuits.
Nous travaillons avec les mêmes réceptifs depuis des dizaines d'années, autour d'un véritable partenariat. L'équipe travaillait jusqu'à présent sur 3 types de séjours, maintenant, elle travaillera à 100% sur les circuits.
TourMaG.com - Le tourisme est en constante évolution, la période actuelle mise à part. Vers quoi voudriez-vous que les circuits Nouvelles-Frontières tendent ?
Caro Degryse : Nous allons rester fidèles à notre ADN et notre marque. Nous voulons rester une référence et un acteur leader du marché.
Quand Jacques Maillot a créé Nouvelles Frontières en 1966, il avait comme idée de démocratiser le voyage, pour le rendre accessible à tous.
Et ce mantra restera notre ligne de conduite, mais nous souhaitons aussi de plus en plus travailler sur la thématique bien-être que ce soit de nos clients, des populations locales et de la planète.
Voici les axes sur lesquels nous voulons continuer à travailler. Il y a aussi quelque chose d'important à développer au niveau des circuits et du tourisme, à savoir la durabilité de l'activité.
Personnellement, j'ai profité du confinement pour obtenir un certificat en durabilité, avec le GSTC (Global Sustainable Tourism Council, ndlr), puis nous travaillons de plus en plus sur cette question avec nos prestataires.
Cela ne se fera pas du jour au lendemain, mais pour moi ce virage se fera en respectant l'héritage culturel de la planète.
Nous avons une responsabilité en tant que producteur, pour avoir un équilibre entre les grands sites touristiques et les plus confidentiels, permettant ainsi de mieux aider la population locale.
Puis, il y un respect à avoir avec les populations locales, cela passe chez Nouvelles Frontières par les nuitées chez l'habitant. Ensuite nous travaillons avec des prestataires qui soutiennent des projets à destination.
Et pour finir, sur le pilier environnement, nous échanger entre les offices de tourisme, les réceptifs et les gouvernements, pour que tout le monde joue le jeu à ce niveau.
TourMaG.com - Les acteurs du tourisme étaient montrés du doigt bien avant la covid-19, ils devront être à la hauteur sur les questions environnementales et de durabilité, sous peine de ne plus être en odeur de sainteté. Pensez-vous que le voyage sera différent à la sortie de la crise ?
Caro Degryse : Le retour à la normale sera long, c'est une certitude. Redonner confiance aux voyageurs sera notre principale mission. Toutefois, même en ce début du mois d'octobre, je vois que des gens ont envie de voyager et ne veulent pas annuler leurs voyages.
Nous avons pu opérer des circuits en Europe cet été, mais nous observons que des clients se reprotègent pour l'hiver et l'été 2021. Ils restent sur le même produit, pays et voyage, cela est un gage de confiance.
L'envie de voyager est toujours là, il existe une base de clients frustrés. Je ne crois pas qu'il y aura une révolution dans les habitudes de voyage des Français.
Caro Degryse : Nous allons surtout axer notre développement sur ces deux branches. Alors que par le passé, nous avions des séjours moyen, court et long courriers sur-mesure, cela est terminé.
A partir de maintenant, nous nous concentrons sur notre production française que ce soit sur les clubs et les circuits.
Nous travaillons avec les mêmes réceptifs depuis des dizaines d'années, autour d'un véritable partenariat. L'équipe travaillait jusqu'à présent sur 3 types de séjours, maintenant, elle travaillera à 100% sur les circuits.
TourMaG.com - Le tourisme est en constante évolution, la période actuelle mise à part. Vers quoi voudriez-vous que les circuits Nouvelles-Frontières tendent ?
Caro Degryse : Nous allons rester fidèles à notre ADN et notre marque. Nous voulons rester une référence et un acteur leader du marché.
Quand Jacques Maillot a créé Nouvelles Frontières en 1966, il avait comme idée de démocratiser le voyage, pour le rendre accessible à tous.
Et ce mantra restera notre ligne de conduite, mais nous souhaitons aussi de plus en plus travailler sur la thématique bien-être que ce soit de nos clients, des populations locales et de la planète.
Voici les axes sur lesquels nous voulons continuer à travailler. Il y a aussi quelque chose d'important à développer au niveau des circuits et du tourisme, à savoir la durabilité de l'activité.
Personnellement, j'ai profité du confinement pour obtenir un certificat en durabilité, avec le GSTC (Global Sustainable Tourism Council, ndlr), puis nous travaillons de plus en plus sur cette question avec nos prestataires.
Cela ne se fera pas du jour au lendemain, mais pour moi ce virage se fera en respectant l'héritage culturel de la planète.
Nous avons une responsabilité en tant que producteur, pour avoir un équilibre entre les grands sites touristiques et les plus confidentiels, permettant ainsi de mieux aider la population locale.
