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Air France : pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?

l'édito de Dominique Gobert


Eh bien ! Pour une rentrée, c’est une rentrée, surtout chez Air France. L’improbable inénarrable PH Gourgeon, en son temps, n’aurait surement pas fait mieux. Et c’est là que la célèbre maxime du « pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué » se vérifie mieux que le principe de la pomme et de la gravité cher à Newton...


le Lundi 7 Janvier 2013

Air France ne sait plus quoi faire pour se sortir du guêpier dans lequel elle s’est fourrée depuis quelques années maintenant...photo dr LAC
Air France ne sait plus quoi faire pour se sortir du guêpier dans lequel elle s’est fourrée depuis quelques années maintenant...photo dr LAC
Air France a présenté, hier, sa nouvelle « politique » low cost.

Un « mini » politique, que d’ailleurs personne au sein des collaborateurs d’Alexandre de Juniac, Président, ne semblait très habile à présenter.

Et pour cause : tout est pour le moins flou. En gros, et si j’ai bien compris les propos d’Alexandre de Juniac, il s’agit pour Air France, en lançant ses nouveaux tarifs, « d’améliorer la situation » et, éventuellement (mais c’est pas gagné) de reconquérir des parts de marché sur les « vraies » compagnies low cost.

Pour les détails, je vous renvoie aux différents articles publiés hier…

En clair, si je ne suis pas tout à fait idiot, Air France va proposer, dans sa classe «éco» et sur certaines routes bien précises, offrir deux tarifs : un Mini et un Classic.

Bon. Sachant que les autres gammes de tarifs seront également maintenues, je ne voudrais vraiment pas être à la place d’un agent de voyage. Encore qu’Air France précise que ces tarifs seront principalement accaparés par les ventes sur Internet. Bon courage.

Air France précise que cette offre sera accessible dans les GDS. Très bien. Mais quid des options payantes, style bagage à enregistrer?

Malgré les dénégations d’Alexandre de Juniac, je ne suis pas sûr qu’Amadeus, notamment, soit prêt à absorber et restituer ces «nouveautés». D’accord, ça viendra surement, mais quand ?

En fait, il reste une seule chose totalement claire : Air France ne sait plus quoi faire pour se sortir du guêpier dans lequel elle s’est fourrée depuis quelques années maintenant.

Et améliorer les résultats ne signifie certainement pas l’option de « faire n’importe quoi », d’autant que, je me répète, les propres initiateurs de ce « concept » ne semblent pas comprendre eux-mêmes ce qu’ils ont inventés… ou pas !

D’ailleurs, si l’on prend un tarif «mini» à 49€, hors frais de service, ajouté à une option bagage à 15€, on arrive déjà à 64€ ! Pour mémoire, le Classic est à 69€ (hors frais de service), mais en tout compris.

Je vous passe les détails des passagers Flying Blue, qui pourront avoir le tarif Mini avec un bagage en soute gratuit et on arrive à un grand foutoir!!

Pour les agences, qui ont quand même droit à ces fameux « frais de dossiers », bonne chance… Le plus inquiétant dans tout ça, ce qui me laisse un peu perplexe aussi, c’est que Juniac, pas plus que Christian Boireau ne semble très assuré de la réussie de cette œuvre magnifique.

Sans oublier que le « Pôle Régional » (hop-là) va surgir, tel un diable de sa boîte.

Je n’ai d’ailleurs pas une fois entendu le mot «objectif», le mot «bilan», ou même un semblant de chiffres prévisionnels… Même Chien Charly a perdu, depuis longtemps, l’habitude de tourner en rond pour essayer de se mordre la queue !

Pas Air France...

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