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Thomas Cook n'a plus besoin des Réseaux pour vivre et prospérer...

l'alliance Afat-Selectour arrive-t-elle trop tard ?


Derrière « la guerre des chefs » Afat/thomas Cook qui pourrait en amuser plus d’un si la conjoncture économique était plus souriante, se profile une vérité implacable : les marques du groupe Thomas Cook, Jet tours en tête, n’ont plus besoin de la distribution traditionnelle pour exister et prospérer….


Rédigé par Geneviève BIEGANOWSKI le Jeudi 3 Septembre 2009

Fort de ses quelque 600 points de vente en propre et en franchise, il est clair que le réseau Thomas Cook peut facilement prendre le relais, installer des enseignes Jet tours là où elles auront disparu chez Afat et Selectour...
Fort de ses quelque 600 points de vente en propre et en franchise, il est clair que le réseau Thomas Cook peut facilement prendre le relais, installer des enseignes Jet tours là où elles auront disparu chez Afat et Selectour...
Plantons le décor : les franchisés Jet tours dans le réseau Afat Voyages - et d’ailleurs le tableau est identique dans les autres réseaux qui abritent des enseignes Jet tours - ces franchisés réalisent la majorité des ventes des produits Jet tours.

Ensemble et tous réseaux confondus, les distributeurs porteurs de l’enseigne Jet Tours représentent 22% du chiffre d’affaires du tour-opérateur.

Premier acte : Thomas Cook prend le prétexte du rapprochement des réseaux Afat et Selectour pour dénoncer le contrat des franchisés Jet tours de ces réseaux qui, ensemble, pèsent environ 10 % du chiffre d’affaires Jet tours.

Ces dernières ont, rappelons-le, jusqu’au 31 octobre pour accepter le nouveau contrat et adhérer au réseau Thomas Cook avec l’obligation de vendre 92% de produits loisirs référencés par Thomas Cook.

Aujourd’hui, sur 57 agences concernées dont une quarantaine appartenant au réseau Afat Voyages, deux points de vente seulement auraient déjà accepté de passer de l’autre côté.

Deux franchisés (Afat) ont franchi le Rubicon

Les autres s’interrogent toujours en dépit des explications apportées par Thomas Cook pendant l’été, et des tentatives de tractations qui n‘ont d‘ailleurs pas abouti sur le plan commercial.

Deuxième acte : Thomas Cook dénonce le contrat de référencement de l’ensemble du réseau Afat Voyages - ce qui met une pression supplémentaire à l’aube de leur choix, sur les franchisés Jet tours adhérents au réseau Afat Voyages.

Fort de ses quelque 600 points de vente en propre et en franchise, il est clair que le réseau Thomas Cook peut facilement prendre le relais, installer des enseignes Jet tours là où elles auront disparu chez Afat et Selectour.

Troisième acte : comme chez le concurrent TUI, l’important pour Thomas Cook en France comme sur les autres marchés européens, n’est plus de produire à tout-va alors que la demande se rétracte dans une conjoncture économique difficile mais plutôt d’alléger les coûts et de préserver la marge.

C’est bien là-dessus que sera jugé Denis Wathier, le patron de Thomas Cook France par ses actionnaires. Alors, dans ces conditions, se passer de la revente d’un réseau ou deux, ce serait même faire d‘une pierre deux coups….

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Commentaires

1.Posté par dangereux le 04/09/2009 08:46 | Alerter
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il est toujours dangereux de vouloir trop en imposer et de stopper des relations en voulant écraser les autres !
La roue vient toujours à tourner
a bon entendeur...

2.Posté par DANY le 04/09/2009 08:59 | Alerter
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M. Wathier veut t'il laver plus blanc que blanc ? ? ? . Il est tellement faclie de prendre ce genre de décision alors que l'on est assuré d'un salaire confortable et certainement d'un chèque conséquant même en cas d'echec.

Ce Monsieur oubli tout simplement qu'avant son arrivée à la tête de Thomas Cook de nombreux employés et distributeurs ont oeuvrés pour assurer et développer l'image de marque d'Havas Voyages d'abord puis Thomas Cook ensuite.

Mais de cela M. Wathier s'en moque totalement. Pour preuve le peu de considération qu'il apporte a ses salariés.

Bon courage et bonne réussite à tous ceux qui sont toujours, pour combien de temps, dans cette barque.

3.Posté par Sayed le 04/09/2009 10:35 | Alerter
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M. wathier est un bon gestionnaire.
Il adapte rapidement sa stratégie globale et en particulier commerciale avec l’évolution du marché et la situation.
L’alliance Afat Selectour a accéléré la prise d’une décision déjà programmé.

Aux autres de faire autant au lieu de réagir rapidement.

4.Posté par DANY le 04/09/2009 10:45 | Alerter
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A Sayed,

La liberté de chacun est de dire ce qu'il pense avec courtoisie. Je constate que cela ne semble pas être votre cas. Alors croyais ce que vous voulez mais en me respectant svp.

5.Posté par frederic le 04/09/2009 12:16 | Alerter
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satisfaire ses actionnaires c'est bien le seul raisonnement a avoir pour son interet personnel et de carriere, et comme les actionnaires raisonnent a cours terme ... Jet Tours n'a pas fini de faire parler de restructurations douloureuses pour son personnel;
Les enseignes d'independants devraient fuir ce deal foireux a court, moyen et long terme.