Puis, il y un respect à avoir avec les populations locales, cela passe chez Nouvelles Frontières par les nuitées chez l'habitant. Ensuite nous travaillons avec des prestataires qui soutiennent des projets à destination.
Et pour finir, sur le pilier environnement, nous échanger entre les offices de tourisme, les réceptifs et les gouvernements, pour que tout le monde joue le jeu à ce niveau.
TourMaG.com - Les acteurs du tourisme étaient montrés du doigt bien avant la covid-19, ils devront être à la hauteur sur les questions environnementales et de durabilité, sous peine de ne plus être en odeur de sainteté. Pensez-vous que le voyage sera différent à la sortie de la crise ?
Caro Degryse : Le retour à la normale sera long, c'est une certitude. Redonner confiance aux voyageurs sera notre principale mission. Toutefois, même en ce début du mois d'octobre, je vois que des gens ont envie de voyager et ne veulent pas annuler leurs voyages.
Nous avons pu opérer des circuits en Europe cet été, mais nous observons que des clients se reprotègent pour l'hiver et l'été 2021. Ils restent sur le même produit, pays et voyage, cela est un gage de confiance.
L'envie de voyager est toujours là, il existe une base de clients frustrés. Je ne crois pas qu'il y aura une révolution dans les habitudes de voyage des Français.
Brochure 2020-21 : "Nous avons décidé de rester sur la même profondeur de l'offre"
"Nous allons rester fidèles à notre ADN et notre marque. Nous voulons rester un référence et un acteur leader du marché" selon Caro Degryse - Crédit photo : Nouvelles-Frontières
TourMaG.com - Comment avez-vous décidé de cette nouvelle brochure alors que de nombreux pays restent fermés ?
Caro Degryse : Sachant que nous allons déjà attaquer la production pour l'année 2021-2022, nous nous basons sur le travail fait l'année dernière. Donc quand nous avons été pris dans la tempête du covid-19, nous étions déjà bien avancés pour la production 2020-2021.
Nous avons fait des ajustements, mais nous avons décidé de rester sur la même profondeur de l'offre, avec environ une centaine de destinations. Nous avons quand même réduit le nombre de départs, sachant que nous pourrons en ajouter le cas échéant.
Puis nous avons développé pour la première fois des circuits en France, en dehors de celui que nous avions en Corse, pour Nouvelles-Frontières. Et nous avons aussi créé d'autres produits en Europe, que ce soit en Islande, Irlande, Madère et même les Canaries.
Alors que l'archipel est connu pour son tourisme de masse, nous avons un circuit au départ de Tenerife qui sort complètement des sentiers battus, avec pour point d'arrivée El Hierro, une île autonome énergétiquement.
Même si les destinations sont classiques, nous avons cherché des circuits différents qui sortent des stéréotypes.
TourMaG.com - Avec un secteur de l'aérien à l'arrêt ou presque. Comment avez-vous fait pour bloquer des sièges ?
Caro Degryse : Sur les circuits afin de garantir des prix, habituellement nous bloquons des sièges. Pour tout vous dire, nous discutons chaque jour avec les compagnies aériennes sur le sujet.
Ces dernières changent leur portefeuille de destinations comme elles peuvent, en fonction des mesures sanitaires. Nous allons devoir être très flexibles même en 2021 et nous adapter aux plans de vol des compagnies aériennes.
Caro Degryse : Sachant que nous allons déjà attaquer la production pour l'année 2021-2022, nous nous basons sur le travail fait l'année dernière. Donc quand nous avons été pris dans la tempête du covid-19, nous étions déjà bien avancés pour la production 2020-2021.
Nous avons fait des ajustements, mais nous avons décidé de rester sur la même profondeur de l'offre, avec environ une centaine de destinations. Nous avons quand même réduit le nombre de départs, sachant que nous pourrons en ajouter le cas échéant.
Puis nous avons développé pour la première fois des circuits en France, en dehors de celui que nous avions en Corse, pour Nouvelles-Frontières. Et nous avons aussi créé d'autres produits en Europe, que ce soit en Islande, Irlande, Madère et même les Canaries.
Alors que l'archipel est connu pour son tourisme de masse, nous avons un circuit au départ de Tenerife qui sort complètement des sentiers battus, avec pour point d'arrivée El Hierro, une île autonome énergétiquement.
Même si les destinations sont classiques, nous avons cherché des circuits différents qui sortent des stéréotypes.
TourMaG.com - Avec un secteur de l'aérien à l'arrêt ou presque. Comment avez-vous fait pour bloquer des sièges ?
Caro Degryse : Sur les circuits afin de garantir des prix, habituellement nous bloquons des sièges. Pour tout vous dire, nous discutons chaque jour avec les compagnies aériennes sur le sujet.
Ces dernières changent leur portefeuille de destinations comme elles peuvent, en fonction des mesures sanitaires. Nous allons devoir être très flexibles même en 2021 et nous adapter aux plans de vol des compagnies aériennes.
