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USA : Donald Trump pourrait-il entraver le développement d'Icelandair ?

l'Asie pourrait devenir un joker pour la Compagnie


Rencontrés à Reykjavik lors du salon MidAtlantic, un événement d'Icelandair destiné à mettre face à face les acheteurs et les réceptifs des destinations desservies, le PDG, Birkir Holm Gudnason, et le vice-président senior commercial et marketing, Helgi Mar Björgvinsson, avouent être vigilants sur les décisions du président Trump. "America First" pourrait bousculer la stratégie qui a fait le succès de la compagnie et plus largement celui de la destination Islande.


le Lundi 30 Janvier 2017

"Ce que nous ne voulons même pas imaginer c'est une remise en cause des accords d'open sky entre l'Europe et les Etats-Unis..."/photo dr
"Ce que nous ne voulons même pas imaginer c'est une remise en cause des accords d'open sky entre l'Europe et les Etats-Unis..."/photo dr
Cela fait tout juste 80 ans que l'Islande a son transporteur aérien.

Avec un hydravion puisque l'île n'avait, à l'époque, aucun aéroport.

Depuis le premier vol de son ancêtre, la compagnie Icelandair en a connu des bouleversements : des crises financières avec la dernière en 1988 qui fait dire à Birkir Holm Gudnasson que c'est le tourisme qui a sauvé le pays à ce moment-là.

Puis en 2010, le volcan au nom imprononçable a bloqué les vols pendant des jours....

Mais la stratégie d'Icelandair était déjà bien fixée : établir un pont aérien pour relier les deux côtés de l'Atlantique.

Le succès du vol de Seattle (USA), ouvert en 2009, a même impulsé une accélération des ouvertures de lignes. Icelandair estime détenir aujourd'hui 2% du trafic transatlantique, toutes compagnies confondues.

Et ce n'est pas fini. La compagnie se posera sur un 18e aéroport, Philadelphie (USA) en juin 2017, puis Tampa en Floride (USA) au mois de septembre 2017.

Côté Europe, Belfast (Irlande du Nord) sera sa 28e destination. De 4,1 millions de passagers enregistrés en 2016, l'objectif est d'atteindre les 4,5 millions en 2017.

Et si l'Open sky était remis en cause ?

Mais après cette montée en puissance régulière des deux côtés de l'Atlantique, l'heure est à nouveau à la vigilance. Les professionnels islandais s'inquiètent de la politique américaine actuelle.

"Quelles conséquences auraient les décisions du président Trump sur l'industrie touristique ? Le problème, c'est que nous sommes en plein brouillard. Que veut dire America First exactement lorsqu'il s'agit du transport aérien ?

Ce que nous ne voulons même pas imaginer c'est une remise en cause des accords d'open sky entre l'Europe et les Etats-Unis.

Elle nous obligerait à revenir à des négociations bilatérales, pays par pays
", estime Birkir Holm Gudnason.

L'Islande, intégrée à l'espace Schengen, bénéficie de la libre circulation. Et pour la compagnie islandaise, les passagers en transit à Reykjavík (Islande) entre l'Europe et les Etats-Unis représentent la moitié de sa clientèle totale.

L'enjeu est donc stratégique pour la compagnie islandaise.

Ce sont donc un peu plus de deux millions de passagers Icelandair qui choisissent de traverser l'Atlantique via l'Islande.

Autre scénario catastrophe envisagé : "nous pourrions perdre quelques clients européens qui pourraient bouder les Etats-Unis en signe de protestation.

Mais pour l'instant, ce n'est pas sensible sur les taux de réservation"
, indique Helgi Mar Björgvinsson, le senior vp marketing et commercial.

En dépit du climat anxiogène du moment, les patrons de la compagnie ont bien l'intention de continuer à développer le pont aérien entre l'Europe et l'Amérique du Nord.

"Il y a encore des villes moyennes américaines et canadiennes que nous allons pouvoir toucher avec l'arrivée dans la flotte des B-737 Neo Max dont nous aurons trois exemplaires en 2018.

Chaque année, nous examinons le potentiel autour de cinq destinations européennes et nord-américaines puis nous n'en gardons qu'une seule ou deux
".

En ce qui concerne l'exploitation du vol d'Orly en complément de CDG, le PDG d'Icelandair se dit "satisfait" des résultats.

Icelandair ne changera pas de stratégie

"Nous avons l'intention de maintenir cette exploitation car elle ouvre l'accès aux passagers qui arrivent à Orly des villes de province".

Tout en faisant remarquer qu'il faut souvent deux ou trois ans pour installer une ligne régulière.

Il se murmure aussi que le vol d'Orly aurait aussi l'avantage de soulager la pression commerciale pour la tarification groupes des pros français.

Les tour-opérateurs américains auraient, en effet, la vilaine habitude d'acheter en gros toutes les classes de réservation les plus basses....

Sauf décision dramatique de Donald Trump, Icelandair n'a donc pas l'intention de changer de stratégie et ouvrir des lignes sur l'Asie. Pourtant la question se pose depuis plusieurs années.

"Avec l'augmentation régulière du nombre de visiteurs asiatiques en Islande, il est logique d'y réfléchir", reconnait Birkir Holm Gudnason, le PDG d'Icelandair.

Pour l'heure, il se dit satisfait de l'accord de code share passé avec Finnair pour répondre à la demande asiatique.

"Géographiquement, nous sommes mieux placés pour exploiter le transatlantique et il nous serait possible d'aller en Asie.

C'est plutôt une question stratégique d'utilisation de la flotte. Notre credo, c'est un aller-retour de chaque appareil en 24 heures".

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