6.Posté par Monsieur Marcel le 04/09/2009 14:55 | Alerter
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Dire que M. Wathier est un bon gestionnaire, c'est bien mal connaitre la réalité du groupe Thomas Cook. Plus d'un an après le rachat de JT, l'immensité du chantier restant en cours donne des frissons... Les plans de l'architecte sont jolis de l'extérieur, mais franchissez pas la porte ! Comme il n'y a aucun escalier, ni couloir pour passer d'une pièce à l'autre, on abandonne complétement des étages entiers. Comprenne qui pourra...

M. Wathier n'est probablement même pas un bon visionnaire. Son unique credo, c'est du bon gros package à la pelle, du bon tourisme de masse, du vrai industriel (c'est lui qui l'a dit dans d'autres interviews mais avec d'autres mots) ...Il a cependant le mérite d'aller au bout des se idées.

Maintenant, pour revenir au sujet de l'article, sa menace de se séparer des autres réseaux que le sien est logique. Mais il y a aussi une vie pour les agences en dehors de Jet Tours.Qui perdra réellement le plus dans l'histoire ?


7.Posté par Super resistante le 04/09/2009 16:05 | Alerter
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Le problème dans tout ça c'est d'être bien sur que JET TOURS "n'a plus besoin de la distribution traditionnelle pour exister et prospérer"
- Certes le réseau Thomas Cook a une puissance indéniable... mais ça ne faisait il y a encore quelques mois que 25 à 30% des ventes globales de Jet tours.
- Certes les Enseignes JT sont dans le flou et qu'elles représentent 22% du CA ... mais qui vous dit qu'elles passeront toutes sous la bannière Thomas Cook ?
- Certes les sites Internet de Thomas Cook vont prendre un jour le relai et compléter le manque à gagner de la distribution sur rue... mais quand ?
- Certes... mais je ne le crois pas.

Non, la direction de Thomas Cook joue les gros bras... et sacrifie sur l'autel de la concurrence " à deux balles" l'un des meilleurs tour operator français.
Tout ceci aura eu et aura encore un cout financier et humain énorme pour Jet tours.

Messieurs les journalistes touristiques, avez vous au moins posé une fois la question à Mr Wathier sur la baisse du Chiffre d'affaire de Jet tours en 2009 (hors impact crise ? ) et sur le nombre de départs de chez Jet tours depuis le rachat ? Vous verrez c'est impressionnant !

Super résistante est très énervée !



8.Posté par laurence le 05/09/2009 11:23 | Alerter
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le commentaire de Mr Marcel me convient bien : maintenant, le packaging à la "Thomas Cook" de JET TOURS( qui fera donc dublon avec la production Thomas Cook) correspond il à la demande des clients des agences ( je parle des leurs)!
la qualité est en chute vertigineuse; ils prennent alors le risque de voir les clients de l'ex-JET TOURS se tourner vers d'autres T.O. Rien n'est acquis définitivement, surtout pas le client.

9.Posté par alexis Selinger le 05/09/2009 16:00 | Alerter
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Faute de notoriété grand public, les réseaux offrent à leurs adhérents des avantages en matière de gestion mais ne génèrent pas de trafic. Ce sont les marques distribuées qui légitiment le point de vente sur sa zone de chalandise et non pas l'appartenance à tel ou tel réseau.

Le client qui pousse la porte d'une agence à l'enseigne Jet Tours ou distributrice de Jet Tours le fait pour souscrire du Jet Tours et non en fonction de son affiliation réseau. Qui plus est, à vouloir faire de l'adhérent pour atteindre la taille stratégique, les réseaux sont hétérogènes ce qui renvoie une image brouillée de ceux-ci malgré les tentatives d'unification à travers leur signalitique.

Hormis « Voyageurs du Monde » qui a un vrai concept, trop d'agences n'ont pas su, n'ont pas pu ou n'ont pas voulu faire les efforts pour que leurs locaux soient en phase pour mettre en valeur un produit tel que Jet Tours et tirent plus d'avantages de la distribution de la marque qu'elle ne leur en apporte.

Thomas Cook à 15 ans d'écart fait le constat qu'ont pu faire les enseignes de prêt à porter, les petites boutiques multi-marques fussent-elles sympa ne correspondent plus à la réalité du marché et il est dangereux de baser sa croissance sur elles.

Ces revendeurs qui très souvent ont permis l'émergence de la marque ont été pragmatiquement remplacés par des structures intégrées ou franchisées destinés à diffuser selon les stratégies marketing mises en place l'intégralité de la collection du producteur et non plus simplement quelques références.

A ne pas en douter, le désir de préserver ses marges est une explication simpliste des motifs de Thomas Cook, vendre à travers un réseau intégré n'améliore pas celle-ci, par contre elle donne au producteur toute capacité de mieux gérer sa marque, d'alimenter les points de vente à flux tendu, de capitaliser ses actions d'animation et de fluidifier sa trésorerie.

C'est un réveil brutal pour tous ceux qui bercés par les sirènes corporatistes n'avaient pas encore compris que les intérêts des producteurs ne sont pas ceux des distributeurs et que le rôle de l'agent de voyages n'est pas d'être le mandataire des tours operator ou transporteurs mais celui des consommateurs qui lui accordent leurs confiances.

Après s'être laissé tondre par les purs players sans que les instances dites dirigeantes réagissent, voilà que les producteurs se mettent eux aussi de la partie alors même qu'à l'horizon se pointent les offres en direct des centrales hôtelières et des agences des pays réceptifs, une concurrence qui va diminuer d'autant les parts du marché du voyage à forfait des agences.

Face à un marché en mutation, la décision de Thomas Cook va assurément être analysé par l'ensemble des TO et il est à parier qu'à terme elle va faire, sous une forme ou une autre, des émules.


Cordialement

alexis Selinger

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