Arabie Saoudite : "C'est une destination excitante à produire et découvrir"
TourMaG.com - Pour compléter sur l'Arabie Saoudite. Le pays s'ouvre depuis peu au tourisme et nourrit des ambitions très élevées. Mais à quoi ressemble un voyage du côté de Riyad en 2020 ou 2021 ?
Caro Degryse : C'est un pays très différent des autres pays du Golfe. Il a beaucoup à offrir que ce soit sur le plan de la nature, de l'archéologie et de l'histoire.
Par exemple tout le monde connait Pétra en Jordanie, en Arabie Saoudite, il existe le site archéologique de Hégra, la deuxième ville des Nabatéens.
D'ailleurs en fin d'année dernière l'Institut du Monde Arabe avait fait une grande exposition sur la région d’Alula. A proximité se trouve la ville de Dedân, une cité biblique.
D'ores et déjà, cinq sites ont été classés comme Patrimoine Mondial par l'UNESCO (LIRE). Puis il y a une belle visite de Médine à faire, la ville a été jusqu'à très récemment fermée pour les non musulmans, mais qui s'ouvre à tous.
A côté de toute cette histoire, il existe la ville moderne de Riyad, avec ses multiples gratte-ciel. Alors qu'à Dubaï, les habitants locaux sont minoritaires, en Arabie Saoudite, les Saoudiens sont partout et dans tous les secteurs d'activité.
C'est une destination excitante à produire et découvrir. Le pays est quasiment vierge du tourisme, il vient tout juste de s'ouvrir, à la fin de l'année 2019. C'est une chose rare de nos jours.
TourMaG.com - L'Arabie Saoudite n'est pas un pays commun, sur la planète. La religion y est très présente, le régime est très autoritaire et meurtrier, et les femmes ont très peu de droits là-bas. Que voudriez-vous dire aux détracteurs ?
Caro Degryse : Sur la place de la femme dans la société, beaucoup de choses ont changé. Il y a encore quelques années, les femmes ne pouvaient pas conduire, finalement, elles le peuvent.
De plus, il n'y a plus l'obligation de porter l'abaya qui couvre tout le corps et il n'est pas obligatoire non plus de se couvrir la tête. Les Saoudiennes le font par tradition, mais pour les visiteurs, il n'y a pas d'obligation, comme en Iran.
Il existe des guides féminins sur le terrain qui peuvent faire découvrir leur pays. Les changements sont très rapides et c'est une bonne chose. Nous avons eu en interne de nombreuses discussions pour savoir si nous devions créer des circuits en Arabie Saoudite.
Puis nous avons pensé que si nous devions écarter les pays ayant une situation politique peu recommandable, alors la liste des destinations serait nettement plus restreinte.
L'ouverture au tourisme peut aussi changer la façon de voir et de penser des gens, donc nous avons décidé de lancer la production à partir de cet hiver. Bien évidemment, il convient de suivre les consignes sanitaires de la France (Conseil aux Voyageurs, cliquez ici).
Caro Degryse : C'est un pays très différent des autres pays du Golfe. Il a beaucoup à offrir que ce soit sur le plan de la nature, de l'archéologie et de l'histoire.
Par exemple tout le monde connait Pétra en Jordanie, en Arabie Saoudite, il existe le site archéologique de Hégra, la deuxième ville des Nabatéens.
D'ailleurs en fin d'année dernière l'Institut du Monde Arabe avait fait une grande exposition sur la région d’Alula. A proximité se trouve la ville de Dedân, une cité biblique.
D'ores et déjà, cinq sites ont été classés comme Patrimoine Mondial par l'UNESCO (LIRE). Puis il y a une belle visite de Médine à faire, la ville a été jusqu'à très récemment fermée pour les non musulmans, mais qui s'ouvre à tous.
A côté de toute cette histoire, il existe la ville moderne de Riyad, avec ses multiples gratte-ciel. Alors qu'à Dubaï, les habitants locaux sont minoritaires, en Arabie Saoudite, les Saoudiens sont partout et dans tous les secteurs d'activité.
C'est une destination excitante à produire et découvrir. Le pays est quasiment vierge du tourisme, il vient tout juste de s'ouvrir, à la fin de l'année 2019. C'est une chose rare de nos jours.
TourMaG.com - L'Arabie Saoudite n'est pas un pays commun, sur la planète. La religion y est très présente, le régime est très autoritaire et meurtrier, et les femmes ont très peu de droits là-bas. Que voudriez-vous dire aux détracteurs ?
Caro Degryse : Sur la place de la femme dans la société, beaucoup de choses ont changé. Il y a encore quelques années, les femmes ne pouvaient pas conduire, finalement, elles le peuvent.
De plus, il n'y a plus l'obligation de porter l'abaya qui couvre tout le corps et il n'est pas obligatoire non plus de se couvrir la tête. Les Saoudiennes le font par tradition, mais pour les visiteurs, il n'y a pas d'obligation, comme en Iran.
Il existe des guides féminins sur le terrain qui peuvent faire découvrir leur pays. Les changements sont très rapides et c'est une bonne chose. Nous avons eu en interne de nombreuses discussions pour savoir si nous devions créer des circuits en Arabie Saoudite.
Puis nous avons pensé que si nous devions écarter les pays ayant une situation politique peu recommandable, alors la liste des destinations serait nettement plus restreinte.
L'ouverture au tourisme peut aussi changer la façon de voir et de penser des gens, donc nous avons décidé de lancer la production à partir de cet hiver. Bien évidemment, il convient de suivre les consignes sanitaires de la France (Conseil aux Voyageurs, cliquez ici).
"Nous devons faire une grande confiance à nos partenaires locaux"
TourMaG.com - Quels retours avez-vous de vos prestataires ? Après plus de 6 mois sans tourisme.
Caro Degryse : Il existe des constats bien différents à travers le monde. Pour les réceptifs situés en Europe ou dans les pays occidentaux, la situation peut être relativement similaire à la nôtre avec un soutien des gouvernements.
Après les prestataires en dehors de l'Europe, du fait d'Etats moins forts ou puissants, la situation est plus compliquée.
Malheureusement, beaucoup de réceptifs travaillent avec des effectifs réduits, mais avec la promesse de réengager leur staff, une fois que le tourisme reprendra.
Un peu comme en France, tout le monde est en hibernation, en réduisant l'activité au maximum, afin de tenir juqu'à la reprise. Nous sommes en contacts constants avec eux.
TourMaG.com - Comment travaillez-vous, alors que les frontières sont fermées, que l'incertitude est la norme ? Tout en étant chez soit.
Caro Degryse : C'est vrai que normalement, nous passons une partie de l'année à destination, par chance la production est bouclée pour une bonne partie depuis un moment.
Nous avons dû annuler une partie des inspections que nous devions faire pour mars, avril et mai. Le salon ITB qui est un événement important pour rencontrer nos partenaires, a lui aussi été annulé.
En sommes, tout comme vous, le téléphone et l'ordinateur ont été nos meilleurs alliés. Nous devons faire une grande confiance à nos partenaires locaux.
TourMaG.com - La République Dominicaine a rouvert, mais quelles destinations aimeriez-vous voir rouvrir ?
Caro Degryse : Il y a aussi des pays en Europe que nous attendons avec impatience, comme l'Islande et une bonne partie de l'Europe du Nord. Si je regarde pour cet hiver, j'aimerais que le Canada rouvre, mais pour le moment le pays est toujours fermé.
La Laponie serait une excellente nouvelle, sans oublier les USA, mais aussi le Moyen-Orient. Malheureusement, nous sommes dépendants de la situation épidémiologique.
Caro Degryse : Il existe des constats bien différents à travers le monde. Pour les réceptifs situés en Europe ou dans les pays occidentaux, la situation peut être relativement similaire à la nôtre avec un soutien des gouvernements.
Après les prestataires en dehors de l'Europe, du fait d'Etats moins forts ou puissants, la situation est plus compliquée.
Malheureusement, beaucoup de réceptifs travaillent avec des effectifs réduits, mais avec la promesse de réengager leur staff, une fois que le tourisme reprendra.
Un peu comme en France, tout le monde est en hibernation, en réduisant l'activité au maximum, afin de tenir juqu'à la reprise. Nous sommes en contacts constants avec eux.
TourMaG.com - Comment travaillez-vous, alors que les frontières sont fermées, que l'incertitude est la norme ? Tout en étant chez soit.
Caro Degryse : C'est vrai que normalement, nous passons une partie de l'année à destination, par chance la production est bouclée pour une bonne partie depuis un moment.
Nous avons dû annuler une partie des inspections que nous devions faire pour mars, avril et mai. Le salon ITB qui est un événement important pour rencontrer nos partenaires, a lui aussi été annulé.
En sommes, tout comme vous, le téléphone et l'ordinateur ont été nos meilleurs alliés. Nous devons faire une grande confiance à nos partenaires locaux.
TourMaG.com - La République Dominicaine a rouvert, mais quelles destinations aimeriez-vous voir rouvrir ?
Caro Degryse : Il y a aussi des pays en Europe que nous attendons avec impatience, comme l'Islande et une bonne partie de l'Europe du Nord. Si je regarde pour cet hiver, j'aimerais que le Canada rouvre, mais pour le moment le pays est toujours fermé.
La Laponie serait une excellente nouvelle, sans oublier les USA, mais aussi le Moyen-Orient. Malheureusement, nous sommes dépendants de la situation épidémiologique.